On le voit souvent derrière un pupitre, lunettes sur le nez, détaillant chiffres et réformes d’une voix posée. Pakishe Aaron Motsoaledi, médecin de formation, est aujourd’hui l’un des visages les plus connus de la vie politique sud-africaine. Ministre de la Santé depuis juin 2024, après avoir déjà occupé ce portefeuille pendant dix ans entre 2009 et 2019, il a aussi été ministre de l’Intérieur de 2019 à 2024.
Né le 7 août 1958 à Phokwane, dans l’actuelle province du Limpopo, il a grandi dans un village rural marqué par les lois de l’apartheid. Son père est directeur d’école, sa mère femme au foyer, et son oncle paternel n’est autre qu’Elias Motsoaledi, militant de l’ANC et co-accusé au procès de Rivonia, ce qui plonge très tôt le jeune Pakishe dans l’univers de la lutte politique.
Engagé dans le mouvement étudiant, il choisit d’étudier la médecine, tout en participant activement aux organisations opposées au régime. Il devient ainsi l’une des figures d’AZASO, un mouvement étudiant anti-apartheid, et exerce plus tard comme médecin généraliste dans une région rurale, au contact direct des habitants et de leurs difficultés quotidiennes.
Après la chute de l’apartheid, il poursuit cet engagement au sein du Congrès national africain (ANC), d’abord au niveau provincial, puis au Parlement national. Au fil des années, il se forge une réputation de responsable travailleur, direct dans ses propos, parfois clivant, mais difficile à ignorer. On le retrouve à la tête de dossiers lourds : réforme du système de santé, lutte contre le VIH/sida, mise en place d’une assurance-maladie nationale, puis refonte de la politique migratoire et du système électoral.
Son parcours, de la campagne du Limpopo aux bancs du gouvernement à Pretoria, permet de mieux comprendre les grands débats qui traversent aujourd’hui l’Afrique du Sud : accès aux soins, inégalités, gouvernance, mais aussi tensions autour de l’immigration.
De Phokwane aux amphithéâtres universitaires : la formation d’un militant médecin
Pakishe Aaron Motsoaledi naît en 1958 à Phokwane, dans la région de Sekhukhuneland, au nord-est du pays. Il fait partie d’une fratrie de neuf enfants, sept garçons et deux filles. Son père, directeur d’école, lui transmet le goût de l’éducation, tandis que l’engagement de son oncle Elias au sein de l’ANC l’expose très tôt à la répression politique.
Au milieu des années 1970, le jeune Motsoaledi est marqué par deux événements : l’arrestation d’un voisin pour infraction aux lois sur les laissez-passer, et le soulèvement de Soweto en 1976. Dans ce contexte, il rejoint l’université du Nord, à Turfloop, où il suit un cursus préparatoire de médecine. Très vite, il s’implique dans la politique étudiante, dans la mouvance anti-apartheid.
Il poursuit ensuite ses études à l’université du Natal, à Durban, où il s’inscrit en médecine. Là, il siège au conseil représentatif des étudiants de la faculté de médecine et en devient président au début des années 1980, succédant à un autre futur ministre de la Santé, Zweli Mkhize.
Parallèlement, Motsoaledi participe à la création de l’Azanian Students’ Organisation (AZASO), structure qui regroupe des étudiants noirs opposés à l’apartheid. Il y occupe un poste de responsabilité nationale, comme secrétaire à la correspondance. Cette période le voit aussi s’investir dans la mise en place des structures du Front démocratique uni (United Democratic Front, UDF), vaste coalition anti-apartheid créée en 1983, notamment sur les campus universitaires.
Il obtient finalement son diplôme de médecine (MBChB) à l’université du Natal au début des années 1980. Derrière ce parcours universitaire, on trouve déjà les thèmes qui marqueront la suite de sa trajectoire : la conviction que la santé est un enjeu profondément politique, et l’idée que la transformation du système passe autant par les institutions que par la mobilisation de la société civile.
