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L'ACTUALITÉ DE LA GRANDE ÎLE DEPUIS 1929

Visite inopinée de la ministre de la Santé au CHU-JRA : un contrôle surprise pour évaluer les besoins et encourager les équipes

L’Hôpital Joseph Ravoahangy Andrianavalona a reçu ce jeudi 20 novembre une visite imprévue de la ministre de la Santé publique, Dr Managna Monira. Accompagnée de plusieurs responsables de son ministère, elle a parcouru plusieurs services afin d’observer directement la réalité du traitement des patients, les conditions d’exercice du personnel médical et les besoins prioritaires de l’établissement. Cette initiative s’inscrit dans une démarche de suivi rapproché menée par la ministre dans le contexte de réformes en cours dans le secteur de la santé. La tournée, marquée par des échanges directs avec les équipes, a été l’occasion d’adresser un message de soutien et de rappeler les principes de transparence et de probité qui doivent guider l’amélioration du système de santé. La ministre a également insisté sur son engagement à rester à l’écoute de tous les acteurs de ce secteur stratégique, des professionnels aux élus, en passant par les usagers et les organisations syndicales.

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Une visite surprise au cœur des services hospitaliers

La visite réalisée par la ministre de la Santé publique n’avait pas été annoncée à l’avance, ce qui lui a permis de mesurer la situation réelle du fonctionnement quotidien du CHU-JRA. L’un des objectifs affichés de cette démarche était de constater sans filtre ni préparation particulière l’état des infrastructures, l’accessibilité des équipements, ainsi que l’organisation interne des différents services.

Le premier arrêt de la délégation a eu lieu dans l’unité d’oncologie pédiatrique. Dans ce service particulièrement sensible, où sont pris en charge des enfants confrontés à des pathologies graves, la ministre a pu observer les conditions de travail des équipes et l’accueil réservé aux jeunes patients. Elle y a mesuré l’importance du rôle du personnel spécialisé, engagé dans une prise en charge quotidienne qui exige disponibilité, rigueur et capacités d’adaptation.

La délégation s’est ensuite rendue dans le service de neurochirurgie. Là encore, la visite a permis de prendre la mesure des attentes du personnel, qui doit répondre à des cas complexes nécessitant des équipements techniques avancés. Le fonctionnement de ce service implique une coordination précise entre médecins, infirmiers, techniciens et administratifs, un aspect que la ministre a tenu à observer de près afin de mieux comprendre les défis rencontrés.

Le parcours s’est poursuivi dans le service d’imagerie médicale. À cet endroit, la ministre a examiné le rôle central de cette unité dans l’ensemble du système hospitalier, puisque de nombreux diagnostics en dépendent. Elle a échangé avec les techniciens sur la disponibilité des machines, la fréquence d’utilisation et les éventuelles difficultés rencontrées dans l’accès à certains matériels indispensables pour les examens courants et spécialisés.

Le laboratoire hospitalier a également fait l’objet d’une inspection. La ministre a constaté toute l’importance du travail de cette unité, qui fournit des analyses rapides essentielles à la prise de décision médicale dans de nombreux cas. La fiabilité des résultats, la rapidité de traitement des échantillons et la disponibilité des équipements constituent des paramètres fondamentaux qui influencent directement la qualité des soins.

Enfin, la visite s’est achevée aux urgences, un service dont l’activité intense reflète souvent de manière immédiate la capacité globale d’un établissement à répondre aux besoins de la population. La ministre a observé l’organisation interne, la prise en charge des patients et les conditions dans lesquelles le personnel réalise des interventions souvent vitales. Ce passage aux urgences a permis de saisir les pressions auxquelles les équipes sont confrontées, notamment en termes de flux, de priorisation des cas, et de continuité des soins.

Un message d’encouragement adressé au personnel

Au cours de cette visite, la ministre de la Santé publique a tenu à saluer l’engagement et la résilience du personnel du CHU-JRA. Elle a souligné devant les équipes la valeur du travail accompli quotidiennement, dans un contexte souvent marqué par de fortes contraintes matérielles et humaines. Ces mots d’encouragement avaient pour objectif de reconnaître l’importance du rôle de chaque professionnel, qu’il s’agisse de médecins, d’infirmiers, d’aides-soignants, de techniciens, ou encore du personnel administratif.

La ministre a rappelé que, malgré les difficultés rencontrées au sein de certains services, les équipes continuent à assurer la prise en charge des patients avec dévouement et compétence. Cette reconnaissance publique vise à valoriser un métier exigeant, dont l’impact est déterminant pour la qualité de vie de la population.

En échangeant directement avec le personnel, la ministre a également montré son souhait d’entretenir un dialogue ouvert, permettant aux équipes de faire remonter leurs besoins, leurs inquiétudes ou leurs suggestions. Ce contact direct a été apprécié par plusieurs agents, qui ont pu exprimer des problématiques concrètes liées aux conditions de travail, à la disponibilité des équipements ou à la nécessité de renforcement de certaines ressources.

