Conseil des ministres du 26 novembre 2025 : Madagascar met fin à quatre nominations d’ambassadeurs
- TAHINISOA Ursulà Marcelle
- il y a 1 minute
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Le Conseil des ministres réuni le 26 novembre 2025 a acté l’abrogation de plusieurs décrets de nomination diplomatique. La décision, présentée dans la rubrique consacrée à l'
« abrogation de décrets » , concerne quatre représentants de la République de Madagascar en poste dans des pays et organisations internationales stratégiques. Les textes annulés correspondent à quatre décrets distincts, pris entre 2019 et 2024, qui avaient officialisé leur désignation. Les diplomates concernés sont Yvette Sylla, Djacoba Tehindrazanarivelo, Johary Rajobson et Jean Louis Robinson. Cette série d’abrogations intervient après une décision similaire prise il y a quelques semaines : la nomination d’Albert Camille Vital comme ambassadeur de Madagascar à Maurice avait déjà été annulée. Les documents officiels ne précisent pas les raisons de ces retraits, mais ils fixent clairement la portée juridique de la mesure, en mettant fin aux effets des décrets initiaux.

Une décision formalisée en Conseil des ministres
Le document issu du Conseil des ministres du 26 novembre 2025 mentionne explicitement, dans sa partie dédiée aux abrogations, la suppression de plusieurs décrets présidentiels liés à des nominations diplomatiques. L’acte n’est pas présenté comme une intention ou une annonce à venir mais comme une décision arrêtée, inscrite dans le compte rendu officiel de la séance gouvernementale.
La formulation se concentre sur l’abrogation elle-même : il s’agit d’annuler des « décrets », qui avaient auparavant nommé des ambassadeurs extraordinaires et plénipotentiaires ou des représentants permanents. Autrement dit, les textes à l’origine des fonctions exercées par ces diplomates sont retirés, ce qui entraîne la fin de leur nomination telle qu’elle avait été validée par ces actes.
Le Conseil des ministres n’ajoute pas d’éléments d’explication sur les motifs, le calendrier d’application, ni sur les éventuels remplacements. Le compte rendu se limite à la liste des décrets abrogés et à leur identification précise par numéro, date de signature, et lieu d’affectation diplomatique. Dans les pratiques administratives et diplomatiques, cette manière de procéder signifie que la mesure prend place dans un cadre strictement juridique : le gouvernement publie l’abrogation d’un acte antérieur, sans commentaire supplémentaire dans ce document.
Les décrets abrogés et leur chronologie
Quatre décrets sont cités nommément dans la section « abrogation de décrets ». Chacun est rappelé avec sa référence officielle et la date de sa signature, ce qui permet de reconstituer une chronologie des nominations désormais annulées.
Le premier décret concerné est le décret n° 2024-081, signé le 24 janvier 2024. Il avait nommé Yvette Sylla en qualité d’ambassadrice extraordinaire et plénipotentiaire, déléguée permanente de Madagascar auprès de l’UNESCO, à Paris, en France. L’abrogation prononcée en novembre 2025 met donc fin à cette désignation telle qu’elle figurait dans le décret de janvier 2024.
Le deuxième texte cité est le décret n° 2024-1789, signé le 16 octobre 2024. Ce décret avait nommé Johary Rajobson ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de Madagascar auprès du Royaume du Maroc, en poste à Rabat. C’est ce texte d’octobre 2024 qui est désormais abrogé.
Le troisième décret visé est le décret n° 2023-1099, signé le 8 septembre 2023. Il portait sur la nomination de Djacoba Tehindrazanarivelo comme ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire auprès de la Confédération suisse, tout en lui confiant la fonction de représentant permanent auprès de l’Office des Nations unies et des autres organisations internationales basées à Genève et à Vienne. L’abrogation retire la base juridique de ces deux responsabilités.
Enfin, le quatrième décret concerné est le décret n° 2019-2028, signé le 30 octobre 2019. Ce texte avait nommé Jean Louis Robinson ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de Madagascar auprès de la République populaire de Chine. C’est donc une nomination datant de 2019 qui est, elle aussi, annulée par décision gouvernementale du 26 novembre 2025.
En rappelant des décrets étalés sur plusieurs années, le Conseil des ministres inscrit ces abrogations dans un cadre qui dépasse un seul cycle annuel. Les textes abrogés couvrent une période allant de 2019 à 2024. Le document ne fait pas de distinction entre les dates ni entre les lieux d’affectation : il les liste de manière identique, chacun faisant l’objet d’une abrogation formelle.
Les diplomates concernés et leurs postes
Les abrogations touchent quatre figures de la diplomatie malgache, chacune occupant un poste spécifique dans une zone géographique ou institutionnelle importante.
