Qui est Kgosientsho Ramokgopa,l’homme politique ?

L’Afrique du Sud a longtemps été l’un des rares pays du continent à disposer d’un système électrique relativement développé, mais la dernière décennie a été marquée par une crise profonde, rythmée par les coupures planifiées appelées « load shedding ». C’est dans ce contexte d’urgence économique, sociale et politique qu’a émergé une figure désormais centrale : Kgosientsho David « Sputla » Ramokgopa, ingénieur civil de formation, militant de l’ANC et aujourd’hui ministre de l’Électricité et de l’Énergie.

Depuis juillet 2024, il dirige un portefeuille stratégique créé dans le cadre du gouvernement de coalition mis en place après les élections de mai 2024, à un moment où l’ANC a perdu pour la première fois sa majorité absolue au Parlement. Le ministère de l’Électricité et de l’Énergie incarne cette nouvelle phase, à la croisée de la sécurité énergétique, de la transition climatique et des compromis politiques entre plusieurs partis.

Ramokgopa n’est pas un inconnu de l’appareil d’État. Avant d’entrer au gouvernement national, il a dirigé la capitale Pretoria (au sein de la municipalité de Tshwane), géré des entités publiques et piloté l’unité d’investissement et d’infrastructure à la présidence. Son parcours illustre une trajectoire hybride, entre technicité et politique, qui explique en partie pourquoi le président Cyril Ramaphosa lui a confié la tâche de « stabiliser » l’électricité sud-africaine et de restaurer la confiance des investisseurs.

À la tête de ce nouveau ministère, il doit répondre à une double exigence : garantir une alimentation électrique fiable pour relancer la croissance et l’emploi, tout en orientant le pays vers une transition énergétique plus verte et plus compétitive, dans un contexte où les finances publiques sont contraintes et où l’Eskom, l’opérateur public historique, est lourdement endetté. Les annonces récentes autour d’un nouveau plan intégré des ressources (IRP 2025), la restructuration d’Eskom et les débats sur le nucléaire ou le rythme des renouvelables montrent à quel point son action se situe au centre de choix structurants pour l’Afrique du Sud.

Malgré des progrès indéniables – dont de longues périodes sans coupures en 2024 et 2025 – le bilan de cette politique reste surveillé de près par l’opinion, les milieux économiques, les partenaires régionaux et les partis d’opposition. Le ministère de l’Électricité et de l’Énergie s’est imposé comme l’un des baromètres de la crédibilité du gouvernement, et le nom de Kgosientsho Ramokgopa est désormais indissociable du vaste chantier de réforme du secteur électrique sud-africain.

Des origines à la formation d’un technicien devenu figure politique

Kgosientsho David Ramokgopa naît le 25 janvier 1975. Sa famille est originaire du village de Ga-Ramokgopa, dans l’actuelle province du Limpopo, mais il grandit à Atteridgeville, un township de l’ouest de Pretoria, aujourd’hui intégré à la métropole de Tshwane. Il est le cadet d’une fratrie nombreuse – il a sept frères et sœurs – et obtient son diplôme de fin d’études secondaires (matric) en 1991.

Enfant, il se voit attribuer le surnom de « Sputla », en référence à ses qualités sur les terrains de football. Ce sobriquet l’accompagnera ensuite dans sa carrière politique, où il reste souvent employé dans les médias et au sein de l’ANC pour évoquer un responsable politique proche des quartiers populaires et attaché à son township d’origine.

Après l’école, Ramokgopa s’oriente vers les sciences appliquées et rejoint l’Université de Durban-Westville, où il entame des études d’ingénierie civile. Il y obtient un diplôme de bachelor en génie civil, base technique qui jouera un rôle essentiel dans son positionnement ultérieur sur les questions d’infrastructure et d’énergie. Très tôt, il s’engage également dans la politique étudiante à travers le South African Student Congress (SASCO) et les structures de la Ligue de jeunesse de l’ANC.

