top of page

L'ACTUALITÉ DE LA GRANDE ÎLE DEPUIS 1929

PLFI 2026 : Une stratégie budgétaire centrée sur l’énergie, l’eau potable et la réforme fiscale

Le Projet de Loi de Finances Initiale pour 2026 met en avant plusieurs orientations majeures destinées à renforcer des secteurs clés du développement national. Les visuels officiels présentés révèlent trois axes prioritaires : l’investissement massif dans l’énergie, l’amélioration de l’accès à l’eau potable et la consolidation du système fiscal. À travers ces éléments, les autorités malgaches cherchent à affirmer une politique publique structurée autour de la modernisation des infrastructures, de la transition énergétique et de l’optimisation des recettes de l’État. Les données fournies montrent une volonté de transparence dans l’allocation des ressources et un effort marqué dans la transformation institutionnelle. L’analyse de ces contenus permet de mieux comprendre les enjeux du PLFI 2026 et les ambitions affichées pour les prochaines années.

ree

Une enveloppe de 646 milliards d’ariary dédiée au secteur de l’énergie

Le PLFI 2026 prévoit une allocation de 646 milliards d’ariary en faveur du secteur de l’énergie. Cette somme est explicitement orientée vers plusieurs priorités, parmi lesquelles figure la transition énergétique. Les autorités annoncent une volonté claire de s’orienter vers les énergies renouvelables. Cette orientation s’explique par la nécessité d’améliorer l’indépendance énergétique du pays et de réduire la dépendance aux sources traditionnelles coûteuses et polluantes. Les documents précisent que cette transition représente un des piliers du financement public dans le domaine.

Une part importante des investissements est également destinée au redressement de la JIRAMA. L’entreprise nationale, en charge de la distribution d’eau et d’électricité, traverse depuis plusieurs décennies des difficultés structurelles importantes. Le PLFI 2026 confirme ainsi que le redressement de la société reste une priorité gouvernementale. Outre les actions de transition énergétique, des fonds seront mobilisés dans le cadre du Programme d’Investissement Public pour soutenir des projets d’envergure inscrits au sein du ministère en charge de l’énergie. Ces initiatives sont présentées comme indispensables pour moderniser les infrastructures existantes, améliorer la qualité du service aux citoyens et réduire les pertes techniques.

Le volet énergétique inclut aussi une vision plus large de modernisation économique, en intégrant des partenariats pour appuyer les réformes et renforcer l’efficacité des actions déjà engagées. Le document souligne ainsi que les investissements au niveau du ministère de l’Énergie et des Hydrocarbures sont alignés avec les ambitions nationales, notamment sur la transition énergétique et la réhabilitation progressive de la JIRAMA, appuyée par divers partenaires.

140 milliards d’ariary pour améliorer l’accès à l’eau potable

Un autre axe majeur du PLFI 2026 concerne l’accès à l’eau potable. Une enveloppe de 140 milliards d’ariary y est consacrée à travers des programmes enregistrés dans le cadre du Programme d’Investissement Public, spécifiquement au sein du ministère chargé de l’eau, de l’assainissement et de l’hygiène. Cette allocation vise prioritairement à renforcer l’adduction d’eau potable, un enjeu crucial dans de nombreuses régions du pays où l’accès à l’eau reste difficile et irrégulier.

Les documents précisent que ces investissements permettront la réalisation d’importants travaux d’infrastructures. Le texte évoque notamment l’introduction de nouvelles installations d’adduction d’eau potable ainsi que la mise en place de pipelines de grande capacité. Cette initiative représente une étape indispensable pour assurer un approvisionnement plus fiable et réduire les problèmes récurrents liés à la disponibilité de l’eau potable.

Le ministère concerné bénéficiera directement de ce financement afin de mener à bien des projets déjà inscrits dans le Programme d’Investissement Public. En ciblant de telles infrastructures, le gouvernement manifeste son intention d’améliorer significativement la qualité de vie des populations, de réduire la prévalence des maladies liées à l’eau insalubre et de renforcer la résilience face aux épisodes de sécheresse. La mise en place de conduites d’eau de grande dimension apparaît comme un élément structurant qui contribuera à une meilleure gestion des ressources hydriques et à une distribution plus équitable dans les zones nécessitant une intervention prioritaire.

Structure des recettes fiscales : une dépendance marquée à la TVA et à l’impôt sur les revenus

Le PLFI 2026 s’accompagne aussi d’une présentation détaillée de la structure des recettes fiscales. Les contenus publiés mettent en évidence que 73,42 % des recettes proviennent de trois types principaux de prélèvements. La première composante majeure est la taxe sur la valeur ajoutée, qui représente à elle seule 30,86 % des recettes fiscales. Cette proportion montre l’importance de la consommation dans la structure des revenus de l’État, ainsi que la place significative de ce prélèvement dans le financement des politiques publiques.

