À Eswatini, royaume d’Afrique australe où la monarchie conserve un rôle central dans l’architecture institutionnelle, certains noms reviennent avec insistance dès qu’il est question d’infrastructures, de routes, de transport public ou de grands chantiers. Celui de Ndlaluhlaza Ndwandwe s’est imposé au fil des années, moins par une omniprésence médiatique internationale que par une position stratégique au cœur de l’action publique. Chef traditionnel et ministre, parfois appelé à assurer l’intérim à la tête du gouvernement, il incarne un profil typiquement swati : un responsable dont l’autorité se construit à la fois dans les structures coutumières et dans l’appareil de l’État.
Pour le lecteur francophone, sa trajectoire peut sembler difficile à saisir tant les informations biographiques détaillées circulent de manière parcimonieuse hors des canaux institutionnels. Pourtant, plusieurs éléments établis permettent de comprendre son poids politique : sa nomination au ministère des Travaux publics et des Transports en 2018, sa reconduction à ce portefeuille, son rôle dans des orientations publiques liées à la sécurité routière et à la modernisation des infrastructures, ainsi que son statut de chef reconnu au sein d’un ensemble clanique influent. Au-delà du portrait individuel, s’intéresser à Ndlaluhlaza Ndwandwe revient à décrypter une manière de gouverner propre à Eswatini, où l’administration moderne et le leadership traditionnel ne s’excluent pas mais s’entrecroisent, parfois au prix de tensions et de débats sur la responsabilité publique.
Un responsable au croisement de deux légitimités : la chefferie et l’exécutif
La singularité de Ndlaluhlaza Ndwandwe tient d’abord à cette double inscription : il apparaît à la fois comme « Chief » (chef) dans l’ordre coutumier et comme ministre dans l’ordre gouvernemental. Dans de nombreux États, la frontière entre autorité traditionnelle et responsabilité ministérielle est clairement tracée ; à Eswatini, elle est bien plus poreuse. Les chefs jouent un rôle social structurant et continuent d’occuper une place dans la vie publique, notamment en milieu rural, où ils sont des figures de régulation, d’arbitrage et de représentation.
Dans le cas de Ndlaluhlaza Ndwandwe, cette dimension coutumière n’est pas un simple titre honorifique : des articles de la presse locale le présentent comme un chef reconnu au sein du groupe Ndwandwe, et rapportent des épisodes où des responsables politiques ou des acteurs locaux se sont soumis à des démarches de conciliation et d’excuses en sa présence. Cette reconnaissance traditionnelle confère une autorité qui dépasse parfois le strict cadre administratif. Elle contribue aussi à expliquer pourquoi, lorsqu’il prend la parole sur des questions de service public, il le fait en parlant à la fois le langage de l’État et celui de la communauté.
Le contexte institutionnel d’Eswatini éclaire ce positionnement. Le pays fonctionne selon un système politique où les circonscriptions locales, les tinkhundla, structurent la représentation et l’action publique au niveau territorial. Ces entités sont présentées par les autorités comme des gouvernements locaux destinés à favoriser une planification « du bas vers le haut », avec un accent mis sur la participation et l’intégration des plans de développement. Dans ce cadre, les liens entre leadership traditionnel, organisation locale et administration centrale sont constants : la politique n’y est pas uniquement une affaire de partis ou de programmes, mais aussi de réseaux d’autorité, d’équilibres territoriaux et de médiation sociale.
Il faut également rappeler que l’exécutif swati repose sur un rôle déterminant du souverain. La composition du gouvernement et la nomination des ministres se font dans un cadre où le roi dispose d’un pouvoir d’arbitrage, la pratique institutionnelle faisant intervenir les recommandations du chef du gouvernement. Cela signifie que la longévité d’un ministre, comme la stabilité de son portefeuille, est un signal politique : elle traduit une confiance maintenue au sommet et une capacité à tenir une ligne dans la durée, dans un environnement où les attentes en matière d’infrastructures et de service public sont particulièrement élevées.