Son cursus académique ne s’arrête pas au premier diplôme. Ramokgopa poursuit des études de haut niveau avec deux masters, l’un en administration publique, l’autre en leadership des affaires, puis un doctorat (PhD) en affaires publiques. Ces titres, obtenus notamment à l’Université de Pretoria, renforcent son profil de « technocrate politisé », capable de naviguer entre les dossiers techniques et les arbitrages politiques.

Sur le plan professionnel, avant d’occuper des fonctions gouvernementales, il exerce comme ingénieur des transports, puis dirige plusieurs entités publiques et parapubliques liées au développement économique local. Il a notamment été directeur général de la Metropolitan Trading Company, une structure liée à la municipalité de Johannesburg, puis directeur général du marché de gros de Johannesburg, une entité stratégique pour les circuits agroalimentaires.

Parallèlement, il participe à des organes de gouvernance économique comme le Limpopo Board of Trade and Investment. En 2008, sa gestion du marché de Johannesburg lui vaut même le titre de « Boss of the Year », décerné dans le monde de l’entreprise sud-africain, ce qui contribue à installer son image de manager expérimenté avant même son entrée au premier plan de la politique municipale.

Cette combinaison d’expertise technique, de formation académique avancée et de militantisme ANC constitue le socle sur lequel s’appuiera plus tard sa nomination pour gérer un secteur aussi complexe que l’électricité, à l’interface entre infrastructures lourdes, finances publiques, régulation et diplomatie énergétique.

De Tshwane au Gauteng : un apprentissage du pouvoir local

La carrière politique formelle de Kgosientsho Ramokgopa commence au tournant des années 2000. En 2000, il est élu conseiller local de l’ANC dans le ward 51 de Tshwane, fonction qu’il occupe jusqu’en 2005, tout en poursuivant son activité d’ingénieur. Ce premier mandat lui permet de se familiariser avec la gestion municipale quotidienne, les attentes des habitants et les contraintes budgétaires locales.

Après une parenthèse consacrée à la gestion d’entités publiques, il revient au centre de la scène locale en 2010. Déjà président régional de l’ANC à Tshwane, il est désigné candidat du parti à la mairie. Le 2 novembre 2010, il est élu maire de Tshwane par le conseil municipal, succédant à sa tante Gwen Ramokgopa, partie occuper un poste de vice-ministre de la Santé au niveau national.

À la tête de la capitale, il conduit d’abord une réorganisation du comité mayoral après les élections locales de 2011, consolidant la position de l’ANC dans une ville où la progression de l’opposition, notamment de l’Alliance démocratique (DA), suscite déjà des inquiétudes. Les observateurs saluent alors sa capacité de travail, tout en soulignant l’ampleur des défis liés aux finances municipales, aux services publics et aux infrastructures vieillissantes.

La partie la plus controversée de son mandat reste toutefois le projet de déploiement de compteurs électriques prépayés intelligents, dans le cadre du « Security of Revenue Project » lancé en 2013. Le contrat d’installation des compteurs, attribué à la société PEU Capital Partners, est contesté devant les tribunaux et critiqué par l’opposition, qui dénonce un appel d’offres irrégulier ayant coûté des milliards de rands à la ville. Cette affaire laisse une trace durable dans l’évaluation de son bilan à Tshwane.

En 2016, alors que l’ANC se prépare à des élections locales difficiles, le parti décide de ne pas reconduire Ramokgopa comme candidat à la mairie. La direction nationale impose un nouveau visage, Thoko Didiza, choix qui provoque des tensions violentes dans la région de Tshwane : des manifestations éclatent et cinq personnes sont tuées lors de troubles liés à la contestation de ce parachutage. L’ANC perd finalement la majorité à Tshwane, permettant à la DA d’emporter la municipalité.

Face à cette défaite, Ramokgopa choisit de ne pas siéger comme simple conseiller municipal et se retire de la politique locale de premier plan, indiquant vouloir se consacrer à sa thèse de doctorat et à son travail au sein du parti. Il restera néanmoins influent dans la région en tant que responsable de l’ANC, avant de passer à un niveau de responsabilité différent, au sein du gouvernement provincial du Gauteng.

