La République de Madagascar a annoncé, par voie de communiqué officiel, sa décision de se retirer de la présidence de la Communauté de Développement de l’Afrique Australe (SADC). Cette décision, prise dans un contexte politique et institutionnel marqué par d’importantes réformes internes, ne traduit pas une rupture avec l’organisation régionale. Elle vise, au contraire, à recentrer les efforts du gouvernement sur la mise en œuvre des décisions fondamentales de la République, notamment celles liées aux réformes institutionnelles et constitutionnelles en cours.
La déclaration, rendue publique le 1er novembre 2025 par la Présidence chargée de la Réforme de la République de Madagascar, s’inscrit dans une démarche de consolidation nationale et de respect des orientations issues des hautes instances judiciaires du pays.
Une décision mûrie dans un contexte politique national exigeant
La déclaration officielle met en avant la nature réfléchie et institutionnelle de la décision. Le gouvernement de la République de Madagascar, après analyse de la situation politique nationale, a pris la résolution de renoncer à la présidence tournante de la SADC, qu’il exerçait depuis le 17 août 2025, à la suite du 45e sommet des chefs d’État et de gouvernement de l’organisation.
Cette renonciation n’est pas un désengagement diplomatique, mais une mesure stratégique. Le communiqué précise que la décision traduit la volonté des autorités malgaches de donner la priorité aux affaires internes, notamment à la mise en œuvre des réformes fondamentales initiées dans le cadre du processus de modernisation de la République.
Selon le texte, cette orientation s’appuie sur les récentes décisions de la Haute Cour Constitutionnelle, notamment l’arrêt n°10-HCC/D3 du 14 octobre 2025, relatif à l’interprétation et à l’application de certaines dispositions constitutionnelles. La déclaration précise que l’objectif de cette redéfinition des priorités est de bâtir des institutions fortes, garantes d’une stabilité politique durable et d’un développement harmonieux du pays.
L’abandon de la présidence de la SADC apparaît donc comme un choix réfléchi et concerté, destiné à consolider l’autorité de l’État et à assurer la continuité des réformes. Le texte souligne d’ailleurs que cette orientation s’inscrit dans une logique de souveraineté nationale et d’engagement pour le progrès interne.
Un recentrage sur les réformes institutionnelles et la stabilité nationale
L’axe central du communiqué repose sur la nécessité de renforcer les fondations de l’État malgache. Le gouvernement affirme que la priorité actuelle du pays est la mise en œuvre du processus de réforme institutionnelle et politique, dans un esprit de responsabilité et de transparence.
Il est indiqué que la décision de renoncer à la présidence tournante de la SADC vise à consacrer toute l’énergie gouvernementale à la consolidation du processus de Réforme de la République. Cette réforme, selon la déclaration, a pour finalité de garantir la stabilité, la cohésion et le développement à long terme de la nation.
Le texte précise que ces efforts doivent permettre la création d’institutions solides, le renforcement du sentiment d’unité nationale, et l’assurance d’une gouvernance apaisée. Les autorités malgaches insistent sur le fait que cette étape marque un moment de recentrage sur les priorités internes du pays, notamment sur les bases constitutionnelles, légales et politiques qui fondent la République.
La décision du gouvernement s’inscrit ainsi dans une dynamique de restauration de la confiance institutionnelle. Elle vise également à ancrer Madagascar dans une trajectoire de stabilité politique durable, condition essentielle pour un développement socio-économique harmonieux.
Ce recentrage témoigne d’une volonté de consolider l’appareil d’État, de renforcer les capacités de gestion publique et de garantir une continuité dans les actions de réforme entreprises depuis plusieurs années.
Une coopération régionale maintenue malgré la renonciation
Contrairement à certaines interprétations hâtives, la décision du gouvernement malgache ne signifie pas un retrait de la Communauté de Développement de l’Afrique Australe. Le communiqué officiel insiste clairement sur ce point : la République de Madagascar demeure pleinement engagée au sein de la SADC, et continuera de collaborer activement avec ses États membres.
Le texte indique que la coopération entre Madagascar et la SADC reste inchangée et qu’elle s’articulera désormais autour des objectifs communs de stabilité, de paix, de développement et de prospérité régionale.
Le gouvernement souligne que la renonciation à la présidence ne remet aucunement en cause l’attachement du pays aux principes de solidarité, de partenariat et d’intégration régionale. La déclaration rappelle que Madagascar continuera à participer aux initiatives de la SADC, à contribuer à ses programmes et à défendre les valeurs qui unissent les nations du sud de l’Afrique.
Le document officiel met aussi en avant la reconnaissance des efforts déployés par la SADC dans la promotion de la paix, de la sécurité et du développement dans la région. Il souligne la volonté de Madagascar de demeurer un acteur actif dans le renforcement de ces dynamiques collectives.
