Les vastes tourbières tropicales de la forêt congolaise représentent l'un des plus grands pièges à carbone du monde. Cependant, l'industrie pétrolière exprime un intérêt croissant pour exploiter les ressources souterraines de cette région, mettant ainsi en péril ce trésor écologique.
Un précieux écosystème en danger
Les récentes découvertes scientifiques ont révélé que les tourbières du bassin du Congo renferment d'énormes quantités de carbone. Ces étendues couvrent environ 145 500 kilomètres carrés, emprisonnant près de 30 milliards de tonnes de carbone, soit l'équivalent de trois années complètes d'émissions mondiales de CO2.
Menaces et pressions
Cet écosystème vital est confronté à diverses menaces, notamment l'exploitation forestière, les projets de prospection pétrolière et la déshydratation des sols. En 2022, l'État congolais a lancé un appel d'offres concernant vingt-sept permis pétroliers et trois blocs gaziers, dont trois couvrant un million d'hectares de tourbières. Cette démarche a suscité l'inquiétude de Greenpeace, qui alerte sur les conséquences désastreuses pour le climat si ces projets se matérialisent.
Un risque climatique majeur
La possible destruction de cet écosystème naturel représenterait une catastrophe environnementale, libérant une quantité colossale de gaz à effet de serre. Cette situation aggraverait considérablement la crise climatique mondiale, accentuant les émissions de gaz responsables du réchauffement climatique.