Les vélos à assistance électrique se sont imposés dans le paysage urbain français en quelques années à peine. Longtemps perçu comme un moyen de transport « doux », le VAE est pourtant aussi devenu le terrain de jeu d’ingénieurs et de passionnés de vitesse. Désormais, certains modèles flirtent ouvertement avec les performances d’une petite moto, avec des vitesses de pointe qui dépassent allègrement les 80, 100, voire 120 km/h selon les versions.
Mais derrière le rêve d’un vélo électrique « le plus rapide du monde » se cache une réalité bien plus complexe. D’abord parce que la loi française, comme le droit européen, encadre strictement les vélos à assistance électrique utilisés sur voie publique, en limitant puissance et vitesse d’assistance. Ensuite parce que la plupart des machines les plus rapides sont en réalité des engins hybrides, à mi-chemin entre le vélo, le cyclomoteur et la moto électrique, souvent réservés à un usage sur terrain privé ou soumis à des obligations proches de celles des deux-roues motorisés.
Cet article propose un tour d’horizon des dix vélos électriques les plus rapides disponibles ou annoncés en 2025, tout en rappelant le cadre légal et les enjeux de sécurité. Une manière de prendre la mesure d’une course à la performance qui fascine autant qu’elle interroge.

Comment définit-on un « vélo électrique le plus rapide » ?
Avant de dresser un classement, encore faut-il s’accorder sur ce que l’on entend par « vélo électrique ». En Europe, la référence est la norme EN 15194, qui définit le vélo à assistance électrique « classique » (EPAC) comme un cycle dont le moteur fournit au maximum 250 W de puissance nominale continue et dont l’assistance se coupe à 25 km/h. Au-delà de cette vitesse, le cycliste doit pédaler seul, comme sur un vélo traditionnel.
Concrètement, cela signifie qu’un VAE conforme à cette norme est juridiquement considéré comme un vélo : pas de plaque d’immatriculation, pas d’assurance spécifique obligatoire, pas de permis, accès aux pistes cyclables. C’est la catégorie de la quasi-totalité des VAE vendus en France pour un usage urbain ou loisir.
Dès que l’on dépasse ces limites, notamment si l’assistance reste active au-delà de 25 km/h ou si la puissance nominale dépassse 250 W, l’engin change de catégorie. Il bascule vers la famille des « speed bikes » ou speed pedelecs, des vélos rapides dont l’assistance peut monter jusqu’à 45 km/h et qui sont assimilés à des cyclomoteurs (catégorie L1e-B).
En France, ces speed bikes doivent être immatriculés, assurés en responsabilité civile spécifique, et leurs conducteurs doivent porter un casque homologué cyclomoteur, des gants, et respecter des règles proches de celles des scooters (notamment interdiction des pistes cyclables réservées aux vélos classiques).
Au-delà même des 45 km/h réglementaires des speed pedelecs, les modèles ultra-rapides dont il sera question plus loin sont, dans les faits, encore plus proches de petites motos électriques. Dans la plupart des pays européens, ces machines, parfois vendues comme « e-bikes » par les fabricants, ne peuvent légalement circuler sur route ouverte que si elles sont homologuées comme cyclomoteur ou moto, avec toutes les obligations afférentes (immatriculation, assurance, permis, équipements de sécurité).
Dès lors, parler de « vélo électrique le plus rapide du monde » revient surtout à comparer des vitesses de pointe théoriques, mesurées sur terrain privé, avec des machines qui, pour la plupart, ne sont pas destinées à circuler dans les mêmes conditions qu’un VAE urbain classique. Le classement qui suit s’appuie donc sur les vitesses annoncées par les constructeurs ou relevées lors d’essais indépendants, tout en rappelant les usages et les limites de ces engins.
Top 10 mondial des vélos électriques les plus rapides (2025)
Le classement ci-dessous ne prétend pas à l’exhaustivité absolue et les vitesses peuvent varier d’une version à l’autre, selon le paramétrage électronique, la taille des roues ou les conditions de test. Il donne toutefois une image assez fidèle de la hiérarchie actuelle des machines les plus rapides du marché en 2025.