Après les élections générales de 2019, il siège brièvement au Parlement provincial du Gauteng et devient membre du Conseil exécutif (MEC) pour le développement économique, l’agriculture et l’environnement, sous l’autorité du Premier David Makhura. Son passage est court : il quitte ce poste après environ quatre mois, afin de respecter les règles internes de l’ANC sur la parité, en laissant sa place à une femme. Ce départ, perçu comme un geste de discipline organisationnelle, est salué par certains dirigeants provinciaux comme un exemple de « conscience révolutionnaire ».

Cette expérience provinciale, ajoutée à son profil de gestionnaire et à son ancrage dans l’ANC, prépare sa transition vers un rôle stratégique au sein de la présidence, puis vers la gestion de la crise énergétique au niveau national.

De l’Infrastructure Office à la lutte contre la crise de l’électricité

À la fin de l’année 2019, quelques semaines après avoir quitté le gouvernement du Gauteng, Kgosientsho Ramokgopa est nommé par le président Cyril Ramaphosa à la tête d’une nouvelle structure au sein de la présidence : l’Investment and Infrastructure Office. Cette unité est chargée de coordonner la stratégie d’investissement du pays et de piloter les grands projets d’infrastructure, dans le but de relancer la croissance et de soutenir l’emploi.

Ce poste, d’abord discret, prend de l’importance à mesure que la crise de l’électricité s’aggrave. L’Afrique du Sud, dépendante de centrales au charbon vieillissantes opérées par l’entreprise publique Eskom, enchaîne les années de load shedding de plus en plus sévère. En 2023, les coupures atteignent un niveau record, avec plus de 300 jours d’interruptions de courant, affectant gravement l’industrie, les ménages et la confiance des investisseurs.

C’est dans ce contexte que le président annonce, en mars 2023, la création d’un poste de ministre dans la présidence chargé spécifiquement de l’électricité. Kgosientsho Ramokgopa est nommé à cette fonction et prête serment le 7 mars 2023. Sa mission consiste à piloter un plan opérationnel de redressement de la génération électrique (Generation Operational Recovery Plan) et à coordonner les différents départements impliqués – énergie, entreprises publiques, finances – pour stabiliser le réseau.

Ce plan commence à produire des résultats tangibles. Le 26 mars 2024, le pays entre dans une période prolongée sans load shedding, une première depuis plusieurs années. Selon les explications données par le gouvernement et Eskom, cette amélioration résulte d’un changement de management, d’une meilleure maintenance du parc de production et de la mise en œuvre systématique du plan de redressement, couplés à une montée en puissance de capacités indépendantes, notamment solaires.

Néanmoins, la situation reste fragile. En mars 2025, après plus de 300 jours sans coupures, the load shedding réapparaît temporairement à la suite de pannes simultanées à la centrale nucléaire de Koeberg et à la méga-centrale au charbon de Kusile, obligeant Eskom à réintroduire des coupures de niveau 3 pour quelques jours. Le ministère insiste alors sur le caractère ponctuel de ces difficultés et réaffirme l’objectif d’un retour à la stabilité durable.

En parallèle, Ramokgopa doit répondre aux soupçons de certains partis d’opposition, qui accusent le gouvernement d’avoir réduit le load shedding à l’approche des élections de 2025 pour des raisons électoralistes. Le président Ramaphosa rejette ces accusations, attribuant l’amélioration à la mise en œuvre du plan énergie adopté en 2022, à l’amélioration de la maintenance d’Eskom et à l’essor des solutions renouvelables et du solaire sur les toits, tandis que Ramokgopa défend publiquement les progrès réalisés.

Cette période, faite de progrès mesurables mais encore marquée par des tensions et des critiques, conduit à la transformation de sa fonction en portefeuille ministériel à part entière, avec la création du ministère de l’Électricité et de l’Énergie après les élections de 2024.

