La récente annonce du président de la République, Emmanuel Macron, concernant la mise en place d’un Conseil présidentiel de la science composé de douze membres a suscité des interrogations et des préoccupations.
Multiplication des instances et affaiblissement des structures traditionnelles
Ce nouveau conseil s’ajoute à une série d’instances ad hoc créées par le chef de l’État pour conseiller et suivre les décisions gouvernementales, allant du Conseil présidentiel pour l’Afrique au Conseil de la science. Cette tendance à multiplier ces conseils, éloignés de la logique collégiale de nomination par les pairs habituelle dans les milieux scientifiques, inquiète certains observateurs.
Scepticisme et indifférence
Les choix stratégiques du gouvernement concernant la science et la recherche alimentent des sentiments mitigés. Certains expriment un scepticisme face à cette nouvelle marque d’intérêt, notant par contraste que le Conseil stratégique de la recherche n’a pas été convoqué une seule fois depuis l’arrivée d’Emmanuel Macron au pouvoir. D’autres, en revanche, interprètent cette décision comme une forme d’indifférence, étant donné les difficultés documentées depuis longtemps dans le milieu de l’enseignement supérieur et de la recherche.
Appréhensions constitutionnelles
Du point de vue constitutionnel, cette prolifération des conseils présidentiels soulève des interrogations et même des inquiétudes. Certains constitutionnalistes estiment que cette multiplication d’instances ad hoc pourrait affaiblir les structures traditionnelles du régime, générant ainsi des tensions et des interférences dans le processus gouvernemental.
Cette décision récente du président Macron de créer un Conseil présidentiel de la science semble susciter des réserves quant à son efficacité, tout en soulevant des questions quant à son impact sur les structures traditionnelles du gouvernement et sur la gestion de la science et de la recherche en France.
