L’Afrique du Sud s’est dotée, depuis une dizaine d’années, d’un appareil institutionnel spécifiquement chargé de planifier l’action publique, de la suivre et de l’évaluer de façon systématique. À la tête de ce portefeuille stratégique, la ministre de la Planification, du Suivi et de l’Évaluation, Maropene Lydia Ramokgopa, incarne cette volonté de faire de la donnée, du pilotage et de la reddition de comptes des leviers centraux de la gouvernance nationale.
Née le 31 décembre 1979 à Polokwane, dans la province du Limpopo, et élevée dans le township de Lebowakgomo, elle s’est imposée progressivement dans l’espace politique sud-africain, depuis les conseils municipaux jusqu’aux plus hautes sphères de l’État. D’abord active dans les structures locales de l’ANC, elle a ensuite exercé comme élue locale, diplomate, conseillère présidentielle puis ministre à part entière, avant d’être confirmée dans le cabinet du gouvernement d’unité nationale formé après les élections de 2024.
À travers son parcours, se dessine une trajectoire typique de la génération post-apartheid qui cherche à concilier engagement militant, professionnalisation de l’action publique et ancrage dans les communautés locales. À la tête du ministère de la Planification, du Suivi et de l’Évaluation, elle se trouve aujourd’hui à un poste charnière, chargé de veiller à la cohérence de la mise en œuvre du Plan national de développement à l’horizon 2030, du nouveau Plan de développement à moyen terme 2024-2029 et des priorités définies par le gouvernement d’unité nationale.
Dans un pays marqué par des inégalités persistantes, un chômage massif et de fortes attentes sociales, la fonction qu’elle occupe dépasse largement le simple suivi administratif des programmes : il s’agit d’orienter l’action de l’État vers des résultats mesurables, d’identifier ce qui fonctionne et ce qui échoue, et de contribuer à restaurer la confiance dans les institutions publiques.
Des origines de Polokwane aux premières responsabilités dans les collectivités locales
Le parcours de Maropene Lydia Ramokgopa s’ancre d’abord dans le Limpopo. Selon sa biographie officielle, elle naît à Polokwane et grandit à Lebowakgomo Township, au sein d’une fratrie de quatre filles dont elle est la deuxième. Elle est également mère de trois enfants. Cette trajectoire familiale, typique de nombreuses familles sud-africaines de la période de transition démocratique, nourrit un engagement précoce dans la vie politique locale.
Avant d’accéder à des postes nationaux, elle se forme dans le champ de l’administration et de la gestion. Les informations publiées par le gouvernement sud-africain indiquent qu’elle détient plusieurs qualifications en administration commerciale, gestion d’entreprise et finances municipales, et qu’elle suit actuellement un master en administration publique. Ce profil technique, centré sur la gestion et les finances locales, est relativement rare parmi les cadres politiques de premier plan et se révélera déterminant dans ses fonctions ultérieures.
C’est au niveau municipal que sa carrière politique s’affirme d’abord. Elle est élue conseillère de quartier (Ward Councillor) dans la municipalité de Kgatelopele entre 2005 et 2006, puis devient maire exécutive (Executive Mayor) du district de Siyanda de 2006 à 2009. À ce poste, elle se trouve en prise directe avec les réalités quotidiennes des populations rurales et semi-urbaines : accès aux services de base, développement économique local, infrastructures, gouvernance municipale. Même si le détail de cette période est peu documenté publiquement, cette expérience de terrain lui donne une connaissance concrète des difficultés de mise en œuvre des politiques publiques.
À partir de 2009, elle rejoint le bureau du Premier ministre de la province du Cap-Nord, où elle occupe la fonction de responsable du bureau en charge de la condition des femmes (Office Manager in the Northern Cape Premier’s Office – Status of Women) jusqu’en 2013. Cette affectation témoigne d’un engagement particulier en faveur de la promotion des femmes et des jeunes, que l’on retrouve également dans sa participation à plusieurs conseils d’administration, notamment au sein de l’Agence nationale pour le développement de la jeunesse (NYDA) et de la Northern Cape Tourism Board, ainsi qu’au sein du Progressive Women’s Movement of South Africa.
