Passation de service à l’OMNIS : une nouvelle direction sous le signe de la confiance et de la transparence
- TAHINISOA Ursulà Marcelle
- il y a 58 minutes
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L’Office des Mines Nationales et des Industries Stratégiques (OMNIS) a vécu, ce lundi 19 novembre 2025, une étape institutionnelle importante avec la cérémonie officielle de passation de service entre son nouveau Directeur Général et la Directrice Générale par intérim. Organisée dans les locaux de l’OMNIS à Mangasoavina, cette cérémonie a été marquée par une présence notable de responsables publics, de personnalités civiles et militaires, ainsi que de l’ensemble de la communauté professionnelle de l’Office. Au-delà du simple changement de responsabilité, l’événement a offert un cadre pour rappeler les priorités stratégiques du Ministère des Mines et les attentes placées dans les organismes rattachés, dont l’OMNIS. Dans son intervention, le Ministre des Mines, Monsieur ANDRIAMPARANY Carl, a mis l’accent sur la restauration de la confiance, la réforme des procédures, et la lutte contre la corruption, considérées comme des conditions indispensables à l’acceptation des projets miniers ou pétroliers par les communautés concernées.

Une cérémonie de passation de service au siège de l’OMNIS
La cérémonie de passation de service s’est tenue le lundi 19 novembre 2025, dans les locaux de l’OMNIS situés à Mangasoavina. Elle a officialisé la transition entre le nouveau Directeur Général de l’Office, le Général de Brigade ANDRIANTAOLO Tsilavonjato Honoré, et la Directrice Générale par intérim, Madame RASOLONIRINA Nantenaina.
Cet acte institutionnel, inscrit dans les usages de l’administration publique, a constitué un moment solennel. La passation de service est, par nature, une étape de continuité de l’État. Elle signifie que les responsabilités, les dossiers, les obligations et les missions de l’organisme passent formellement d’un dirigeant à un autre, dans un cadre public et encadré. Dans le cas présent, la cérémonie a servi à matérialiser l’entrée en fonction du nouveau Directeur Général, tout en marquant la fin de la période d’intérim assurée par Madame RASOLONIRINA Nantenaina.
Le choix d’organiser la cérémonie au sein même de l’Office, dans ses locaux, a donné une dimension interne à l’événement, tout en laissant place à une visibilité officielle. L’OMNIS, en tant qu’organisme rattaché au Ministère des Mines, a ainsi montré que ce changement de direction s’inscrivait dans une dynamique globale, portée par les orientations du département ministériel.
La passation de service s’est donc déroulée dans un cadre à la fois administratif et symbolique, en présence des responsables concernés, des partenaires institutionnels et de la « grande famille » de l’OMNIS. Ce terme, employé dans le contexte de la cérémonie, renvoie à l’ensemble du personnel et des cadres de l’Office qui sont directement associés à son fonctionnement quotidien. Leur présence souligne que la transition ne concerne pas seulement des noms ou des titres, mais aussi une équipe, une mission, et une institution appelée à poursuivre ses activités sous une nouvelle direction.
Une présence institutionnelle et une reconnaissance officielle
La cérémonie a été honorée par la présence des dirigeants du Ministère des Mines. Ce point est significatif : il traduit l’importance accordée par la tutelle à l’OMNIS et au changement de direction qui s’y opère. La venue de responsables ministériels dans les locaux de l’Office illustre un lien direct entre les grandes orientations politiques du secteur et leur mise en œuvre au sein de ses organismes rattachés.
Aux côtés des représentants du ministère, plusieurs personnalités civiles et militaires ont également assisté à la cérémonie. Leur présence confère à l’événement une dimension plus large que celle d’un simple acte administratif interne. Le fait que des figures issues du monde civil et du monde militaire aient été associées à cette transition témoigne de la portée institutionnelle du moment et du rôle considéré comme stratégique de l’OMNIS. L’Office se trouvant au cœur de secteurs sensibles, notamment miniers et stratégiques, la composition de l’assistance a mis en lumière l’intérêt transversal porté à ses missions.