Dans cet écheveau, Ndlaluhlaza Ndwandwe apparaît comme un « homme charnière ». Sa parole peut s’adresser à l’administration technique – ingénieurs, gestionnaires de routes, autorités de transport – tout en restant audible auprès de communautés pour lesquelles la chefferie demeure un repère majeur. Ce double rôle est un atout en période de chantier ou de crise (routes endommagées, accidents, intempéries) car il facilite la circulation des messages et l’acceptation de décisions, mais il peut aussi alimenter des questions de principe : comment se répartissent l’autorité et la responsabilité quand les structures coutumières et l’État interviennent sur les mêmes sujets ?
Un parcours public relativement discret, mais une entrée au gouvernement clairement datée
Le portrait biographique de Ndlaluhlaza Ndwandwe, au sens classique – origine, scolarité détaillée, étapes professionnelles précises – demeure relativement peu documenté dans l’espace public international. Ce qui ressort avec netteté, en revanche, c’est son entrée dans l’exécutif et sa consolidation au sein du gouvernement.
Un jalon central : sa prestation de serment comme ministre des Travaux publics et des Transports au début du mois de novembre 2018, lors d’une cérémonie officielle à Mbabane, dans les bureaux du gouvernement, en présence de membres éminents de l’exécutif. La scène est décrite de manière protocolaire : le nouveau ministre prête serment, entouré de responsables institutionnels, dans un rite politique destiné à matérialiser la continuité de l’État et l’installation d’une nouvelle équipe au service d’un portefeuille essentiel.
Cette nomination n’intervient pas dans un ministère secondaire. Les Travaux publics et les Transports, à Eswatini, touchent des domaines qui structurent le quotidien : entretien et construction de routes, gestion des infrastructures publiques, sécurité et régulation des transports, coordination avec des agences et des municipalités, et pilotage de projets parfois coûteux, dont l’avancement est scruté par la population. Dans un pays enclavé, où les échanges régionaux sont vitaux et où le maillage routier conditionne l’accès aux services, le ministère est à la fois technique et politique.
Au-delà de 2018, d’autres éléments indiquent que Ndlaluhlaza Ndwandwe a été reconduit à son poste et qu’il a exercé plusieurs années ce portefeuille, au point d’être présenté par des canaux officiels comme étant dans un « second mandat » ministériel. Cette continuité est notable : dans de nombreux gouvernements, les ministères liés aux grands travaux sont exposés à l’usure, aux critiques sur les délais et à la pression budgétaire. Tenir dans la durée implique soit une capacité à produire des résultats jugés suffisants, soit une aptitude à gérer l’équilibre entre attentes politiques et contraintes techniques.
On voit également se dessiner, au fil des prises de parole et des comptes rendus, un profil mêlant connaissance du terrain et sens du message public. Lorsqu’il s’exprime sur les routes, les bâtiments publics ou la sécurité routière, il ne parle pas seulement de « travaux » : il évoque la mobilité, la sécurité, l’intégration d’usagers vulnérables, le rôle des transports collectifs, ou encore l’impact d’événements climatiques sur les infrastructures. Autant de thèmes qui dépassent la simple ingénierie et renvoient à un discours de politique publique.
Il faut insister sur un point : l’absence d’une biographie abondamment médiatisée ne signifie pas un manque d’influence. Dans des systèmes politiques où la personnalisation médiatique est moins centrale que la gestion des rapports institutionnels, la visibilité se mesure autrement : par la stabilité d’un portefeuille, la place lors des événements d’État, la capacité à représenter le gouvernement dans des forums, et la proximité avec les questions concrètes de service public.
Travaux publics et transports : dossiers, prises de position et attentes sociales
Le cœur de l’action publique de Ndlaluhlaza Ndwandwe se situe dans le champ des infrastructures et de la mobilité. Un domaine où la moindre décision – plan de réhabilitation, choix d’investissement, priorisation des routes, normes de sécurité – a des effets très tangibles. Plusieurs dossiers et orientations, évoqués publiquement, permettent de cerner les axes de son ministère.
