
À l'approche du premier tour de l'élection présidentielle du 16 novembre, Madagascar est confronté à une situation pré-électorale de plus en plus critique. Les récents affrontements à Behoririka, avec des barricades et des violences, soulignent la tension croissante dans la capitale.
Échauffourées et répression
La tentative du Collectif des candidats de se rassembler sur la place du 13 mai a été violemment contrée par les forces de l'ordre, entraînant des arrestations et des blessés. La manifestation, marquée par des actes de rébellion tels que le blocage des routes, l'incendie de pneus et le déplacement de bacs à ordures, a été réprimée avec une force qui a exacerbé la situation déjà tendue.
Un scrutin sous tension
À moins d'une semaine du vote, le climat est loin d'être serein. La présence de Roland Ratsiraka, seul candidat aperçu lors des dernières manifestations, n'a pas empêché le virage inquiétant que prend la campagne, avec des actes d'intimidation envers les journalistes et des affrontements directs avec les forces de l'ordre.
L'usage de la force
Les militaires, munis de boucliers, ont été confrontés à la résistance des manifestants qui n'ont pas hésité à riposter, témoignant d'une volonté de défier l'autorité. L'emploi de grenades assourdissantes et de gaz lacrymogènes, qualifiés d'armes à létalité réduite, a néanmoins provoqué des blessures graves, illustrant l'escalade de la violence dans les rues de la capitale.
Victimes et témoignages
Parmi les blessés, on compte une femme enceinte et un gardien d'immeuble, tous deux pris dans la tourmente. Les images de ces violences se sont rapidement propagées sur les réseaux sociaux, suscitant l'indignation et appelant à une remise en question de la méthode de gestion des manifestations par les autorités.
Cette situation alarmante soulève de sérieuses questions quant à la stabilité du processus électoral et la capacité du gouvernement à assurer un environnement sûr pour l'exercice démocratique. Elle met également en lumière la nécessité urgente d'un dialogue et d'une réflexion sur la manière de pacifier le climat politique et d'éviter toute nouvelle escalade de la violence.