Médecin de campagne et organisateur politique dans le Limpopo
Diplôme en poche, Aaron Motsoaledi choisit de retourner dans le nord du pays, dans l’actuelle province du Limpopo, alors appelée Transvaal du Nord. Il y exerce comme médecin généraliste, notamment via son propre cabinet à Jane Furse, une petite localité de Sekhukhuneland.
Cette pratique médicale de terrain le confronte directement à la réalité sanitaire de populations rurales pauvres, sous-dotées en infrastructures et en personnels. Mais Motsoaledi ne se limite pas au soin individuel : il s’implique dans plusieurs structures locales mêlant santé, droits et mobilisation communautaire. De 1986 à 1994, il préside le Sekhukhune Advice Office, qui fournit conseils juridiques et soutien aux militants anti-apartheid.
Il chapeaute également un projet de santé et de nutrition, le Hlahlolanang Health and Nutrition Education Project, créé à la fin des années 1980. Ce type d’initiative illustre une démarche qui sera plus tard présente dans ses politiques nationales : l’idée qu’une approche de santé publique doit combiner soins, prévention, éducation et lutte contre les inégalités sociales.
Dans le même temps, il maintient des liens avec l’ANC alors clandestin, ainsi qu’avec des structures de la branche armée du mouvement, Umkhonto we Sizwe, actives dans la région de Sekhukhuneland. Lorsque l’ANC est légalisé en 1990, il participe à la mise en place des structures régionales du parti dans le Transvaal du Nord et devient vice-président de la branche régionale au début des années 1990.
En 1994, alors que l’Afrique du Sud organise ses premières élections démocratiques, il est membre de l’équipe de campagne de l’ANC dans la province. Cette expérience cumulée de terrain – à la fois comme médecin, comme militant et comme organisateur politique – facilite sa transition vers la sphère institutionnelle à l’aube de la nouvelle ère post-apartheid.
Un cadre de l’ANC aux manettes provinciales, puis nationales
Au scrutin historique d’avril 1994, Aaron Motsoaledi est élu au Parlement provincial du Nord-Transvaal, devenu depuis le Limpopo Provincial Legislature. Très vite, il entre au gouvernement provincial, nommé membre du Conseil exécutif (MEC) pour l’Éducation par le Premier ministre Ngoako Ramatlhodi.
Ce premier portefeuille, qu’il occupe jusqu’en 1997, le place au cœur d’un défi majeur de l’après-apartheid : transformer un système éducatif profondément inégalitaire, sans expérience préalable d’un tel chantier à cette échelle. En 1997, il est remercié de ce poste et redevient simple député provincial, mais ce recul est de courte durée.
En 1998, à la suite d’une intervention du vice-président de l’ANC d’alors, Jacob Zuma, il revient au gouvernement provincial, cette fois comme MEC pour les Transports. Après les élections de 1999, il change de portefeuille et prend la tête de l’Agriculture, des Terres et de l’Environnement, jusqu’en 2004.
À partir de 2004, il retrouve l’Éducation, toujours au sein du gouvernement provincial du Limpopo, fonction qu’il conservera jusqu’en 2009. Pendant ces quinze années, il devient une figure familière de la politique provinciale, tout en s’inscrivant dans les structures internes de l’ANC. Il siège au comité exécutif provincial (PEC) de l’ANC dans le Limpopo et, en 2007, il franchit un cap important en étant élu au Comité exécutif national (NEC) de l’ANC, l’instance dirigeante du parti au niveau national.
En 2009, il quitte la scène provinciale pour le Parlement national. Élu député à l’Assemblée nationale, il est aussitôt nommé ministre de la Santé par le nouveau président Jacob Zuma. Ce choix surprend certains observateurs, qui voient en lui un responsable encore peu connu au niveau national, mais il marque le début d’une décennie où son nom sera indissociable des grandes réformes sanitaires sud-africaines.
