À l'Hôpital Delafontaine de Saint-Denis, les équipes médicales expriment de vives inquiétudes face à la possible suppression de l'Aide Médicale d'État (AME) pour les personnes en situation irrégulière. Bien que le projet de loi relatif à l'immigration ait envisagé la suppression de ce dispositif, les députés en commission ont rétabli cette couverture médicale, évitant ainsi sa disparition imminente. Cependant, cette question reste en suspens avant le débat à l'Assemblée à partir du 11 décembre.
Un hôpital sensible aux conséquences
L'Hôpital Delafontaine, situé à Saint-Denis en Seine-Saint-Denis, est particulièrement concerné par les répercussions d'une éventuelle réforme touchant l'AME. Étant au cœur du département métropolitain le plus démunis, environ 8 % de sa patientèle bénéficie de l'AME, une proportion bien plus élevée que dans d'autres structures médicales où cette couverture médicale ne concerne que près de 0,5 % des patients.
Craintes d'un désastre humain et économique
Les soignants redoutent les conséquences dévastatrices, à la fois humaines et économiques, si l'AME venait à être supprimée. Cette aide, similaire à une sécurité sociale élémentaire, assure la prise en charge médicale des étrangers en situation irrégulière depuis plus de trois mois. La potentielle perte de cette couverture médicale suscite des questionnements sur le sort de ces personnes exclues du système de soins en cas de suppression de cette aide.
Impact humanitaire et économique
La disparition de l'AME serait dévastatrice pour ces populations vulnérables et aurait des répercussions majeures sur l'hôpital Delafontaine, déjà confronté à des conditions socio-économiques difficiles. Les professionnels de la santé craignent une catastrophe humaine et économique si cette couverture médicale vitale venait à disparaître, laissant ainsi une partie significative de la patientèle sans accès aux soins de base.
L'Hôpital Delafontaine de Saint-Denis, en première ligne dans l'assistance de ces populations vulnérables, souligne l'importance vitale de maintenir cette aide médicale pour garantir un accès aux soins à ceux qui en ont le plus besoin, indépendamment de leur statut administratif.