Un ministre de l’Électricité et de l’Énergie dans un paysage politique recomposé

Les élections générales de mai 2024 marquent un tournant historique en Afrique du Sud : pour la première fois depuis la fin de l’apartheid, l’ANC perd sa majorité absolue au Parlement. Le pays se dote alors d’un gouvernement de coalition, qualifié de gouvernement d’unité nationale, incluant plusieurs partis, dont l’ANC, la DA et d’autres formations. Dans ce contexte de compromis, la composition du nouveau cabinet est attentivement scrutée.

Le 3 juillet 2024, Kgosientsho Ramokgopa est nommé ministre de l’Électricité et de l’Énergie dans ce nouveau gouvernement. Son portefeuille regroupe la dimension opérationnelle de l’électricité, jusqu’ici traitée à la présidence, et la dimension plus stratégique de la politique énergétique. Il devient ainsi le premier titulaire de cette fonction, dans un cabinet où les mines et les ressources minérales sont confiées à un autre responsable, Gwede Mantashe, afin de dissocier davantage les intérêts charbonniers des objectifs de transition énergétique.

L’un de ses dossiers majeurs concerne la restructuration d’Eskom. En 2025, il approuve une nouvelle stratégie d’« unbundling », c’est-à-dire de séparation juridique et opérationnelle des activités de production, de transport et de distribution au sein du géant public, conformément à la loi d’amendement sur la régulation de l’électricité (Electricity Regulation Amendment Act). L’objectif affiché est d’ouvrir plus largement le marché à la concurrence, de favoriser l’entrée de producteurs indépendants et de moderniser la gouvernance du système électrique.

Parallèlement, le ministère pilote l’élaboration d’un nouveau Plan intégré des ressources, l’IRP 2025, qui définit la trajectoire de développement des capacités électriques jusqu’à la fin des années 2030. Ce plan prévoit l’ajout d’environ 105 000 mégawatts de nouvelles capacités d’ici 2039, soit l’équivalent, selon les chiffres mis en avant publiquement, de « reconstruire Eskom deux fois et demie », avec une forte composante renouvelable. Le plan mobiliserait un investissement de l’ordre de 2,2 billions de rands et vise une croissance économique supérieure à 3 % d’ici 2030.

Un autre volet de son action concerne la réduction, puis l’élimination de la pratique du « load reduction », une forme de limitation d’alimentation spécifique à certaines zones à forte fraude ou à infrastructures dégradées, qui touche surtout les communautés pauvres. En septembre 2025, il présente un plan sur 12 à 18 mois visant à y mettre fin, en s’appuyant sur le déploiement national de compteurs intelligents, la rénovation des infrastructures locales et la création de micro-réseaux solaires dans les quartiers vulnérables. Ce plan est explicitement présenté comme un enjeu de justice sociale et de « restauration de la dignité » pour les habitants concernés.

Dans ce contexte, le ministère se trouve au centre d’un vaste programme de réformes et d’investissements, perçu à la fois comme une opportunité historique et comme un terrain potentiel de controverses. Certains analystes s’inquiètent en particulier de la conception des appels d’offres pour un programme d’infrastructures énergétiques de l’ordre de 400 milliards de rands, craignant qu’ils ne maximisent pas suffisamment le développement de capacités locales dans le secteur.

Ainsi, la position de Ramokgopa dans le cabinet reflète l’équilibre délicat entre les exigences du marché, les contraintes budgétaires, les attentes sociales et les dynamiques partisanes propres au nouveau gouvernement d’unité nationale.

Transition énergétique, nucléaire, diplomatie régionale et critiques

Sur le plan de la transition énergétique, Kgosientsho Ramokgopa affiche une ligne présentée comme résolument favorable aux renouvelables, tout en revendiquant une approche pragmatique et graduelle. Dès 2024, alors qu’il prend la tête du nouveau ministère, il promet un « déploiement agressif » des énergies renouvelables et un changement de rythme par rapport aux réticences de son prédécesseur à accélérer la décarbonation. Il souligne la nécessité de rattraper le retard dans l’exploitation des ressources éoliennes et solaires du pays, tout en sécurisant l’approvisionnement.