En parallèle, Maropene Ramokgopa gravit les échelons des structures de jeunesse de l’ANC. Elle occupe des responsabilités à la Ligue de la jeunesse (ANC Youth League) aux niveaux régional, provincial puis national, y compris au sein du Comité exécutif national et du Comité national de travail. Elle fait également partie d’une task force chargée de reconstruire les structures de la Ligue en 2013.
Ces différentes étapes – mairie de district, administration provinciale, structures de jeunesse et organisations de femmes – dessinent le profil d’une dirigeante rompue à la fois au militantisme partisan et à la gestion institutionnelle, avant même son entrée sur la scène diplomatique.
Une diplomate et conseillère présidentielle au service de la politique étrangère sud-africaine
À partir de 2014, la trajectoire de Maropene Ramokgopa s’oriente vers la diplomatie et les affaires internationales. Elle devient d’abord responsable des relations avec les parties prenantes dans le bureau de la ministre des Relations internationales et de la Coopération, entre 2014 et 2016. Cette fonction implique de coordonner les liens entre le ministère, le monde économique, la société civile et les partenaires étrangers, dans un contexte où l’Afrique du Sud cherche à renforcer son rôle sur la scène continentale et multilatérale.
En 2016, elle est nommée consule générale de l’Afrique du Sud à Mumbai, en Inde, poste qu’elle occupe jusqu’en 2019. Dans ce rôle, elle représente les intérêts sud-africains dans l’une des principales capitales économiques du sous-continent indien, région clé pour les échanges commerciaux, l’investissement et la coopération Sud-Sud. Elle exerce par ailleurs deux mandats comme trésorière du Consular Corps de Mumbai, une structure qui regroupe les représentants consulaires étrangers.
Cette expérience renforce son profil de diplomate spécialisée dans la « diplomatie économique » et le multilatéralisme. Le gouvernement sud-africain présente d’ailleurs Maropene Ramokgopa comme une responsable dotée d’environ neuf années d’expérience dans la diplomatie économique et les fonctions de conseil diplomatique.
À partir de 2020, elle se rapproche encore du cœur de l’exécutif. Elle devient conseillère principale auprès du président en sa qualité de président de l’Union africaine, puis conseillère spéciale du président Cyril Ramaphosa sur les questions de relations internationales. Ces fonctions la placent au centre de dossiers sensibles, qu’il s’agisse des relations avec les partenaires africains, des forums multilatéraux ou des grandes orientations de la politique étrangère sud-africaine.
Cette dimension internationale n’est pas anecdotique pour comprendre la suite de sa carrière : le ministère de la Planification, du Suivi et de l’Évaluation travaille en effet étroitement avec les agences des Nations unies et les partenaires de développement. La ministre intervient par exemple lors de retraites de l’équipe pays des Nations unies, où elle insiste sur la nécessité de coordonner l’action des agences onusiennes avec les priorités de développement de l’Afrique du Sud pour les cinq années à venir.
Son profil, mêlant expérience locale et internationale, gestion publique et diplomatie, la prépare ainsi à occuper un poste transversal, situé à la jonction de la planification interne et des engagements internationaux du pays.
Au cœur de l’appareil d’État : ministre de la Planification, du Suivi et de l’Évaluation
La bascule vers la première ligne gouvernementale intervient en 2023. En février, Maropene Ramokgopa devient membre de l’Assemblée nationale, représentant la province du Limpopo, avant d’être nommée, le 6 mars 2023, ministre à la Présidence chargée de la Planification, du Suivi et de l’Évaluation. Son portefeuille s’inscrit alors dans le cadre de la Présidence, au sein du Département de la planification, du suivi et de l’évaluation (Department of Planning, Monitoring and Evaluation, DPME).
