Le Colonel Randrianirina Michael annonce la formation imminente d’un nouveau gouvernement et un vaste dialogue national pour la refondation de la République de Madagascar
- TAHINISOA Ursulà Marcelle
- il y a 6 minutes
- 7 min de lecture
L’enceinte présidentielle d’Iavoloha a été, ce aujourd'hui , le théâtre d’une rencontre diplomatique d’envergure entre le Chef de la refondation de la République de Madagascar, le Colonel Randrianirina Michael, et un large corps diplomatique représentant plusieurs nations partenaires. Ce rendez-vous, tenu dans un contexte politique et économique délicat, a marqué une étape importante dans la volonté affichée par les autorités malgaches de redresser le pays sur des bases solides, fondées sur la coopération internationale et le dialogue national.
Au cours de cette réunion, le Colonel Randrianirina a exposé les grandes lignes de la nouvelle orientation politique que son équipe souhaite impulser, insistant sur la formation imminente d’un nouveau gouvernement, la nécessité d’un dialogue inclusif entre les Malgaches, et la réparation en urgence des infrastructures énergétiques vitales pour le pays. Face à des diplomates venus en nombre, il a réaffirmé la détermination de l’État à reconstruire les institutions et à restaurer la confiance des citoyens comme des partenaires étrangers.
Cette rencontre a également été l’occasion de rappeler que Madagascar traverse une période de fragilité économique et sociale. Entre coupures d’électricité répétées, difficultés d’approvisionnement en eau et attentes fortes de la population en matière de gouvernance, le discours du Colonel Randrianirina a sonné comme un appel à la mobilisation collective, à la fois nationale et internationale.

Un nouveau gouvernement attendu avant dimanche : un signal fort de transition et de réorganisation
L’un des points centraux du discours du Colonel Randrianirina Michael fut l’annonce de la formation imminente d’un nouveau gouvernement, attendue avant dimanche. Cette précision, bien que concise, a eu un écho particulier parmi les diplomates présents, traduisant une volonté d’agir rapidement pour doter le pays d’un exécutif pleinement opérationnel.
La promesse d’une mise en place rapide d’un nouveau cabinet ministériel s’inscrit dans la logique d’une refondation institutionnelle, dont les contours avaient déjà été évoqués dans les précédents discours du Chef de la refondation. Il s’agit désormais de passer des intentions aux actes, dans un contexte où les attentes de la population se font pressantes.
Ce futur gouvernement devra répondre à plusieurs défis urgents : la relance économique, la stabilisation politique, la sécurisation de l’approvisionnement énergétique, et la restauration de la confiance entre les citoyens et l’État. Pour le Colonel Randrianirina, la rapidité de sa mise en place n’est pas seulement un gage d’efficacité administrative, mais aussi un symbole de la capacité de l’État à réagir face aux crises multiples qui secouent le pays.
Selon ses propos, la composition de ce gouvernement devrait traduire un équilibre entre expérience et renouveau, intégrité et compétence. L’objectif affiché est d’installer une équipe soudée autour d’une vision commune : celle d’un redressement national durable. Le Colonel a insisté sur le fait que la refondation de la République ne saurait se limiter à des déclarations politiques, mais devait s’incarner dans des actions concrètes, menées par des femmes et des hommes capables de porter ce projet collectif.
Cette annonce, survenant à la veille d’un week-end décisif, témoigne aussi d’un calendrier resserré, révélateur d’une urgence à agir. Le pays, confronté à une série de tensions économiques, ne peut se permettre une vacance prolongée du pouvoir exécutif. En accélérant la formation du gouvernement, les autorités cherchent à restaurer la confiance des bailleurs de fonds et à montrer à la communauté internationale que Madagascar reste un partenaire crédible et engagé dans la voie de la stabilité.
