Face aux remous suscités par l'utilisation d'un hélicoptère par le candidat numéro 13, Siteny Randrianasoloniaiko, l'Autorité de l'aviation civile de Madagascar (ACM) a publié des précisions pour dissiper les ambiguïtés. Le communiqué de l'ACM intervient en réponse aux débats publics entourant les modalités de vol de l'appareil en question.
Un vol autorisé puis contesté
Selon l'ACM, Siteny Randrianasoloniaiko avait initialement reçu une autorisation pour l'entrée de son hélicoptère le 7 novembre, avec une date prévue pour le lendemain. Cependant, un changement de date demandé par l'ACM n'a pas été suivi par le candidat, engendrant une situation irrégulière.
Communication et régulations
Le 8 novembre, un courriel a été envoyé au candidat pour rectifier la date, mais aucune réponse adéquate n'a été fournie. L'hélicoptère a effectué un vol le 11 novembre, enfreignant les règles de l'aviation par un vol trop bas, échappant par moments à la détection radar et par une coupure de communication radio avec la tour de contrôle.
Souplesse et non-conformité
Malgré ces infractions, l'ACM révèle avoir fait preuve de souplesse envers le candidat, autorisant ses demandes de vol quotidiennes pour trois hélicoptères et deux avions, et ce, malgré le non-respect du délai réglementaire de deux mois. Des concessions qui semblent ne pas avoir été suffisantes pour éviter les incidents.
Changements d'itinéraire et sanctions évitables
L'autorité a également pointé du doigt les changements d'itinéraire et de listes de passagers sans notifications préalables, des pratiques qui, normalement, entraînent des sanctions. Malgré cela, l'ACM mentionne avoir ajusté ses réglementations pour faciliter les campagnes électorales des candidats.
Incidents répétés
Un exemple précis de non-respect des protocoles a été cité par l'ACM, où un vol autorisé d'Ivato vers Antalaha et Vohémar a dévié de sa trajectoire vers Sambava sans autorisation préalable. Ces incidents sont qualifiés de "forcing" de la part du candidat.
Entre réglementation et politique
Les explications de l'ACM soulignent les défis de régulation des activités aériennes en période électorale. La balance entre l'application stricte des règles d'aviation et l'accommodement des activités politiques est délicate. La gestion de cette affaire pourrait avoir des implications significatives sur la perception de l'équité et du respect des lois dans le contexte de la campagne présidentielle à Madagascar.