Après les élections générales de 2024 et la formation d’un gouvernement d’unité nationale, le dispositif institutionnel est ajusté. À compter du 3 juillet 2024, Maropene Ramokgopa est nommée ministre de la Planification, du Suivi et de l’Évaluation, à la tête d’un ministère pleinement identifié, distinct du portefeuille plus large de la Présidence. Elle est confirmée à ce poste dans le cabinet de la septième administration, avec Seiso Mohai comme vice-ministre.
Le département qu’elle dirige a pour mission de « faciliter, influencer et soutenir une planification efficace, le suivi et l’évaluation des programmes gouvernementaux afin d’améliorer la fourniture de services, les résultats et l’impact sur la société ». À ce titre, le DPME joue un rôle transversal : il ne gère pas un secteur spécifique (comme la santé ou l’éducation) mais veille à la cohérence de l’ensemble de l’action gouvernementale, en s’appuyant notamment sur le Plan national de développement (National Development Plan, NDP) adopté en 2012, qui vise à éliminer la pauvreté et à réduire les inégalités d’ici 2030.
Les documents stratégiques du département insistent sur plusieurs axes : institutionnaliser la planification à moyen et long terme dans tout l’appareil d’État, suivre la mise en œuvre des priorités gouvernementales, évaluer les programmes afin d’en corriger les lacunes, et renforcer la culture de responsabilité au sein de l’administration. Dans ses interventions publiques, Maropene Ramokgopa évoque fréquemment la nécessité de « rendre des comptes » et d’améliorer la qualité des services publics, en s’appuyant sur des outils d’évaluation plus robustes.
Le ministère est également chargé d’accompagner la mise en œuvre du Plan de développement à moyen terme 2024-2029 (Medium-Term Development Plan, MTDP), approuvé par le gouvernement pour traduire les objectifs du NDP et l’accord politique fondateur du gouvernement d’unité nationale en priorités concrètes pour les cinq années à venir. Ce plan constitue la boussole de la septième administration et fixe un nombre limité de priorités autour de la croissance inclusive, de la réduction de la pauvreté, du coût de la vie et du renforcement de la capacité de l’État à délivrer des services.
Dans un contexte de coalition inédite, où plusieurs partis partagent la responsabilité de gouverner, la fonction de coordination que remplit le DPME devient particulièrement sensible. Le ministère doit veiller à ce que les engagements issus de la déclaration d’intention du gouvernement d’unité nationale soient traduits dans des plans mesurables, et que les différents départements s’alignent sur ces objectifs.
Priorités, programmes et culture de l’évaluation dans l’administration sud-africaine
Les rapports annuels et prises de parole du département permettent de mieux cerner les chantiers majeurs placés sous la responsabilité de la ministre. Dans son rapport 2023-2024, le DPME rappelle qu’il « continue de jouer un rôle central dans la conduite et la coordination des plans gouvernementaux, le suivi des priorités clés et l’évaluation des programmes pour améliorer les résultats, conformément au Plan national de développement ».
Concrètement, le ministère coordonne un ensemble d’évaluations de politiques publiques, par exemple sur les zones de développement prioritaires pour le logement (Priority Human Settlements and Housing Development Areas) ou sur l’efficacité de la campagne annuelle des « 16 jours d’activisme contre la violence envers les femmes et les enfants ». Les conclusions de ces évaluations doivent donner lieu à des plans d’amélioration mis en œuvre par les départements concernés.
Le DPME travaille également à la modernisation des outils de pilotage, notamment par le biais de la stratégie de gestion de l’information géospatiale (Geospatial Information Management Strategy – GIMS), présentée comme un levier pour améliorer la planification et la prise de décision fondée sur les données. En centralisant des informations sur les infrastructures, les services et les besoins des populations, cette stratégie doit permettre une allocation plus rationnelle des ressources publiques.