- Hi Power Cycles Revolution W / XX / X9 – jusqu’à 80 mph (≈ 128 km/h)
Le fabricant américain Hi Power Cycles (HPC) s’est imposé comme l’un des spécialistes des VAE extrêmes. Sa famille Revolution (versions W, XX ou X9) est régulièrement citée parmi les e-bikes les plus rapides disponibles, avec des vitesses de pointe annoncées au-delà de 70 mph, certaines variantes atteignant environ 80 mph (près de 128 km/h) selon les essais et la communication de plusieurs acteurs du secteur.
Dans leurs configurations les plus puissantes, ces modèles flirtent ainsi avec les performances d’une petite moto, tout en conservant des pédales fonctionnelles. Les batteries de grande capacité permettent des autonomies dépassant souvent les 100 km en usage mixte, au prix d’un poids conséquent et d’une géométrie davantage inspirée du VTT de descente que du vélo urbain.
- Hallomotor FC-1 Stealth Bomber – jusqu’à 120–135 km/h
Le Hallomotor FC-1 s’inscrit dans la même veine, avec un châssis dit « Stealth Bomber » et des motorisations de 5 000 à 8 000 W. Le fabricant annonce, pour la version 8 000 W, une vitesse de pointe située entre 120 et 135 km/h, soit des performances comparables à celles d’une moto légère.
Plusieurs tests indépendants évoquent également des pointes autour de 65–68 mph (environ 105 km/h) pour certaines configurations. Quoi qu’il en soit, il s’agit clairement d’un engin destiné à des utilisateurs très expérimentés, avec un freinage hydraulique surdimensionné et des roues de type moto. Le constructeur lui-même recommande son usage à des « professionnels » ou sur des terrains adaptés.
- Stealth B-52R Bomber – autour de 95–100 km/h
L’Australien Stealth Electric Bikes a longtemps été une référence pour les VTT électriques extrêmes. La version B-52R, évolution radicale du Stealth B-52, est présentée comme capable d’atteindre environ 95 km/h, voire davantage sur terrain dégagé, grâce à un moteur puissant dépassant les 8 kW et à un couple très élevé.
Le B-52R conserve des pédales, mais l’ergonomie et la position de conduite se rapprochent fortement d’une moto d’enduro. Le cadre, tout suspendu, est dimensionné pour encaisser les sauts et les chocs d’un usage off-road intensif. Sur route ouverte, ce type de machine relève très clairement de la catégorie des véhicules motorisés et nécessite, en Europe, une homologation appropriée pour circuler légalement.
- Delfast Top 3.0 / 3.0i – 50 à 60 mph (80–96 km/h) et record d’autonomie
Le Delfast Top 3.0, conçu par une entreprise ukrainienne, s’est fait connaître en décrochant un record Guinness de distance parcourue sur une seule charge. Dans sa version actuelle, le modèle revendique une vitesse de pointe d’environ 80 km/h (50 mph) selon plusieurs fiches techniques, certaines sources évoquant des configurations poussées capables d’atteindre 60 mph dans des conditions spécifiques.
Le Top 3.0, hybride entre vélo et cyclomoteur, embarque un moteur d’environ 5 000 W, une batterie massive (plus de 3 kWh) et un système d’assistance paramétrable (classe 1, 2 ou mode « débridé »). Dans son usage légal sur route, l’engin est limité, comme les autres, à des vitesses compatibles avec la réglementation locale. En mode non bridé, il se positionne nettement parmi les e-bikes les plus rapides du marché.
- Stealth B-52 – 50 mph (≈ 80 km/h)
Avant la version « R », le Stealth B-52 « classique » avait déjà acquis une réputation de bête de course. Plusieurs analyses situent sa vitesse de pointe autour de 50 mph, soit environ 80 km/h, grâce à un moteur d’environ 5 000 W et une batterie de grande capacité.
Comme les autres modèles Stealth, le B-52 mêle un look de VTT de descente à des composants de moto (freins, roues, suspensions). L’engin a été pensé pour des terrains accidentés, loin d’un usage urbain classique. Sur le plan réglementaire, il s’agit d’un véhicule motorisé à part entière dès que l’on exploite son potentiel de vitesse.
- Surron Light Bee X – environ 75 km/h
La marque Surron occupe une place particulière sur ce marché, avec la Light Bee X, souvent présentée comme un « dirt bike électrique » ultra-léger. La version 2025 de ce modèle revendique un moteur de 8 kW en pic, une vitesse maximale d’environ 75 km/h et une autonomie de l’ordre de 75 km à allure modérée.