D’abord, la question des routes, omniprésente. Eswatini doit composer avec un réseau qui relie des zones urbaines concentrées et de vastes espaces ruraux, et avec des besoins d’entretien réguliers. La pression est double : améliorer la qualité des axes économiques et assurer une accessibilité locale pour les communautés. Dans ce cadre, les annonces de projets, de rénovations ou de politiques de normalisation des constructions publiques sont très attendues.
La dimension « résilience » apparaît dans plusieurs communications : l’idée que les bâtiments publics doivent répondre à des standards plus robustes face aux contraintes climatiques, ou que la planification de l’infrastructure doit anticiper des épisodes météorologiques extrêmes. Les pays d’Afrique australe ne sont pas épargnés par les effets de fortes pluies, d’inondations et de dégradations accélérées des voies ; la capacité de l’État à réparer rapidement conditionne la confiance des usagers et le maintien des activités économiques.
Ensuite, la sécurité routière. Un discours attribué au ministre, dans un cadre international lié à une semaine mondiale dédiée à la sécurité routière, met l’accent sur plusieurs points : la promotion des modes de transport durables, la place des piétons et des personnes en situation de handicap, les aménagements urbains comme les rampes ou dispositifs d’aide à la mobilité, et la nécessité de concevoir des routes pour la sécurité et non uniquement pour la circulation. Dans ce type de prise de parole, l’enjeu est aussi politique : montrer que la modernisation ne se limite pas au goudron et aux échangeurs, mais inclut une vision de la ville, des usages et des risques.
Le ministre, dans ce même registre, souligne l’évolution des comportements de mobilité : une augmentation de l’usage de véhicules privés, attribuée à l’accès à des voitures d’occasion et à une transformation des habitudes, au détriment parfois des transports collectifs. Il plaide alors pour encourager les modes de transport de masse. Dans un contexte où la congestion urbaine, les accidents et l’entretien des routes sont des sujets sensibles, ce type de diagnostic vise à préparer l’opinion à des politiques de régulation, de modernisation du transport public ou de rééquilibrage des investissements.
Autre enjeu : la logistique et le fret, notamment l’idée de transférer une partie du fret lourd vers le rail. Ce débat, fréquent dans de nombreux pays, renvoie à une équation complexe : réduire la dégradation des routes causée par les poids lourds, limiter certains risques routiers, et optimiser les chaînes d’approvisionnement. Une telle orientation suppose cependant des infrastructures ferroviaires adaptées, des capacités de gestion et des investissements, ainsi qu’une coordination avec les acteurs économiques. En évoquant cet objectif, Ndlaluhlaza Ndwandwe s’inscrit dans une logique de planification à moyen terme, même si la réalisation dépend d’arbitrages budgétaires.
Le ministère est également présent dans des tournées d’inspection de projets et dans des visites de terrain, rapportées par la presse. Ponts, routes, projets d’habitat ou chantiers publics : ces déplacements s’inscrivent dans une pratique politique classique, consistant à associer la visibilité ministérielle à l’avancement des travaux. Mais ils jouent aussi un rôle de contrôle et de coordination : la présence du ministre peut accélérer des décisions, débloquer des dialogues entre acteurs ou rappeler des exigences de calendrier.
Enfin, les transports ne se réduisent pas à la route. Des événements liés à l’activité d’aéroports, à la perspective d’attirer du trafic aérien ou à la mise en valeur d’infrastructures aériennes apparaissent dans certaines communications où le ministre s’exprime. Dans un pays où l’ouverture régionale et le tourisme sont des enjeux économiques, la performance des plateformes de transport devient un sujet politique.
Au total, le portefeuille géré par Ndlaluhlaza Ndwandwe est exposé à une attente sociale permanente : meilleure qualité des routes, réduction des accidents, accessibilité des services publics, et visibilité des investissements. Et c’est précisément dans ce type de ministère que se joue une partie de la légitimité d’un gouvernement : la population juge ce qu’elle voit, ce qu’elle emprunte, ce qu’elle subit au quotidien. Un ministre des Travaux publics et des Transports est donc souvent jugé sur l’efficacité, les délais et l’entretien, bien plus que sur la rhétorique.