Dans ses discours sur le budget du département, Maropene Ramokgopa souligne que la nouvelle administration met l’accent sur « l’accélération de la mise en œuvre », en s’assurant que les priorités identifiées ne restent pas au stade de documents mais se traduisent en actions visibles pour les citoyens. Elle insiste sur le fait que le vote du budget du DPME reflète « l’engagement à faire réussir cette administration et les principes adoptés par le gouvernement d’unité nationale ».
Le Plan de développement à moyen terme 2024-2029 est au centre de ce dispositif. Présenté comme un « cadre stratégique » pour guider les priorités de développement du pays, il s’appuie sur le NDP, la déclaration d’intention du gouvernement d’unité nationale et les priorités annoncées par le président lors de l’ouverture du Parlement en 2024. Il structure le programme d’action autour de quelques objectifs : croissance économique inclusive, réduction de la pauvreté, baisse du coût de la vie et renforcement de l’État.
Dans ce contexte, la mission du ministère de la Planification, du Suivi et de l’Évaluation n’est pas seulement technique. Il s’agit de créer, au sein de l’administration, une véritable « culture de l’évaluation », au sens où les politiques seront jugées sur leurs résultats et non uniquement sur leurs intentions. Les documents parlementaires relatifs au comité de suivi de la planification et de l’évaluation soulignent d’ailleurs que ce comité a pour mandat de vérifier la contribution du DPME à la réalisation des objectifs de développement du pays, en particulier ceux du NDP.
Dans ses interventions, la ministre insiste régulièrement sur la nécessité de rapprocher ce travail de planification des préoccupations concrètes des citoyens : accès à l’emploi, à l’énergie, aux transports, aux services de base. Le défi est de faire en sorte que les indicateurs, tableaux de bord et plans d’action se traduisent, à terme, par des améliorations tangibles dans la vie quotidienne.
Une dirigeante de l’ANC au carrefour du parti et de l’État
Si Maropene Ramokgopa occupe aujourd’hui un poste gouvernemental central, elle n’en reste pas moins une figure importante du parti au pouvoir, le Congrès national africain (ANC). Son ascension dans l’appareil partisan est l’un des éléments clés de sa trajectoire.
Au sein de la Ligue de la jeunesse de l’ANC, elle a occupé divers postes, du niveau régional au niveau national, y compris au sein du Comité exécutif national et du Comité national de travail. Elle a également fait partie d’une équipe de transition chargée de reconstruire la Ligue de la jeunesse en 2013, dans un contexte de réorganisation interne.
Dans la Ligue des femmes de l’ANC (ANC Women’s League), elle a été responsable du bureau national à Luthuli House et a joué un rôle central dans la création du Young Women’s Desk, une structure dédiée aux jeunes femmes, dont elle a été la première coordinatrice nationale. Elle siège aussi au comité exécutif provincial de la Ligue dans le Limpopo et agit aujourd’hui comme coordinatrice nationale du task team de la Ligue des femmes, chargé de conduire la transition vers de nouvelles structures élues.
En décembre 2022, lors de la 55e conférence élective de l’ANC, elle franchit une étape décisive en étant élue première « deuxième secrétaire générale adjointe » du parti, une nouvelle fonction au sein de la direction nationale. Elle partage cette responsabilité avec Nomvula Mokonyane, dans un dispositif qui vise à renforcer la capacité organisationnelle du parti. Cette élection est présentée comme un moment marquant de sa carrière politique.
Parallèlement, elle coordonne, depuis 2022, le comité intérimaire chargé de diriger la Ligue des femmes de l’ANC, dans l’attente de nouvelles élections internes. Cette double responsabilité – dans la direction nationale de l’ANC et dans la Ligue des femmes – confère à Maropene Ramokgopa une place singulière dans l’architecture du parti.
Son rôle dans la gouvernance interne de l’ANC s’articule désormais avec ses fonctions gouvernementales. La constitution d’un gouvernement d’unité nationale après les élections de 2024, associant l’ANC et plusieurs autres partis, confère un relief particulier à cette position : la direction du parti doit négocier et maintenir un équilibre au sein de la coalition, tandis que le ministère qu’elle dirige doit veiller à l’alignement des priorités et à l’efficacité de l’action gouvernementale.
