Le Vatican a répondu, jeudi 4 janvier, aux critiques qui se sont élevées contre sa décision d'autoriser la bénédiction des couples de même sexe dans l'Église catholique. Il a défendu cette mesure tout en reconnaissant le caractère potentiellement « imprudent » de son application dans certains pays.
Publié le 18 décembre, ce document, approuvé par le pape François et émis par le dicastère pour la doctrine de la foi, avait ouvert la voie à la bénédiction des couples considérés comme « irréguliers » selon les normes de l'Église. Cette catégorie inclut notamment les couples remariés et ceux de même sexe, à condition que cette bénédiction soit administrée en dehors des rituels liturgiques.
Sous le titre « Fiducia supplicans » (« La confiance suppliante »), cette note, vue comme un changement doctrinal majeur, a suscité des réactions vives, notamment parmi de nombreux évêques, particulièrement en Afrique. Des pays tels que le Malawi, le Nigeria, la Zambie et la République démocratique du Congo (RDC) ont exprimé une forte opposition à ces bénédictions, les évêques congolais manifestant fermement leur désaccord avec cette nouvelle orientation.
Le Vatican a justifié sa position en affirmant qu'elle n'était pas le fruit d'une hésitation doctrinale, mais plutôt une adaptation pour mieux répondre aux réalités contemporaines. Cependant, il a admis que cette décision pouvait présenter des défis dans certaines régions, reconnaissant ainsi les réactions négatives et les débats qu'elle a suscités, en particulier en Afrique.
Cette controverse soulève des interrogations profondes sur l'interprétation des normes et des valeurs de l'Église catholique face aux évolutions sociétales et culturelles actuelles. Elle met en évidence les défis complexes auxquels sont confrontés les responsables religieux pour concilier les enseignements traditionnels avec les réalités contemporaines et la diversité des croyances.