Avec à peine plus de 50 kg sur la balance, la Light Bee X se comporte davantage comme une mini-moto de cross que comme un vélo. Elle n’est d’ailleurs pas homologuée pour la route dans de nombreuses versions. Là encore, l’appellation « e-bike » relève principalement du marketing, même si la présence de pédales sur certains kits de conversion entretient le flou.
- Ristretto 512 A24 – 40 mph (≈ 64 km/h)
Le Ristretto 512, dans sa version A24, joue davantage sur l’esthétique café racer que sur l’image de moto d’enduro. Pourtant, ses performances restent impressionnantes : équipé d’un moteur pouvant développer jusqu’à 4 500 W en mode « Race », il est donné pour une vitesse de pointe d’environ 40 mph, soit 64 km/h, avec une autonomie potentielle de 100 miles en assistance modérée.
Le fabricant distingue clairement un mode « Street legal » limité à 28 mph (45 km/h) et un mode « Race » réservé à un usage sur terrain privé. Ce double profil illustre bien la tension entre la demande de sensations fortes et la nécessité de rester dans le cadre des réglementations locales.
- Nireeka Mega 1500 – environ 61 km/h
Moins extrême que les modèles précédents, le Nireeka Mega 1500 figure néanmoins parmi les vélos électriques les plus rapides cités dans plusieurs classements pour 2025. Une synthèse publiée par un distributeur européen évoque une vitesse maximale d’environ 61 km/h, grâce à un moteur de 1 500 W et une géométrie orientée tout-terrain.
Le Mega 1500 se positionne comme un compromis entre un VTT électrique musclé et un engin plus radical : il reste plus proche du vélo traditionnel visuellement, tout en offrant des performances largement supérieures à celles d’un VAE urbain standard. Sa place dans ce classement montre que, même en dessous des 70–80 km/h, l’offre en vélos rapides est déjà très fournie.
- Bakcou Scout / Mule – environ 35 mph (≈ 56 km/h)
Les modèles Scout et Mule du fabricant Bakcou sont souvent cités dans les classements de vélos électriques rapides orientés chasse ou aventure. Une analyse récente des e-bikes les plus rapides en production mentionne ces modèles avec des vitesses de pointe de l’ordre de 35 mph, soit un peu plus de 56 km/h, selon le paramétrage et les conditions de roulage.
Moins spectaculaires que les machines à plus de 70 mph, les Bakcou n’en restent pas moins très rapides pour des vélos à grosse section de pneus, conçus pour transporter du matériel et affronter des terrains difficiles. Là encore, la question de l’homologation se pose selon les marchés : certaines versions sont bridées pour respecter les limites légales, d’autres non.
- Stromer ST7 – 45 km/h, le haut de gamme légal des speed pedelecs
Dernier de ce classement en vitesse pure, mais premier dès qu’il s’agit de concilier performances et conformité réglementaire en Europe, le Stromer ST7 illustre une autre facette du vélo électrique « rapide ». Il s’agit d’un speed pedelec premium, dont l’assistance est active jusqu’à 45 km/h, propulsé par un moteur de 940 W (SYNO Sport II) et doté d’une transmission électronique Pinion Smart.Shift, d’une courroie carbone, d’un ABS et d’une batterie pouvant atteindre 1 440 Wh.
Le ST7 n’a pas vocation à battre des records sur piste privée, mais à offrir à des navetteurs une alternative crédible à la voiture sur de longs trajets, avec une vitesse de croisière élevée tout en respectant les règles applicables aux speed bikes. À ce titre, il est sans doute le représentant le plus abouti de ce que peut proposer aujourd’hui un vélo électrique rapide officiellement autorisé à 45 km/h sur la route dans plusieurs pays européens, sous réserve d’immatriculation et d’assurance.
Sécurité et législation : ce que la loi française autorise réellement
Face à ces chiffres impressionnants, la question centrale, pour un lecteur français, reste simple : peut-on vraiment rouler à 60, 80 ou 100 km/h sur un vélo électrique en France ? La réponse, dans le cadre d’un usage sur voie publique, est clairement non pour la quasi-totalité des modèles évoqués.
