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L'ACTUALITÉ DE LA GRANDE ÎLE DEPUIS 1929

Sauvegarde de 2000 langues africaines grâce aux outils numériques.

Alors que les langues africaines font face à un déclin menaçant, une lueur d'espoir se dessine grâce à l'émergence des outils numériques.



Près de 2 000 langues, parlées quotidiennement sur le continent africain, sont en danger. Ce phénomène mondial résulte des transformations sociétales qui menacent les langues locales les moins implantées. Toutefois, selon de nombreux experts, l'espoir réside dans l'utilisation du numérique. Cette question a été abordée lors d'un colloque qui s'est tenu le 12 mai 2023 à l'Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco) à Paris.


Des outils numériques variés peuvent apporter leur soutien, comme l'a souligné Damien Nouvel, spécialiste des relations entre le numérique et les langues, lors d'une entrevue avec Gwendal Lavina : « Il peut s'agir, par exemple, de correcteurs orthographiques, de reconnaissance vocale ou encore de moteurs de recherche. Il existe de nombreux outils spécifiques aux langues ». Cependant, ces outils doivent être adaptés à toutes les langues et nécessitent des données pour être opérationnels. Damien Nouvel explique : « Certains algorithmes doivent être développés spécifiquement pour bien fonctionner avec certaines langues. Nous avons besoin de volumes de données, de les écrire et, d'une certaine manière, de les standardiser et de les normaliser ». C'est là que travaille Idemi Africa, une organisation qui s'attelle à cette tâche. Selon Raoul Letchede Ganti, membre de ce collectif, le numérique offre enfin une opportunité de donner de la visibilité aux 2 000 langues du continent : « Nous avons finalement compris que ces langues sont notre patrimoine et que si nous ne les préservons pas, personne ne le fera à notre place. Ou plutôt, si nous laissons passer cette opportunité, d'autres s'en saisiront, mais ils ne respecteront pas nécessairement le contexte que nous souhaitons préserver ». Cependant, Idemi Africa rappelle que ces données ne sont qu'un outil et encourage les jeunes générations à les utiliser afin de faire vivre durablement les langues africaines.

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