À la croisée de la politique et de l'écologie, la forêt d'Akbelen devient le nouveau front de l'opposition turque.
Au cœur de la forêt d'Akbelen, non loin de Mugla, une scène de résistance écologique prend forme. Des tentes dressées à l’ombre des pins forment un campement, où l'air frais est animé par le chant des cigales. Les visiteurs sont accueillis par les mots du fondateur de la Turquie, Atatürk: « Le paysan est le seigneur de la nation ». Ce lieu est devenu un symbole fort de résistance pour les habitants du village d'Ikizköy et les militants écologistes qui se battent contre l'expansion des mines de charbon, qui menace leurs terres et leur mode de vie.
La passion est palpable, surtout quand Aytaç Yakar, une résidente locale, prend la parole. Ses mots, « Jamais nous n’abandonnerons nos terres », sont accueillis par une vague d'applaudissements. Alors que les jours passent, la solidarité grandit. Autour de cuisines et infirmeries de fortune, des échanges se tiennent et la musique résonne, offrant à la fois réconfort et inspiration pour la lutte à venir. Des artistes tels que Özlem Özdil et le groupe de rock Duman apportent, à travers leurs paroles, une touche supplémentaire de détermination.
L'extension des mines de charbon, en plus de ses implications écologiques, est également devenue une plateforme politique. Les opposants au président Erdogan y voient une opportunité d'affirmer leur position et de rallier la population à leur cause. Le combat pour l'environnement en Turquie est plus que jamais à l'intersection de la politique, de la culture et de la préservation du patrimoine.