Cette dualité – dirigeante de parti et membre clé de l’exécutif – n’est pas nouvelle dans la tradition sud-africaine, mais elle prend une dimension particulière dans un contexte où la domination de l’ANC n’est plus absolue et où les compromis de coalition doivent être traduits en plans d’action concrets.
Défis et perspectives pour la gouvernance sud-africaine
À la croisée de la politique, de la technocratie et de la diplomatie, la fonction occupée par Maropene Lydia Ramokgopa s’inscrit dans une période délicate pour la démocratie sud-africaine. Trente ans après la fin de l’apartheid, le pays reste confronté à des inégalités profondes, un chômage élevé, des tensions sociales récurrentes et des critiques sur la capacité de l’État à fournir des services de qualité. Le Plan national de développement, adopté en 2012, ambitionne de transformer en profondeur cette réalité d’ici 2030, mais de nombreux rapports ont souligné les retards de mise en œuvre.
Dans ce contexte, le ministère de la Planification, du Suivi et de l’Évaluation est appelé à jouer un rôle de « vigie » et de « moteur » de la réforme de l’État. La finalisation du Plan de développement à moyen terme 2024-2029, présentée en 2025 comme un « cadre stratégique » pour guider les priorités de développement sur cinq ans, s’inscrit dans cette logique. Il s’agit, pour l’exécutif, de concentrer les efforts sur un nombre limité de priorités, d’en suivre régulièrement l’avancement et de corriger rapidement les trajectoires qui s’éloignent des objectifs fixés.
Les déclarations du président Cyril Ramaphosa et de la ministre Ramokgopa convergent sur plusieurs points : l’exigence de cohérence stratégique, la recherche d’une plus grande efficacité dans l’utilisation des ressources publiques, et la nécessité d’un alignement plus fort entre les différents départements. Pour le DPME, cela se traduit par un renforcement des systèmes de suivi, la mise en place de nouveaux indicateurs, l’élargissement du champ des évaluations de programmes et l’utilisation accrue de données géospatiales et statistiques.
Un autre défi consiste à faire de cette culture de la planification et de l’évaluation un processus ouvert à la société. Les rapports parlementaires sur le comité chargé de superviser la planification et l’évaluation rappellent que les citoyens doivent pouvoir demander des comptes sur la mise en œuvre des objectifs du NDP. L’enjeu est de faire de ces instruments, souvent perçus comme techniques, des outils de transparence et de participation, permettant au public de suivre les engagements de l’État.
La trajectoire personnelle de la ministre illustre également un autre enjeu : celui de la représentation des femmes et des jeunes dans les plus hautes fonctions de l’État. Issu des structures de jeunesse de l’ANC, engagée de longue date dans les organisations de femmes et dans la promotion de la jeunesse au sein de l’Agence nationale pour le développement de la jeunesse, son parcours s’inscrit dans une dynamique de féminisation et de rajeunissement relatif des élites politiques sud-africaines.
Enfin, l’expérience diplomatique de Maropene Ramokgopa et son rôle de conseillère en relations internationales pourraient peser dans la manière dont le ministère de la Planification, du Suivi et de l’Évaluation articule ses priorités internes avec les engagements internationaux de l’Afrique du Sud, qu’il s’agisse des objectifs de développement durable des Nations unies, de l’Agenda 2063 de l’Union africaine ou des cadres de coopération bilatéraux et multilatéraux.
À ce stade, la ministre n’est associée publiquement à aucun scandale majeur, et les documents officiels mettent surtout en avant son expérience et sa volonté de promouvoir un État « orienté vers les résultats » – la Présidence allant jusqu’à la décrire comme « une femme avec un plan ». C’est sur cette capacité à transformer les plans en réalisations concrètes que sera jugée, dans les années à venir, l’action de Maropene Lydia Ramokgopa à la tête de la Planification, du Suivi et de l’Évaluation en Afrique du Sud.



