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L'ACTUALITÉ DE LA GRANDE ÎLE DEPUIS 1929

Cris d'opposition face à une intervention militaire au Niger

Alors que l'ultimatum de la CEDEAO expire, le Niger voit s'élever une opposition croissante à une intervention militaire. Entre les voix du Maghreb et de l'Afrique de l'Ouest demandant plus de temps pour la négociation, découvrez le panorama complexe de cette crise régionale.

En résumé, l'ultimatum lancé par la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) à la junte au pouvoir au Niger pour rétablir le président Mohamed Bazoum a expiré le 6 août 2023, et les putschistes n'ont montré aucun signe de reddition. Bien que la Cedeao ait prévenu qu'elle prendrait "toutes les mesures nécessaires", y compris l'usage de la force, plusieurs voix à travers le Maghreb et l'Afrique de l'Ouest ont demandé une prolongation des négociations.


L’Algérie, qui partage près de 1 000 kilomètres de frontière avec le Niger, a exprimé son hostilité à une opération militaire, tout comme l'ancienne ministre nigérienne des affaires étrangères, Aïchatou Mindaoudou. De plus, les militaires du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) peuvent compter sur le soutien du Burkina Faso et du Mali, tous deux dirigés par des putschistes, qui ont déclaré qu'ils considéreraient toute intervention armée chez leur voisin comme une "déclaration de guerre".


Toutefois, la Cedeao se prépare à une éventuelle intervention, tout en soulignant que l'option militaire n'interviendra qu'en dernier recours. Néanmoins, des voix dissonantes se sont élevées, notamment au Sénégal et au Nigeria, appelant à explorer d'autres moyens pour résoudre la crise. Le cadre légal d'une éventuelle intervention militaire n'est pas clairement défini, et plusieurs options sont envisagées, mais il est peu probable que le Conseil de sécurité des Nations unies approuve une telle opération.

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