L’intérim à la primature : une fonction révélatrice de la confiance politique
Un épisode récent a renforcé l’attention portée à Ndlaluhlaza Ndwandwe : son rôle d’« Acting Prime Minister », c’est-à-dire Premier ministre par intérim, lors d’une absence du chef du gouvernement. Dans les régimes où l’exécutif repose sur une chaîne claire de délégation, la désignation d’un intérimaire n’est pas anodine. Elle indique qui, au sein du cabinet, est jugé capable de coordonner l’action gouvernementale et de représenter la continuité de l’État.
Selon des informations rapportées dans la presse, Ndlaluhlaza Ndwandwe a assuré cette fonction pendant que le Premier ministre Russell Mmiso Dlamini se trouvait à l’étranger pour représenter le pays et le souverain dans un cadre diplomatique lié à un sommet continental. Au-delà de la précision de l’agenda, l’essentiel est ailleurs : un ministre technique, chargé d’infrastructures, se retrouve temporairement au centre de la machine gouvernementale.
Cet intérim est révélateur pour plusieurs raisons. D’abord, il confirme le statut de Ndlaluhlaza Ndwandwe comme figure de confiance dans le cabinet. On n’attribue pas la coordination de l’action publique, même provisoirement, à un membre marginal ou à un ministre politiquement fragile. Ensuite, il met en lumière un trait de la gouvernance à Eswatini : la place de l’exécutif dans un système où le roi et le gouvernement interagissent étroitement. Le Premier ministre, désigné selon des procédures propres au royaume, est la tête du gouvernement, et son absence nécessite une continuité opérationnelle pour les programmes, les services et la gestion des dossiers urgents.
Enfin, l’intérim met en scène une réalité administrative : les infrastructures sont souvent considérées comme « l’ossature » du fonctionnement public. Quand les routes sont coupées, quand des ponts cèdent, quand des chantiers s’arrêtent, c’est tout un pan de l’activité économique et sociale qui se grippe. Confier l’intérim à un ministre en charge de ces domaines peut donc être interprété comme un choix pragmatique : placer aux commandes un responsable habitué aux urgences opérationnelles, aux arbitrages techniques et au suivi de projets transversaux.
Dans un pays de taille relativement modeste, la primature par intérim peut aussi exiger un sens de la médiation : gérer des relations avec les administrations, coordonner des réponses à des événements imprévus, ou représenter le gouvernement dans des cérémonies et réunions. La capacité à passer de la supervision de routes et de transports à la coordination politique est un test de polyvalence, et un signal envoyé au sein de l’appareil d’État.
Pour autant, un intérim ne signifie pas nécessairement une ambition affichée de diriger durablement le gouvernement. Dans de nombreux cas, il s’agit d’une délégation ponctuelle et protocolaire. Mais, aux yeux de l’opinion et des observateurs, c’est un marqueur de rang dans la hiérarchie informelle du cabinet : un indicateur de qui peut, le moment venu, être placé au centre du dispositif.
Entre bilan, controverses locales et défis de gouvernance : ce que révèle le cas Ndwandwe
Comme tout ministre occupant un portefeuille aussi exposé, Ndlaluhlaza Ndwandwe évolue dans un environnement où les réussites et les critiques coexistent. Les routes et les bâtiments publics sont des sujets concrets : chacun peut constater un chantier qui avance, un pont qui améliore un trajet, mais aussi une chaussée dégradée ou un retard d’entretien. La frontière entre contrainte budgétaire et responsabilité politique devient alors l’objet d’un débat permanent.
Le ministère des Travaux publics et des Transports doit gérer des arbitrages difficiles : quels axes prioriser ? Quels projets lancer d’abord ? Quelle part du budget consacrer à la maintenance plutôt qu’aux inaugurations ? Ces dilemmes sont universels, mais ils prennent une dimension particulière dans un pays où la population attend des preuves visibles de la capacité de l’État à répondre aux besoins.