Pour circuler librement comme un vélo, un VAE doit respecter la définition européenne : puissance nominale continue maximale de 250 W et coupure de l’assistance à 25 km/h. Toute modification visant à augmenter ces limites (débridage logiciel, changement de contrôleur, etc.) fait sortir l’engin de cette catégorie. En cas de contrôle ou d’accident, le propriétaire s’expose à des sanctions et à de possibles refus de prise en charge par l’assurance.
Les speed bikes, capables d’assister jusqu’à 45 km/h, constituent une catégorie intermédiaire. En France, ils sont assimilés à des cyclomoteurs (L1e-B) et doivent être immatriculés, assurés, et conduits par des usagers disposant au minimum du permis AM. Le port d’un casque homologué moto ou speed pedelec, de gants certifiés, ainsi que la présence de divers équipements (éclairage, rétroviseurs, avertisseur, etc.) sont obligatoires.
Au-delà de 45 km/h, les choses se compliquent encore. En théorie, un engin capable de maintenir une telle vitesse par construction entre dans des catégories de véhicules motorisés plus strictes, avec des procédures d’homologation lourdes, rarement engagées pour ce type de produits vendus principalement sur internet. Dans les faits, la plupart des modèles ultra-rapides cités dans ce classement sont donc destinés à un usage hors route (terrain privé, circuits, domaines fermés) ou restent dans une zone grise juridique si l’utilisateur choisit de les employer sur des voies ouvertes sans homologation.
Les autorités de plusieurs pays, confrontées à la multiplication d’e-bikes surpuissants, commencent d’ailleurs à durcir le ton. En Australie ou aux États-Unis, des débats récents ont porté sur la réduction des puissances et des vitesses légales des vélos électriques, après des accidents impliquant des engins modifiés ou très rapides. (heraldsun.com.au)
En France, le cadre est déjà relativement strict sur le papier. La difficulté réside dans le contrôle effectif des vélos débridés ou importés illégalement, d’autant que de nombreuses machines peuvent être paramétrées électroniquement pour limiter l’assistance à 25 ou 45 km/h selon le profil d’utilisation. Pour l’instant, le principal levier reste l’information des usagers et la responsabilité individuelle : acheter un « vélo » annoncé à 80 km/h implique d’accepter qu’il ne pourra pas être utilisé légalement comme un simple VAE de ville.
À qui s’adressent ces vélos électriques surpuissants ?
La question peut surprendre, mais elle est centrale. À qui s’adresse réellement un vélo capable d’atteindre 80 ou 100 km/h ? Très clairement, pas au cycliste urbain moyen qui cherche à se rendre au travail ou à faire ses courses en ville.
Les modèles les plus extrêmes visent d’abord un public de passionnés de sensations fortes, souvent déjà familiers des sports mécaniques ou du VTT de descente. Ils sont pensés pour une pratique sur terrain privé, dans des bike parks, des domaines forestiers ou des espaces dédiés, où la vitesse et la puissance peuvent être exploitées dans un cadre mieux maîtrisé.
Leur châssis, leurs freins, leurs suspensions et leurs pneus s’apparentent davantage à ceux de motos légères que de vélos traditionnels. Le poids dépasse fréquemment les 40 ou 50 kg. La gestion de la puissance demande un temps d’adaptation, et la moindre erreur de pilotage à 70 ou 80 km/h peut avoir des conséquences très lourdes. Les fabricants eux-mêmes, à l’image de Hallomotor pour le FC-1, recommandent régulièrement ces engins à des utilisateurs « expérimentés » et insistent sur l’importance de l’équipement de protection.
À l’autre extrémité du spectre, des modèles comme le Stromer ST7 ou d’autres speed pedelecs premium s’adressent à des navetteurs qui souhaitent réduire drastiquement leur temps de trajet sans passer au scooter ou à la voiture. Leur vitesse de pointe (45 km/h) reste bien en deçà des records évoqués plus haut, mais leur usage sur route est encadré, assumé, et intégré aux politiques de mobilité de certains pays où ces engins bénéficient même de dispositifs de soutien ou d’aménagements spécifiques.