Yvette Sylla est mentionnée comme ambassadrice extraordinaire et plénipotentiaire, et déléguée permanente de Madagascar auprès de l’UNESCO. Son affectation se situe à Paris, dans la capitale française, où siège l’organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture. Le décret de janvier 2024 qui la désignait à ces fonctions est désormais supprimé.
Djacoba Tehindrazanarivelo figurait au titre d’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire auprès de la Confédération suisse. Sa nomination s’étendait aussi au rôle de représentant permanent auprès de l’Office des Nations unies et des autres organisations internationales à Genève et à Vienne. Le décret de septembre 2023 abrogé portait sur cet ensemble de missions diplomatiques.
Johary Rajobson, pour sa part, était ambassadeur de Madagascar à Rabat, auprès du Royaume du Maroc. Son décret de nomination datait du 16 octobre 2024 et est explicitement visé par l’abrogation du Conseil des ministres.
Jean Louis Robinson était ambassadeur de Madagascar en Chine. Sa nomination, formalisée par un décret du 30 octobre 2019, est la plus ancienne des quatre et fait également l’objet d’une abrogation officielle.
Les actes abrogés concernent donc à la fois une représentation multilatérale — auprès de l’UNESCO — et des postes bilatéraux. Les pays et institutions liés aux nominations annulées sont la France à travers l’UNESCO à Paris, la Suisse et les organisations internationales à Genève et Vienne, le Maroc à Rabat, et la Chine. Le document ne précise pas si les postes sont vacants immédiatement, ni s’ils seront confiés à d’autres diplomates. Il se contente de retirer les décrets initiaux sans autre développement.
Une série d’abrogations après celle visant l’ambassade de Maurice
Le Conseil des ministres du 26 novembre 2025 n’est pas le premier à annuler une nomination diplomatique récente. Il y a quelques semaines , un décret avait déjà été abrogé : celui nommant Albert Camille Vital ambassadeur de Madagascar à Maurice. Cette information situe la décision du 26 novembre dans une continuité d’actes similaires.
Le document du Conseil des ministres ne fait pas de lien explicite entre les différentes abrogations. Toutefois, le rappel de l’annulation précédente montre que la suppression de décrets de nomination n’est pas un événement isolé dans la période. La nomination d’Albert Camille Vital, annoncée auparavant pour le poste de Maurice, avait donc déjà été annulée avant la liste des quatre diplomates cités ici.
Aucune précision supplémentaire n’est donnée sur cette première abrogation. Aucun motif, aucune suite administrative, ni aucun détail de calendrier ne sont mentionnés.
La répétition d’abrogations sur une courte période, telle qu’elle ressort du thème, établit une séquence d’actes gouvernementaux de même nature. Le Conseil des ministres du 26 novembre 2025 ajoute quatre abrogations à celle connue quelques semaines auparavant, portant ainsi à cinq le nombre de nominations diplomatiques retirées dans cet intervalle.
Ce que signifie l’abrogation de ces nominations
Le compte rendu du Conseil des ministres présente une liste d’abrogations de décrets de nomination. Dans le langage juridique administratif, abroger un décret revient à annuler son effet. Les actes initiaux ne produisent plus de conséquences, puisqu’ils sont retirés par une décision postérieure.
Dans le cas présent, l’abrogation concerne des textes portant nomination d’ambassadeurs extraordinaires et plénipotentiaires et de représentants permanents. Les décrets cités sont identifiés comme les bases officielles des fonctions occupées par ces diplomates. Leur retrait met donc fin à la nomination telle qu’elle avait été fixée dans ces documents.
Le Conseil des ministres ne commente pas la portée politique ou diplomatique de l’acte. Il ne fournit pas non plus d’éléments sur des remplacements, sur la transition, ou sur l’organisation des services concernés. Le document se limite strictement à l’abrogation des décrets cités.
Cela signifie que, du point de vue de l’information publiée, les seules données confirmées sont : la liste des décrets abrogés, leur date et leur numéro, et les postes de leurs bénéficiaires. Toute interprétation sur les raisons, les conséquences internationales, ou les éventuels prochains ambassadeurs n’apparaît pas dans le texte et n’est donc pas établie par ce compte rendu.
Ce Conseil des ministres du 26 novembre 2025 marque ainsi, par des actes juridiques explicites, une révision de plusieurs nominations diplomatiques entérinées entre 2019 et 2024. Il s’inscrit dans une période où, quelques semaines plus tôt, une autre nomination d’ambassadeur, celle de Maurice, avait déjà été abrogée. Les documents officiels cités s’arrêtent à ce constat et ne livrent pas d’autres éléments d’appréciation.