Le volet « gouvernance » est également central. Les marchés publics, les contrats d’entretien, les appels d’offres et la surveillance de la qualité des travaux sont des zones sensibles dans tous les pays, et Eswatini n’échappe pas à cette réalité. Même lorsqu’aucune accusation spécifique n’est retenue, le simple fait de gérer des budgets d’infrastructures place un ministre sous observation. Les institutions et les médias, lorsqu’ils s’en emparent, interrogent souvent la transparence, l’efficacité de la dépense publique et la robustesse des contrôles.
Dans la sphère locale, un autre type de question apparaît : celle de l’articulation entre pouvoir traditionnel et pouvoir politique. Le fait qu’un ministre soit aussi un chef reconnu peut renforcer son autorité, mais il peut aussi susciter des interrogations sur la manière dont se répartissent les responsabilités et les espaces de contestation. Un responsable politique peut être critiqué sur sa gestion ; un chef traditionnel, lui, s’inscrit dans une logique différente, faite de respect coutumier et de rapports communautaires. Quand les deux rôles se superposent, la critique publique peut prendre des formes plus complexes, notamment dans des affaires locales où l’autorité coutumière intervient comme instance de conciliation ou de sanction sociale.
Cela ne signifie pas que Ndlaluhlaza Ndwandwe se situe « au-dessus » des institutions. Mais cela souligne une spécificité du système : la gouvernance n’y est pas uniquement une affaire de textes et de procédures ; elle repose aussi sur des mécanismes sociaux, des traditions et des hiérarchies qui structurent la vie collective. Pour un ministre-chef, l’équilibre consiste à utiliser cette légitimité traditionnelle pour faciliter la mise en œuvre des politiques publiques, sans brouiller la compréhension de la responsabilité administrative.
Les défis à venir, eux, sont lourds et dépassent la personne de Ndwandwe. La modernisation des transports implique des investissements de long terme, des politiques de sécurité routière, la gestion de l’urbanisation, et la réduction de la dépendance aux véhicules privés. Elle suppose aussi une coordination avec les municipalités, les autorités locales, les services de police routière, les agences de sécurité et, parfois, les partenaires régionaux.
La question du transport de fret et des corridors économiques est un autre chantier : dans une Afrique australe où les échanges transfrontaliers sont essentiels, la performance logistique conditionne la compétitivité. Réduire l’usure des routes, développer des alternatives ferroviaires, améliorer l’accès aux plateformes de transport : autant de priorités qui nécessitent une vision cohérente, et une capacité à transformer des annonces en actions.
Enfin, dans un monde où les chocs climatiques et économiques se multiplient, la résilience des infrastructures devient un impératif. Les politiques visant à renforcer les standards des bâtiments publics ou à mieux planifier l’entretien routier répondent à une réalité : réparer coûte souvent plus cher que prévenir, et l’interruption d’un axe de transport peut paralyser des régions entières.
Dans ce paysage, Ndlaluhlaza Ndwandwe apparaît comme un acteur significatif non parce qu’il incarnerait à lui seul la politique d’Eswatini, mais parce qu’il se situe au point de rencontre de plusieurs lignes de force : la tradition et l’État, l’infrastructure et la légitimité politique, la gestion technique et l’arbitrage gouvernemental. Son parcours, encore partiellement discret sur le plan biographique, s’éclaire par la nature des fonctions qu’il a exercées et par les moments où il a été placé au cœur de la continuité gouvernementale.
Au fond, la question « qui est Ndlaluhlaza Ndwandwe ? » renvoie autant à un individu qu’à un système. Comprendre son rôle, c’est comprendre comment Eswatini organise la continuité de l’autorité, comment il confie des portefeuilles stratégiques à des profils capables de parler à plusieurs mondes, et comment la politique se construit dans un royaume où la route, au sens propre, reste l’un des terrains les plus décisifs de la confiance publique.