Une coopération diplomatique réaffirmée : les ambassadeurs comme partenaires du redressement
La rencontre d’Iavoloha a également revêtu une forte dimension symbolique. La présence nombreuse des ambassadeurs et représentants étrangers a été saluée par le Colonel Randrianirina comme un signe d’ouverture et de coopération. Selon lui, cette affluence témoigne de la volonté des partenaires internationaux de soutenir Madagascar dans cette période de transition politique et économique.
Dans un contexte mondial où la solidarité entre nations demeure un levier essentiel de développement, le Chef de la refondation a rappelé que la coopération diplomatique ne se limite pas aux échanges protocolaires. Elle constitue, au contraire, un instrument stratégique pour accompagner les efforts de redressement national.
Le Colonel a exprimé, avec franchise, la situation difficile que traverse le pays. Les défis économiques, amplifiés par la baisse de la production nationale, les problèmes d’approvisionnement en énergie et la dépréciation de la monnaie, nécessitent une aide concertée. Il a ainsi appelé les ambassadeurs présents à renforcer leur appui dans plusieurs secteurs-clés : infrastructures, santé, éducation, et énergie.
Cette transparence a été perçue comme une marque de sincérité et de lucidité. Le discours du Colonel Randrianirina a mis en avant la conviction que Madagascar ne pourra se relever durablement sans la confiance et la collaboration de ses partenaires. Il a également souligné que la coopération internationale doit s’inscrire dans un esprit de respect mutuel, de responsabilité partagée et de résultats mesurables.
En retour, plusieurs diplomates ont exprimé, selon les observateurs présents, leur satisfaction de voir s’instaurer un dialogue constructif entre le gouvernement et la communauté internationale. L’atmosphère de la rencontre a d’ailleurs été décrite comme ouverte et empreinte de pragmatisme. Pour nombre de représentants étrangers, Madagascar reste un pays au potentiel considérable, notamment sur le plan agricole, énergétique et touristique. La stabilité politique et la bonne gouvernance demeurent toutefois des conditions indispensables à la concrétisation de ce potentiel.
Le Colonel Randrianirina a, pour sa part, insisté sur le fait que la refondation ne saurait être l’œuvre d’un seul homme ou d’un seul gouvernement. Elle doit s’appuyer sur une alliance durable entre les institutions locales, la société civile et les partenaires internationaux. Cette coopération, a-t-il précisé, doit permettre à Madagascar de retrouver le chemin de la souveraineté économique, tout en restant ouverte au monde.
Vers un dialogue national inclusif : reconstruire la confiance entre les Malgaches
Autre point majeur du discours : le lancement prochain d’un grand dialogue national, prévu pour la fin du mois. Le Colonel Randrianirina Michael a présenté cette initiative comme un pilier central du processus de refondation. Selon lui, il ne peut y avoir de reconstruction politique sans une réconciliation profonde entre les différentes composantes de la nation.
Ce dialogue, qui se veut ouvert à toutes les couches de la société, vise à donner la parole aux citoyens, aux représentants politiques, aux acteurs économiques et sociaux, ainsi qu’aux autorités religieuses et coutumières. L’objectif est de permettre à chaque Malgache de participer à la définition des priorités nationales et à la refondation des institutions.
Le Chef de la refondation a souligné que ce processus devra se dérouler dans un esprit d’écoute, de respect et d’unité. Il a rappelé que les divisions internes, souvent alimentées par des rivalités politiques ou des inégalités régionales, ont freiné le développement du pays pendant des décennies. Le dialogue national doit ainsi servir à apaiser les tensions, à restaurer la confiance entre les citoyens et à rétablir un climat propice à la coopération.
La date envisagée pour le lancement de ce dialogue, fixée vers la fin du mois, montre que les préparatifs sont déjà en cours. Des consultations préliminaires devraient permettre d’en définir les modalités : composition des délégations, calendrier, thématiques prioritaires. Les observateurs s’attendent à ce que les débats portent sur la gouvernance, la décentralisation, la sécurité, la justice sociale et la relance économique.
