La Cour des comptes préconise une réduction du cheptel bovin

La Cour des comptes en France recommande de diminuer le nombre de bovins afin de lutter contre les problèmes climatiques.

Dans son rapport sur les subventions publiques à l’élevage bovin, la Cour des comptes en France a présenté une recommandation clé pour le gouvernement dans sa lutte contre le changement climatique. Alors que la Première ministre Élisabeth Borne dévoilait son plan pour accélérer la réduction des émissions de gaz à effet de serre, la Cour des comptes a souligné que la réduction du cheptel bovin constitue un levier efficace. Selon cette administration indépendante, l’élevage des vaches est responsable de 11,8% des émissions équivalent CO2 en France, soit autant que les bâtiments résidentiels du pays.

Le principal problème environnemental de l’élevage bovin réside dans les émissions de méthane produites par les vaches. Les rots des bovins et leurs déjections génèrent du méthane, un gaz à effet de serre plus puissant que le CO2. En France, ces rejets de méthane représentent 45% des émissions agricoles, un chiffre considérable qui entrave les efforts climatiques du pays. Pour répondre à cette problématique, la Cour des comptes appelle le gouvernement à définir une stratégie de réduction du cheptel bovin.

La France, en tant que premier producteur de viande bovine en Europe, compte actuellement 17 millions de vaches. Cependant, le cheptel bovin est déjà en déclin en raison des départs à la retraite des éleveurs. La Cour des comptes propose d’aller plus loin en pilotant activement cette réduction et en révisant les aides accordées au secteur. Elle recommande de subventionner les exploitations qui intègrent des objectifs économiques et écologiques, ainsi que d’accompagner les éleveurs dans leur reconversion. Des pistes telles que la production d’énergie par méthanisation (biogaz) et l’adoption de systèmes combinant production d’électricité photovoltaïque et activités agricoles sont également évoquées.

La Cour des comptes souligne que la souveraineté alimentaire du pays ne serait pas compromise par cette réduction du cheptel bovin, à condition que les Français suivent les recommandations sanitaires et ne consomment pas plus de 500 grammes de viande rouge par semaine. Ces mesures contribueraient à atténuer l’impact environnemental de l’élevage bovin, tout en favorisant la transition vers une agriculture plus durable et respectueuse du climat.

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