top of page

L'ACTUALITÉ DE LA GRANDE ÎLE DEPUIS 1929

Le salaire minimum au Niger : une perspective économique



En janvier 2024, le Niger a vu une augmentation significative de son salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG). Le SMIG est passé de 30.047 FCFA à 42.000 FCFA, ce qui représente une hausse de près de 40% par rapport au montant précédent. Cette augmentation résulte des efforts conjoints des syndicats et du gouvernement, visant à améliorer la qualité de vie des travailleurs nigériens.


Cette revalorisation du SMIG n'avait pas eu lieu depuis août 2012 et marque un tournant important pour le pays. Le SMIG représente le seuil minimal de rémunération pour les travailleurs, et ce rehaussement a été décidé lors d'une réunion du Conseil National de Travail en juin 2023, avec l'approbation concertée de toutes les parties prenantes.


L'application de cette nouvelle grille salariale commencera le 1er janvier 2024.

Malgré cette progression, des inquiétudes demeurent quant à la suffisance de ce montant pour couvrir les dépenses d'un foyer nigérien, surtout dans un contexte d'économie majoritairement informelle et de coût de vie croissant. Le gouvernement nigérien et les organisations syndicales continuent de travailler pour garantir le respect de cette augmentation et pour envisager des mesures supplémentaires afin de soutenir davantage les travailleurs.


Pour les employeurs, le respect de ce salaire minimum est obligatoire, sous peine de poursuites judiciaires. Cela concerne en particulier les auxiliaires tels que les chauffeurs, les plantons, et les manœuvres. Toutefois, il est important de noter que le SMIG n'est actuellement pas appliqué pour les travailleurs domestiques, en raison de la non-ratification par le Niger de la convention internationale relative à ces travailleurs.


Cette évolution du SMIG au Niger représente donc un pas en avant vers une meilleure reconnaissance et valorisation du travail, bien que des défis subsistent pour assurer une rémunération juste et suffisante pour tous les travailleurs du pays.


9 vues0 commentaire
bottom of page