Le Colonel Randrianirina a insisté sur le fait que cette démarche ne se limitera pas à une série de conférences symboliques. Il s’agit d’un processus participatif, dont les conclusions devront servir de base à des réformes concrètes. En mettant la population au cœur des décisions, les autorités souhaitent rétablir un lien de confiance entre l’État et le peuple, condition essentielle à la réussite de toute refondation.
Les diplomates présents ont, selon plusieurs sources, salué cette initiative, y voyant une opportunité de renforcer la démocratie et la stabilité à long terme. Beaucoup ont rappelé que la réussite d’un tel dialogue dépendra de la sincérité du processus et de la capacité du gouvernement à traduire les recommandations en actions.
La crise énergétique au centre des préoccupations : réparations en cours à Ambihimanambola
Le Chef de la refondation a également abordé un sujet crucial pour le quotidien des Malgaches : les problèmes persistants d’électricité et d’eau. Depuis plusieurs semaines, la capitale et de nombreuses régions subissent des coupures régulières, paralysant les activités économiques et affectant la vie des ménages.
Le Colonel Randrianirina a tenu à rassurer sur les mesures prises pour y remédier. Il a annoncé que les quatre groupes électrogènes situés à Ambihimanambola, actuellement hors service, sont en cours de réparation. Les travaux, selon lui, devraient s’étendre sur un peu plus d’un mois. Une fois remis en état, ces équipements permettront de produire environ 20 mégawatts d’électricité supplémentaires.
Or, il manque actuellement près de 30 mégawatts au réseau national, ce qui explique les fréquentes coupures. Ces réparations représentent donc une étape importante vers la stabilisation de la distribution énergétique. Le Colonel a souligné que la situation demeure critique, mais que les efforts se poursuivent pour réduire les pénuries.
Il a par ailleurs évoqué la nécessité d’une réforme plus large du secteur énergétique, afin d’assurer la durabilité et la fiabilité de l’approvisionnement. Cela passe notamment par une meilleure maintenance des équipements existants, une gestion rigoureuse des ressources, et un investissement accru dans les énergies renouvelables.
Concernant l’eau, le Chef de la refondation a reconnu que plusieurs zones du pays connaissent encore des difficultés d’accès à une eau potable régulière. Des programmes d’urgence sont en cours d’élaboration pour améliorer la distribution, en particulier dans les zones rurales.
Cette franchise sur la gravité de la situation a été perçue comme une preuve de réalisme. En mettant en avant des solutions concrètes, le Colonel Randrianirina cherche à rassurer la population, tout en montrant à la communauté internationale que les réformes engagées s’inscrivent dans une vision à long terme.
Une vision de refondation ancrée dans la responsabilité et l’action collective
En conclusion de son intervention, le Colonel Randrianirina Michael a rappelé que la refondation de la République de Madagascar ne se fera ni dans la précipitation ni dans la division. Elle exige une discipline nationale, une coopération sincère et une implication de tous les acteurs, sans exclusion.
Le Chef de la refondation a insisté sur l’importance du travail collectif : l’État, la population, le secteur privé et les partenaires étrangers doivent unir leurs forces pour reconstruire un pays résilient. Il a réaffirmé sa conviction que Madagascar dispose des ressources humaines et naturelles nécessaires pour redevenir un exemple de stabilité et de prospérité dans la région de l’océan Indien.
Le discours d’Iavoloha a donc marqué un tournant, non seulement dans le calendrier politique du pays, mais aussi dans la manière d’aborder les défis nationaux. En privilégiant la transparence, l’écoute et la coopération, le Colonel Randrianirina Michael cherche à tracer une voie nouvelle, où l’action gouvernementale repose sur la responsabilité partagée et le sens du devoir envers la nation.
Les jours à venir seront déterminants. La formation du nouveau gouvernement, l’organisation du dialogue national et les réparations à Ambihimanambola constitueront autant de tests de la capacité des autorités à tenir leurs engagements. Mais pour beaucoup d’observateurs, le ton du discours et la clarté des annonces laissent entrevoir une volonté sincère de changement.