La participation de la « grande famille de l’OMNIS » a, elle aussi, été mise en avant. Cela souligne l’importance d’intégrer l’ensemble de l’institution dans cette transition. Un changement de direction implique, au-delà des procédures, une dynamique humaine et organisationnelle. La cérémonie a donc aussi représenté une reconnaissance du personnel, appelé à accompagner et concrétiser les orientations définies par la tutelle et portées par la nouvelle direction générale.
Ainsi, l’assistance nombreuse et diversifiée a rappelé que l’OMNIS n’agit pas isolément. Son action s’inscrit dans un réseau institutionnel, politique et social plus vaste. La cérémonie est devenue un moment d’affirmation collective des attentes et des responsabilités, autant pour le ministère que pour l’Office lui-même.
Les priorités du Ministère des Mines rappelées par le ministre
Lors de son intervention, le Ministre des Mines, Monsieur ANDRIAMPARANY Carl, a partagé les axes prioritaires de son département, y compris pour ses organismes rattachés, parmi lesquels figure l’OMNIS. Son discours a accordé une place centrale à un objectif politique et administratif majeur : la restauration de la confiance.
Le ministre a évoqué la nécessité de reconstruire la confiance selon deux directions complémentaires. D’une part, il s’agit de restaurer la confiance entre la population et l’administration publique. D’autre part, il s’agit de restaurer la confiance entre l’administration publique et les opérateurs du secteur concerné. Cette double exigence montre que le ministère souhaite renforcer la crédibilité de l’action publique dans le domaine des mines et, plus largement, dans les domaines stratégiques couvert par ses entités rattachées.
Dans le discours ministériel, la confiance n’a pas été présentée comme un simple objectif de communication, mais comme une condition essentielle au bon déroulement des activités du secteur. La relation entre la population, l’administration et les opérateurs constitue en effet l’un des fondements de la stabilité des projets, de leur acceptation et de leur continuité.
Le ministre a insisté sur le fait qu’il ne peut y avoir de confiance « sans se pencher sur ces détails ». Cette formule ouvre sur l’idée qu’une transformation réelle doit passer par une attention aux pratiques concrètes, aux comportements administratifs, et aux procédures. Elle implique que la confiance se construit autant par les principes affichés que par les actes et les mécanismes appliqués dans la gestion quotidienne du secteur.
Le fait que ces orientations aient été rappelées lors d’une passation de service souligne que le changement de direction à l’OMNIS n’est pas isolé. Il s’inscrit dans la mise en œuvre de priorités ministérielles jugées structurantes pour l’ensemble du département et de ses organismes rattachés.
Réformer les procédures : lutter contre la corruption, renforcer la transparence
Pour atteindre l’objectif de restauration de la confiance, le ministre a souligné qu’un changement concernant les procédures s’avère nécessaire. Dans son intervention, cette réforme des procédures a été explicitement reliée à plusieurs leviers : une stratégie de lutte effective contre la corruption, davantage de transparence, et une meilleure redevabilité dans toutes les actions entreprises.
La corruption est ainsi présentée comme un facteur majeur de rupture de confiance. Le ministre estime qu’une stratégie de lutte effective est indispensable pour rétablir la crédibilité des institutions du secteur. Le terme « effective » indique que la lutte contre la corruption doit dépasser les intentions et se traduire par des actions concrètes, susceptibles de produire des résultats visibles et durables.
La transparence est le deuxième pilier évoqué. Elle renvoie à l’exigence de clarté dans les décisions, dans les procédures, et dans les relations entre les institutions, les opérateurs et les citoyens. Le ministre associe la transparence à la confiance, affirmant implicitement qu’une administration trop opaque alimente les suspicions, les incompréhensions et les tensions.
Enfin, la redevabilité complète cet ensemble. Elle implique que les institutions et les responsables rendent compte de leurs actes, de leurs décisions, de leurs résultats et de l’usage des ressources. Dans le discours ministériel, la redevabilité est indissociable de la transparence et de la lutte contre la corruption. Ensemble, ces éléments doivent permettre de transformer les procédures, de les rendre plus rigoureuses, plus fiables et plus acceptées.
