La course à la présidentielle de 2023 à Madagascar a été marquée par des événements hors du commun, et l’un d’entre eux a mis en lumière la candidature d’Auguste Paraina. Le candidat à la présidence a été convoqué, interpellé à Ivato, et conduit au Service de cybercriminalité de la police à Anosy, suscitant un débat politique animé. Il a été enquêté suite à une plainte pour diffamation, propagation de fausses nouvelles, et incitation à la haine, selon Eléonore Johasy, députée et coordinatrice du parti Tsara tahafina, qui soutient la candidature d’Auguste Paraina.
L’arrestation d’Auguste Paraina : intimidation ou procédure légitime ?
Plusieurs membres du Collectif des candidats se sont rendus à Anosy pour exprimer leur soutien à Auguste Paraina. Eléonore Johasy, après avoir expliqué les chefs d’inculpation contre Paraina Auguste à la presse, a dénoncé cette arrestation et l’a qualifiée d’intimidation. La rapidité avec laquelle la police a traité cette affaire a suscité des interrogations quant à une possible instrumentalisation politique.
La libération d’Auguste Paraina et ses excuses publiques
Après quelques heures de détention, Auguste Paraina a été libéré. Il a ensuite publié une brève vidéo sur Facebook pour présenter ses excuses, avouant que ses informations n’avaient pas été vérifiées. Selon ses dires, il a fait ses excuses de manière volontaire. La question qui se pose désormais est de savoir s’il y aura des poursuites judiciaires après ces excuses, ce qui reste à déterminer.
Les accusations controversées d’Auguste Paraina
Lors d’un meeting du Collectif des candidats le 13 novembre dernier à Itaosy, Auguste Paraina avait déclaré qu’un des candidats, avec neuf autres personnes, avait été convoqué par la justice britannique dans l’affaire Gemfields. Cette affaire avait conduit à l’arrestation de Romy Voos Andrianarisoa, ancienne directrice de cabinet de la Présidence, accusée de corruption. Bien qu’Auguste Paraina n’ait pas explicitement cité Andry Rajoelina dans ses propos, ce dernier s’est senti visé et a apporté des explications lors d’un débat télévisé sur l’élection le soir du 13 novembre. Andry Rajoelina a nié toute convocation à son encontre et toute implication dans l’affaire Romy Voos Andrianarisoa.
L’arrestation et la libération d’Auguste Paraina ont suscité des débats intenses dans le contexte électoral tendu de la présidentielle de 2023 à Madagascar. Les accusations et les réponses qui ont suivi ont jeté un éclairage sur la nature complexe des relations politiques dans le pays et la sensibilité des enjeux à l’approche de l’élection.