La seconde source importante est l’impôt sur les revenus, qui constitue 27,10 % des recettes totales. Cette part témoigne du rôle clé joué par l’activité économique formelle et les revenus déclarés dans l’économie nationale. L’impôt sur les revenus demeure une ressource stable pour le budget, en cohérence avec les efforts déployés pour améliorer la transparence et la conformité fiscale.

La troisième grande source de recettes est constituée des taxes indirectes prélevées sur la consommation à travers le droit d’accises. Elles représentent 15,46 % des recettes totales. Le document rappelle que ces taxes portent en général sur des produits spécifiques, dont la consommation est encadrée ou régulée. Leur poids dans le total des recettes montre que l’État maintient un équilibre entre prélèvements directs et indirects.

Enfin, les autres impôts représentent 26,58 % des recettes restantes. Cette catégorie regroupe divers prélèvements complémentaires indispensables au financement global du budget. La répartition détaillée montre une diversité de sources fiscales et souligne l’importance pour l’État de veiller à une gestion optimisée de ces revenus afin d’assurer la soutenabilité du budget.

Les grandes orientations de la politique fiscale pour les prochaines années

Les visuels mettent également en avant quatre grandes orientations stratégiques qui guident la politique fiscale nationale. La première vise à accroître davantage les ressources fiscales internes. L’objectif déclaré est d’élargir l’assiette fiscale afin de combler les écarts persistants dans la collecte des impôts. Cette stratégie s’appuie sur une meilleure identification des contribuables potentiels et une mise en œuvre accrue de mesures pour renforcer la mobilisation des recettes. L’élargissement de l’assiette fiscale est présenté comme une condition essentielle pour améliorer la capacité de financement de l’État et réduire la dépendance vis-à-vis des financements extérieurs.

La deuxième orientation concerne le renforcement de la gestion des finances publiques. Cela inclut l’amélioration de la transparence dans les processus administratifs, mais aussi la consolidation des cadres réglementaires liés à la fiscalité. Le document insiste sur l’importance de lutter contre la corruption, considérée comme une entrave majeure à la bonne gouvernance. La mise en place de règles claires et le renforcement institutionnel sont mentionnés comme des priorités destinées à garantir un système fiscal plus fiable et plus efficace.

La troisième orientation est liée à la protection de l’environnement. La fiscalité est perçue comme un levier permettant de soutenir les efforts nationaux en matière de durabilité. Les politiques fiscales doivent donc être mises au service de la préservation du cadre de vie et encourager des comportements plus responsables. Cette dimension écologique traduit une volonté d’intégrer les enjeux environnementaux dans la stratégie budgétaire, une démarche de plus en plus valorisée au niveau international.

La quatrième orientation repose sur la lutte contre la fraude fiscale. Le document souligne l’importance d’intensifier la mise en œuvre de solutions numériques pour moderniser la gestion des impôts. Parmi les outils mentionnés figurent le SAFI et la facture électronique. L’objectif est d’automatiser davantage les procédures, de réduire les marges d’erreur et de renforcer la traçabilité des transactions. Cette stratégie numérique vise à réduire considérablement les pratiques frauduleuses et à améliorer la conformité fiscale générale.

Une vision cohérente pour la modernisation des services publics

L’ensemble des éléments qui ressortent des visuels du PLFI 2026 traduisent une volonté de moderniser les services publics et de consolider les bases économiques du pays. La priorité accordée à l’énergie témoigne d’un engagement envers la transition énergétique et la modernisation d’une entreprise stratégique comme la JIRAMA. Le secteur de l’eau bénéficie également d’une attention accrue, révélant l’importance de l’accès à l’eau potable dans les politiques publiques actuelles.

Par ailleurs, l’accent mis sur les recettes fiscales et les réformes structurelles montre que le gouvernement entend améliorer durablement la gestion budgétaire et renforcer l’efficacité des institutions. À travers les orientations fiscales présentées, le PLFI 2026 dessine un cadre politique ambitieux, articulé autour de la transparence, de la modernisation et de la durabilité.

La cohérence globale du projet apparaît dans l’alignement des investissements publics avec les axes stratégiques annoncés. La transition énergétique, l’accès à l’eau potable, le renforcement de l’administration fiscale et la lutte contre la fraude forment un ensemble de priorités interconnectées, destinées à améliorer le quotidien des citoyens tout en posant les bases d’un développement économique plus robuste. Le PLFI 2026 s’inscrit donc dans une dynamique de réforme et d’investissement à long terme, qui pourrait jouer un rôle déterminant dans l’évolution socio-économique du pays.

bottom of page