Ces orientations donnent à la nouvelle direction de l’OMNIS un cadre d’action clair. L’Office, en tant qu’organisme rattaché au ministère, est directement concerné par cette transformation des procédures. La cérémonie de passation de service devient ainsi un point de départ, un moment où la feuille de route politique et administrative est rappelée publiquement.
On comprend, à travers ce discours, que l’enjeu dépasse l’OMNIS lui-même. Les réformes annoncées sont pensées pour influer sur l’ensemble du secteur minier et pétrolier. Elles visent à instaurer un mode de gestion qui évite les zones d’ombre, réduise les pratiques illicites et permette aux acteurs, qu’ils soient institutionnels, privés ou communautaires, d’évoluer dans un climat plus équilibré.
La confiance comme condition d’acceptation des projets par les communautés
Le ministre a rappelé un point central : c’est principalement par manque de confiance que des projets d’exploitation minière ou pétrolière font souvent face à des contestations de la part des communautés bénéficiaires. Cet élément relie directement les orientations administratives à leurs conséquences sociales et économiques.
Le manque de confiance apparaît comme une source de conflit et de blocage. Lorsqu’une communauté ne fait pas confiance à l’administration publique ou aux opérateurs du secteur, elle est plus susceptible de contester les projets mis en œuvre sur son territoire ou dans son environnement. Cette contestation est présentée comme une réaction récurrente, largement observée dans le cadre des projets d’exploitation.
Le ministre suggère ainsi que les contestations ne sont pas seulement liées à des désaccords techniques ou économiques. Elles sont, au fond, liées à une relation fragile, marquée par l’incertitude, la suspicion ou la perception d’injustice. Pour réduire ces contestations, la priorité doit donc être de reconstruire le lien de confiance, en agissant sur les causes structurelles du problème.
Dans cette logique, la réforme des procédures, la lutte contre la corruption, la transparence et la redevabilité sont des outils destinés à produire un effet concret sur le terrain. Si l’administration se montre plus fiable, plus transparente et plus responsable, les communautés peuvent se sentir davantage considérées, mieux informées et plus associées aux projets. Le discours ministériel établit un lien direct entre la qualité de la gouvernance publique et la stabilité sociale autour des projets miniers et pétroliers.
Ce passage du discours donne aussi une portée pratique à la cérémonie de passation de service. Le changement de direction à l’OMNIS n’est pas simplement une transition hiérarchique. Il s’inscrit dans une problématique nationale et sectorielle où l’acceptation sociale des projets est considérée comme un enjeu déterminant. La nouvelle direction de l’Office est ainsi appelée à contribuer aux objectifs ministériels à travers la manière dont elle conduira son action.
Enfin, cette insistance sur la confiance rappelle que les projets d’exploitation engagent plusieurs parties : l’État, les opérateurs, et les communautés concernées. Le ministre met l’accent sur le rôle de l’administration comme médiatrice et garante. Selon lui, sans confiance dans l’administration, les relations entre opérateurs et communautés ne peuvent être sereines, et les projets risquent de se heurter à des résistances. Restaurer la confiance devient donc un préalable au développement régulier et accepté du secteur.
À travers cette cérémonie de passation de service tenue le 19 novembre 2025, l’OMNIS a ouvert une nouvelle étape de son fonctionnement institutionnel avec l’entrée en fonction du Général de Brigade ANDRIANTAOLO Tsilavonjato Honoré comme Directeur Général, succédant à l’intérim assuré par Madame RASOLONIRINA Nantenaina. La présence des dirigeants du Ministère des Mines, des personnalités civiles et militaires, ainsi que du personnel de l’Office a souligné l’importance accordée à cette transition. Mais l’événement a surtout servi de tribune au ministre ANDRIAMPARANY Carl pour rappeler des orientations prioritaires : restaurer la confiance entre population, administration et opérateurs ; réformer les procédures ; lutter efficacement contre la corruption ; renforcer la transparence et la redevabilité ; et répondre aux contestations des communautés qui trouvent souvent leur origine dans un déficit de confiance. La nouvelle direction de l’OMNIS se trouve ainsi placée au cœur d’une ambition : faire de la gouvernance du secteur minier et stratégique un levier de stabilité, de crédibilité publique et d’acceptation sociale durable.