Entre ces deux mondes, se développent des offres intermédiaires comme le Nireeka Mega 1500 ou les e-bikes de chasse Bakcou, qui misent sur une vitesse élevée mais pas délirante (35–60 km/h), au service d’un usage spécifique : sorties en montagne, déplacements sur pistes forestières, transport de charges en milieu naturel. Là encore, la question de la conformité et des lieux d’usage se pose, mais l’intention n’est plus seulement la recherche du record pour le record.
Comment choisir un vélo électrique rapide sans perdre de vue la raison ?
Pour un lecteur français qui s’intéresse à la vitesse mais souhaite rester dans un cadre raisonnable, quelques repères peuvent être utiles.
D’abord, il est important de clarifier ses besoins. Sur un trajet urbain ou péri-urbain, la différence entre un VAE conforme (25 km/h) et un speed pedelec (45 km/h) peut déjà être considérable en termes de temps de parcours. À l’échelle d’un trajet de 20 km, rouler à 25 km/h ou à 35–40 km/h de moyenne ne raconte pas la même histoire. Pourtant, cette montée en puissance s’accompagne déjà de contraintes fortes : immatriculation, assurance, casque homologué, gants, respect de la réglementation des cyclomoteurs.
Ensuite, la sécurité doit rester le fil conducteur. Avant de regarder la vitesse maximale, il faut s’intéresser à la qualité du freinage (disques hydrauliques, diamètre des rotors, présence éventuelle de l’ABS), à la rigidité du cadre, aux suspensions, à la section et au type des pneus, ainsi qu’à la répartition des masses. À 45 km/h, un frein bas de gamme ou un pneu inadapté peuvent faire la différence entre un simple incident et un accident grave.
La question de l’autonomie est également cruciale. Les machines ultra-rapides comme le Delfast Top 3.0 ou le Hallomotor FC-1 embarquent des batteries gigantesques pour compenser l’appétit énergétique d’un moteur de plusieurs kilowatts. À l’usage, rouler souvent à pleine puissance réduit fortement la distance parcourable sur une charge, et les temps de recharge peuvent être significatifs.
Enfin, il faut accepter que la quête du « plus rapide » a un coût. Le prix de vente des machines citées dans ce top 10 dépasse largement celui d’un VAE classique : on parle souvent de plusieurs milliers, voire plus de dix mille euros pour les modèles les plus sophistiqués. À cela s’ajoutent les frais d’assurance, d’équipement de protection de qualité, et, le cas échéant, les démarches administratives liées à l’immatriculation.
Pour la grande majorité des usagers, un VAE conforme à 25 km/h ou un speed pedelec de bonne facture à 45 km/h représente déjà un gain considérable de confort et de rapidité au quotidien, sans forcément basculer dans la surenchère technologique.
Vers quel futur roulent les vélos électriques rapides ?
La course à la vitesse dans le monde du vélo électrique n’est probablement pas terminée. Les progrès des batteries, des moteurs et des électroniques de contrôle laissent imaginer des machines toujours plus puissantes et plus efficaces. Certains observateurs estiment même que la frontière entre e-bike et moto électrique sera de plus en plus floue, à mesure que des engins comme les HPC Revolution, les Stealth B-52 ou les Surron se perfectionnent et se diversifient.
Pour autant, l’enjeu central des prochaines années sera sans doute moins la vitesse maximale que l’intégration harmonieuse de ces véhicules dans l’espace public. Plusieurs pays réfléchissent à des règles plus fines, distinguant mieux les usages sportifs, les besoins de mobilité quotidienne et les engins de loisir extrême. L’Europe, avec sa norme EN 15194 et la catégorie des speed pedelecs, a déjà posé un cadre, mais la montée en puissance des e-bikes ultra-rapides pourrait conduire à de nouveaux ajustements.
En France, le débat s’orientera probablement autour de trois axes : comment encourager l’usage du VAE comme alternative à la voiture sans encourager les excès de vitesse ; comment contrôler plus efficacement les engins débridés ou importés hors cadre ; et comment accompagner l’essor des speed bikes dans des conditions de sécurité acceptables pour tous les usagers de la route.
En attendant, le « vélo électrique le plus rapide du monde » reste, pour l’essentiel, une curiosité technique et un objet de passion, plus qu’un outil de mobilité du quotidien. Fascinant, impressionnant, mais à manier avec prudence – et, surtout, avec une claire conscience des lois et des risques qui l’entourent.