Cette ambition s’inscrit dans un débat plus large sur la « transition juste » en Afrique. Lors de forums internationaux, notamment à l’Africa CEO Forum à Abidjan, il insiste sur le fait que la transition énergétique sur le continent doit rester abordable et compatible avec le développement économique. Il rappelle qu’environ 600 millions d’Africains n’ont toujours pas accès à l’électricité et que la priorité demeure de fournir une énergie fiable pour lutter contre la pauvreté et soutenir l’industrialisation, tout en respectant les engagements climatiques.

Dans le même temps, Ramokgopa doit arbitrer des questions sensibles autour du nucléaire. En août 2024, le gouvernement sud-africain décide de reporter la procédure de passation de marché pour une nouvelle centrale nucléaire de 2 500 mégawatts, après des recours en justice de l’opposition et d’ONG reprochant un manque de consultation. Le ministre annonce le retrait d’un avis officiel lançant la procédure, afin de permettre un débat plus large, tout en réaffirmant la volonté du gouvernement de maintenir une composante nucléaire dans le mix énergétique, au-delà de la centrale de Koeberg, mais « à un rythme soutenable ».

Au niveau régional, la stabilisation du système électrique sud-africain a également des implications diplomatiques. En novembre 2025, lors d’une visite au royaume voisin d’Eswatini, Ramokgopa assure que l’Afrique du Sud est en mesure de garantir un approvisionnement électrique stable à ses partenaires de la Southern African Power Pool, mettant en avant la progression de la production domestique et ce qu’il décrit comme un « tournant historique » dans la bataille contre la crise énergétique.

Sur le plan interne, le ministère intervient aussi dans les discussions avec des secteurs industriels fortement consommateurs d’énergie. En décembre 2025, un mémorandum d’entente est signé entre Eskom et des acteurs majeurs du ferrochrome, comme Samancor et le partenariat Glencore-Merafe, après des menaces de suppressions d’emplois liées au coût de l’électricité. Le régulateur étudie un ajustement tarifaire intérimaire, et les entreprises s’engagent à suspendre les licenciements et à remettre en service une partie de leurs fours si cet ajustement est approuvé, tandis que le gouvernement élabore une solution de prix plus durable pour préserver la compétitivité du secteur.

Ces initiatives coexistent avec des critiques persistantes. Des observateurs s’interrogent sur la soutenabilité financière des grands plans d’investissement, à l’heure où la dette d’Eskom reste élevée. D’autres pointent le risque que l’ouverture du marché électrique et les réformes tarifaires ne pèsent sur les ménages et les petites entreprises, si les mécanismes de protection sociale ne sont pas renforcés. Les débats autour des appels d’offres pour les grands projets d’infrastructures – notamment la structure des partenariats entre entreprises internationales et partenaires locaux dans le cadre des règles de l’empowerment économique des populations noires (BEE) – alimentent également les discussions sur la capacité du pays à développer une expertise industrielle domestique.

Enfin, la question de la crédibilité politique demeure. La nette amélioration de l’approvisionnement en électricité à l’approche de l’année électorale 2025, suivie de certaines pannes ponctuelles, nourrit un soupçon d’instrumentalisation de la crise à des fins électorales, même si le président Ramaphosa et le ministre Ramokgopa récusent ces accusations et renvoient aux réformes structurelles engagées depuis 2022.

Au-delà de ces controverses, la figure de Kgosientsho David Ramokgopa symbolise aujourd’hui l’un des paris politiques et économiques les plus importants de l’Afrique du Sud contemporaine : réussir, en quelques années, à transformer un système électrique fragilisé par des années de sous-investissement, de mauvaise gouvernance et de retards, en un réseau stable, compétitif, plus propre et suffisamment inclusif pour soutenir la croissance, l’emploi et l’intégration régionale. Le succès ou l’échec de ce pari pèsera lourdement sur le jugement porté, demain, sur le mandat de ce ministre et sur la trajectoire énergétique du pays.

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