Tolérance zéro contre la corruption : le Directeur Général de la Police Nationale trace une nouvelle voie
- TAHINISOA Ursulà Marcelle
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Lors d’une conférence de presse tenue aujourd'hui 06 novembre 2025, le Directeur Général de la Police Nationale a livré un message d’une rare fermeté. Face à un public composé de journalistes, de représentants de la société civile et d’officiers supérieurs, il a réaffirmé la détermination de son institution à lutter sans relâche contre la corruption dans les rangs de la police. Cette déclaration marque un tournant dans la stratégie nationale de moralisation des forces de l’ordre et d’amélioration de la relation entre la police et les citoyens. Le Directeur Général a également annoncé plusieurs mesures structurelles visant à renforcer la sécurité publique, à redéfinir les missions de la police de la route et à encourager la participation citoyenne à la prévention des comportements déviants.

Une position ferme contre la corruption policière
Le message central de la conférence de presse est clair : aucune tolérance ne sera accordée aux policiers impliqués dans des pratiques de corruption. Le Directeur Général de la Police Nationale a dénoncé avec vigueur les comportements déviants qui ternissent l’image de l’institution et sapent la confiance du public. Selon lui, chaque acte de corruption, aussi minime soit-il, constitue une trahison du serment de loyauté et de service rendu à la nation.
Il a invité les policiers à faire preuve d’exemplarité dans l’exercice de leurs fonctions, rappelant que la mission de la police repose avant tout sur la probité, la discipline et le sens du devoir. Il a insisté sur la responsabilité individuelle de chaque agent dans la préservation de l’honneur du corps policier. Dans le même élan, il a exhorté les citoyens à faire preuve de courage et à dénoncer toute tentative de corruption ou tout comportement suspect, affirmant que la lutte contre ce fléau ne peut être efficace que si elle est partagée entre les institutions et la population.
Cette prise de position témoigne d’une volonté de rompre avec les pratiques du passé et d’instaurer une culture de transparence au sein des services de sécurité. Pour le Directeur Général, il est impératif que la police incarne les valeurs de justice et d’intégrité qu’elle est censée défendre.
Le rôle renouvelé de la police de la route
Contrairement à certaines rumeurs circulant depuis plusieurs semaines, le Directeur Général a tenu à clarifier la situation de la police de la route. Il a formellement démenti toute intention de dissolution de cette unité, précisant que ses activités allaient au contraire être recentrées sur la prévention, la sensibilisation et l’éducation civique. L’objectif est de transformer la manière dont la police interagit avec les usagers de la route, en privilégiant la pédagogie plutôt que la répression systématique.
La réforme envisagée vise à renforcer le civisme et la responsabilité des conducteurs à travers des campagnes d’éducation, des sessions de sensibilisation dans les écoles et des actions communautaires. Le Directeur Général a souligné que la sécurité routière ne dépend pas uniquement de la présence policière, mais aussi du comportement de chaque citoyen. En formant des conducteurs conscients des règles et respectueux des autres, la police espère réduire le nombre d’accidents et améliorer la cohabitation sur les routes.
Toutefois, cette nouvelle orientation ne signifie pas un relâchement du contrôle. Les agents continueront d’assurer les vérifications d’identité et de papiers, ainsi que les contrôles de conformité des véhicules. En cas d’infraction, des sanctions appropriées seront appliquées conformément à la loi. L’approche se veut donc équilibrée : éduquer sans renoncer à faire respecter les règles.
Le renforcement de la présence policière sur le terrain
Autre annonce majeure faite par le Directeur Général : l’augmentation du nombre de policiers déployés sur la voie publique. Cette mesure a pour objectif de renforcer la sécurité dans les espaces urbains et ruraux, mais aussi de rapprocher la police des citoyens. Selon lui, une présence accrue sur le terrain permettra de dissuader la criminalité, de faciliter les interventions rapides et de renforcer la confiance entre la population et les forces de l’ordre.
L’initiative s’inscrit dans une politique de proximité déjà amorcée par la direction générale, qui prône une police plus accessible, plus réactive et davantage à l’écoute des besoins des habitants. En multipliant les patrouilles, les points de contact et les interactions directes, la police souhaite créer un climat de coopération et de vigilance partagée.
Le Directeur Général a insisté sur le fait que cette présence accrue ne se limitera pas aux grandes villes. Les zones rurales et périphériques, souvent moins couvertes par les dispositifs de sécurité, bénéficieront également d’un renforcement des effectifs. Il a rappelé que la sécurité est un droit pour tous et que l’État doit garantir une couverture équitable du territoire. Les nouveaux agents seront formés aux techniques modernes de gestion des conflits, à la médiation et à la prévention, dans le but de réduire les tensions et d’améliorer l’efficacité du service public.
La participation citoyenne comme pilier de la réforme
Au-delà des mesures institutionnelles, le Directeur Général a tenu à rappeler que la sécurité publique est une responsabilité collective. Il a appelé les citoyens à devenir de véritables acteurs de la lutte contre la corruption et de la promotion du civisme. Selon lui, la dénonciation des comportements déviants ne doit plus être perçue comme une trahison, mais comme un acte de patriotisme et de loyauté envers la communauté.
Cette approche participative repose sur la conviction que la confiance mutuelle entre la police et la population est la clé d’une société apaisée. Le Directeur Général a encouragé la création de cadres d’échanges réguliers entre les forces de l’ordre et les représentants de la société civile, afin de discuter des problèmes rencontrés sur le terrain et de proposer des solutions concertées.
Dans cette perspective, des dispositifs de signalement sécurisés et anonymes seront encouragés pour permettre aux citoyens de dénoncer les abus sans crainte de représailles. La protection des lanceurs d’alerte devient ainsi un enjeu essentiel de la réforme. Par ailleurs, la direction générale envisage d’intensifier les campagnes de communication visant à sensibiliser le public aux conséquences de la corruption et à valoriser les comportements exemplaires au sein de la police.
Vers une police exemplaire et respectée
La conférence de presse du Directeur Général de la Police Nationale s’inscrit dans une dynamique de refondation morale et institutionnelle. En prônant la tolérance zéro contre la corruption et en redéfinissant les priorités opérationnelles, il trace les contours d’une police moderne, éthique et proche des citoyens. La transformation souhaitée ne repose pas seulement sur des discours, mais sur une vision globale qui associe rigueur, transparence et participation citoyenne.
Le défi reste toutefois immense. La lutte contre la corruption exige des mécanismes de contrôle efficaces, une justice indépendante et des procédures disciplinaires exemplaires. Le succès de cette politique dépendra aussi de la capacité des autorités à garantir la protection des témoins et à sanctionner sans distinction de grade ni de fonction les agents fautifs. La population, de son côté, devra s’impliquer activement, en soutenant les réformes et en collaborant avec les forces de l’ordre.
Le Directeur Général a conclu son intervention en rappelant que la police nationale est une institution au service du peuple et non au-dessus de lui. Son autorité, a-t-il dit, ne tire sa légitimité que de la confiance que lui accorde la société. En œuvrant pour une police intègre et professionnelle, l’État entend restaurer cette confiance et bâtir un modèle de sécurité publique fondé sur la justice, la responsabilité et le respect mutuel.