Cet encouragement s’inscrit dans une volonté plus large de renforcer la motivation des équipes, élément indispensable pour maintenir une dynamique d’amélioration continue dans les hôpitaux publics. Le soutien affiché par la ministre cherche également à créer un climat de confiance, nécessaire à la réussite des réformes engagées dans le secteur de la santé.

La lutte contre la corruption au cœur des priorités

Au-delà des constats effectués lors de la visite, la ministre a profité de cette occasion pour rappeler fermement l’importance d’une gestion transparente au sein des établissements de santé. Elle a souligné que les efforts de modernisation et d’amélioration des infrastructures ne peuvent porter leurs fruits que s’ils s’appuient sur des mesures strictes de contrôle et de lutte contre toute forme de corruption.

Selon la ministre, la période actuelle de réforme nécessite de renforcer les mécanismes de transparence afin de garantir un accès équitable aux soins et de garantir que les ressources publiques soient utilisées conformément aux besoins réels de la population. L’objectif est d’éviter que des pratiques frauduleuses n’entravent le fonctionnement des hôpitaux ou ne compromettent la qualité des soins.

La ministre a rappelé que les projets de modernisation en cours impliquent une révision rigoureuse de certains processus internes, incluant l’entretien des matériels, la gestion des stocks, le suivi des équipements et la maintenance des infrastructures. Elle a insisté sur la nécessité pour chaque acteur du secteur de respecter les procédures établies et de contribuer à un environnement professionnel basé sur l’intégrité.

Ce rappel intervient dans un contexte où la confiance entre la population et les institutions publiques reste un enjeu majeur. La ministre a ainsi affirmé la volonté de son département de renforcer les contrôles, de veiller au respect des normes, et de sanctionner toute entorse susceptible de fragiliser le système de santé. L’objectif affiché est d’assurer une gouvernance exemplaire, capable de soutenir durablement les efforts de modernisation et de répondre aux attentes croissantes de la population en matière de soins de qualité.

Une démarche tournée vers l’écoute de tous les acteurs

La visite de la ministre au CHU-JRA s’inscrit dans une stratégie globale fondée sur l’écoute et la concertation. Lors de cette rencontre, elle a rappelé que cette démarche avait déjà été initiée auprès de différents protagonistes du secteur, notamment les professionnels de santé, les organisations syndicales, les représentants de la population et les députés.

La ministre considère que la réussite des réformes dépend en grande partie de la capacité à recueillir les avis des différents acteurs concernés. Cette diversité de points de vue permet de mieux comprendre les réalités du terrain, d’identifier les urgences, de repérer les obstacles et de définir des priorités adaptées.

Les échanges avec les syndicats ont également occupé une place importante dans cette démarche. Le dialogue social constitue en effet un levier essentiel pour trouver des solutions aux problématiques liées aux conditions de travail, aux effectifs, au matériel ou aux rémunérations. La volonté affichée par la ministre de dialoguer avec ces organisations vise à instaurer un climat de coopération, indispensable pour prévenir les tensions et accompagner les transformations du secteur.

La population, en tant que bénéficiaire directe du système de santé, a aussi été consultée. Les attentes des usagers, notamment concernant l’accueil, la rapidité de prise en charge, la disponibilité des services et la qualité des soins, jouent un rôle central dans la définition des orientations à suivre. L’écoute de ces attentes permet de garantir que les politiques mises en place répondent effectivement aux besoins réels.

Enfin, les consultations avec les députés témoignent d’une volonté de construire des réformes sur une base institutionnelle solide. Les élus, en tant que relais des préoccupations locales, contribuent à éclairer les décisions du ministère et à soutenir les initiatives législatives nécessaires pour améliorer durablement le système de santé.

Une visite qui s’inscrit dans une dynamique de réforme

L’intervention de la ministre au sein du CHU-JRA ne constitue pas un acte isolé, mais s’inscrit dans un mouvement continu visant à transformer le système de santé. Elle reflète la volonté d’opérer un suivi étroit des établissements hospitaliers et d’entretenir un contact direct avec les équipes qui travaillent quotidiennement au service de la population.

Cette visite permet de mettre en lumière l’importance de la modernisation des infrastructures, de la transparence dans la gestion, et du dialogue entre les différents acteurs du secteur. Elle représente également un signal adressé aux professionnels : celui de la reconnaissance de leur travail et de l’importance de leur engagement dans le processus de réforme.

Les observations recueillies lors de cette inspection surprise pourraient contribuer à orienter les actions à venir, notamment en matière de renforcement des équipements, d’amélioration des conditions de travail, ou encore de révision de certains protocoles administratifs. Les enjeux identifiés au CHU-JRA, l’un des établissements de santé les plus importants du pays, pourront également servir de référence pour d’autres hôpitaux confrontés à des problématiques similaires.

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