Ce positionnement traduit un équilibre diplomatique : d’un côté, la volonté de concentrer les efforts sur les réformes nationales ; de l’autre, la fidélité aux engagements régionaux et internationaux.
La volonté d’une réforme nationale en cohérence avec les principes régionaux
Le communiqué précise que le processus de réforme nationale actuellement en cours à Madagascar s’inscrit dans la continuité des valeurs et des principes défendus par la SADC.
Selon le communiqué, la réforme vise à établir un équilibre institutionnel durable, à promouvoir la démocratie, à consolider la paix et à garantir la stabilité politique.
Les autorités malgaches affirment que les réformes en cours respectent les orientations contenues dans les instruments fondateurs de la SADC. La décision de se retirer de la présidence n’est donc pas perçue comme une opposition à l’organisation, mais comme une mesure destinée à assurer la conformité et la cohérence de l’action nationale avec les principes régionaux.
La déclaration insiste également sur la nécessité pour Madagascar de maintenir son engagement envers les décisions adoptées collectivement au sein de la SADC, notamment celles visant à renforcer la gouvernance, la démocratie et la prospérité partagée.
Ainsi, la réforme nationale apparaît comme un prolongement naturel de la coopération régionale, et non comme une rupture. Les autorités réaffirment leur attachement à la vision commune de développement et de stabilité régionale.
Une vision tournée vers la stabilité, la paix et le développement durable
Au cœur du communiqué figure une volonté claire de faire de Madagascar un État fort, stable et prospère. La décision de renoncer à la présidence de la SADC s’inscrit dans un projet plus large : bâtir un pays résilient, doté d’institutions solides et d’une gouvernance fondée sur la responsabilité et la transparence.
Le texte exprime le souhait du gouvernement de renforcer l’unité nationale, de consolider la cohésion sociale et d’assurer un développement durable pour l’ensemble du territoire.
Les autorités malgaches rappellent que les réformes en cours ne sont pas des démarches isolées, mais qu’elles s’appuient sur une vision à long terme, orientée vers la stabilité politique, la justice institutionnelle et la prospérité économique.
La déclaration évoque la nécessité de garantir la continuité de l’État, de promouvoir la bonne gouvernance et de renforcer la confiance entre les institutions et les citoyens. Ces priorités constituent, selon le gouvernement, la base sur laquelle reposera le développement futur de Madagascar.
Enfin, le communiqué souligne que la coopération internationale, notamment avec les pays membres de la SADC, demeure essentielle pour accompagner les efforts de réforme, d’investissement et de modernisation du pays. Le gouvernement exprime sa gratitude envers les États partenaires pour leur compréhension et leur soutien à la démarche engagée.
Une orientation diplomatique claire et une affirmation de souveraineté
La décision de Madagascar traduit également une orientation diplomatique affirmée : celle d’un pays qui entend renforcer sa souveraineté tout en demeurant un membre actif de la communauté régionale.
La déclaration officielle affirme que le recentrage sur les affaires nationales ne s’accompagne pas d’un isolement international. Au contraire, Madagascar souhaite continuer à jouer un rôle constructif au sein de la SADC, en participant activement aux échanges et aux initiatives régionales.
Cette position traduit la volonté du gouvernement malgache de maintenir une diplomatie équilibrée, reposant sur le respect mutuel, la coopération et la solidarité.
La République de Madagascar, précise le communiqué, demeure attachée aux valeurs de la SADC et à sa vision d’un développement durable et partagé entre les nations d’Afrique australe.
Ainsi, tout en se concentrant sur la mise en œuvre de ses réformes internes, le pays continue à œuvrer pour le renforcement de la paix, de la sécurité et de la prospérité dans la région.
Une conclusion marquée par l’appel à la solidarité régionale
La déclaration du 1er novembre 2025 se conclut par un message de confiance et d’unité. Le gouvernement malgache appelle à la compréhension et au soutien de ses partenaires régionaux, soulignant que cette décision s’inscrit dans une démarche de renforcement collectif.
Le texte invite les États membres de la SADC à poursuivre leur coopération étroite avec Madagascar, notamment dans le cadre des initiatives régionales pour la paix, la sécurité et le développement économique.
Il rappelle que la SADC demeure un cadre privilégié de coopération, de dialogue et de solidarité pour l’ensemble des pays d’Afrique australe.
En définitive, la renonciation de Madagascar à la présidence tournante de la SADC ne constitue pas une rupture, mais une étape stratégique vers un renforcement interne et une meilleure contribution à la stabilité régionale.
La République de Madagascar affirme sa volonté d’assumer pleinement ses responsabilités nationales tout en demeurant un partenaire engagé et solidaire dans la construction d’un avenir commun pour l’Afrique australe.