Un ministre de la Santé au cœur des grandes réformes et de la lutte contre le VIH
Quand Aaron Motsoaledi arrive au ministère de la Santé en 2009, l’Afrique du Sud sort d’une période marquée par les controverses sur la politique de lutte contre le VIH/sida. Son prédécesseur immédiat, Barbara Hogan, a commencé à inverser la tendance, mais le pays reste l’un des plus touchés au monde par l’épidémie.
Dès sa prise de fonctions, le nouveau ministre se retrouve confronté à un mouvement de grève potentiel des médecins. Malgré ce contexte tendu, il imprime rapidement sa marque sur la politique sanitaire. Son action la plus commentée concerne la prise en charge du VIH/sida. Sous sa direction, le programme national de traitement antirétroviral connaît une expansion spectaculaire : le nombre de patients bénéficiant de traitements passe d’environ 792 000 en 2009 à près de 4,7 millions en 2019.
Cette montée en charge accompagne la mise en œuvre progressive des recommandations de l’Organisation mondiale de la santé : élargissement des critères d’éligibilité au traitement, puis, à partir de 2016, accès gratuit aux antirétroviraux pour toute personne vivant avec le VIH, indépendamment de son statut immunitaire. En parallèle, l’Afrique du Sud devient l’un des premiers pays à proposer une prophylaxie pré-exposition (PrEP) par antirétroviraux à des travailleuses et travailleurs du sexe séronégatifs, à partir de 2016.
Les impacts statistiques sont significatifs : sur la décennie 2008-2018, les décès liés au sida diminuent de moitié environ, et l’espérance de vie moyenne augmente de plusieurs années, aussi bien pour les hommes que pour les femmes. Des organisations de la société civile, souvent très critiques vis-à-vis des pouvoirs publics, reconnaissent cette évolution et saluent une collaboration plus constructive avec le ministère.
En parallèle, Motsoaledi porte un projet d’ampleur : la mise en place d’une assurance-maladie nationale, le National Health Insurance (NHI), visant à offrir une couverture santé universelle à tous les résidents légaux du pays. Dès 2009, il installe un comité consultatif chargé d’élaborer les contours de cette réforme. Un « green paper » est adopté en 2011, prévoyant une mise en œuvre sur quatorze ans. Des audits de structures et des projets pilotes sont lancés dans plusieurs districts à partir de 2012.
En 2018, le ministère dépose devant le Parlement un projet de loi sur le NHI et un projet d’amendement de la législation sur les mutuelles de santé. Mais ces textes ne sont pas adoptés avant son départ du ministère en 2019. Des critiques soulignent le manque de clarté sur le financement et la gouvernance du futur système, tandis que le ministre insiste sur la nécessité de corriger un dualisme jugé « brutal » entre un secteur privé coûteux et un secteur public surchargé.
Le portefeuille de la Santé ne se limite pas au VIH et au NHI. Motsoaledi insiste fortement sur la prévention et la santé publique. Il mène des campagnes contre le tabagisme, l’abus d’alcool, l’excès de sel et de graisses trans, qu’il relie à la montée des maladies non transmissibles. En 2013, il signe un amendement à la loi sur les denrées alimentaires, les cosmétiques et les désinfectants, introduisant des plafonds de teneur en sodium pour certains aliments transformés, dont le pain.
Le ministère lance également, à partir de 2014, une campagne de vaccination gratuite contre le papillomavirus humain (HPV) pour les filles de 9-10 ans scolarisées dans les écoles publiques, avec l’objectif de réduire à long terme l’incidence des cancers du col de l’utérus. La même année, l’initiative MomConnect est lancée pour fournir par téléphone portable des informations de santé aux femmes enceintes et aux jeunes mères.
Au cours de cette décennie, le ministre est confronté à plusieurs crises de santé publique : la gestion de l’épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest en 2014, l’épidémie de listériose en Afrique du Sud en 2017, ou encore le scandale de Life Esidimeni, impliquant la mort de patients psychiatriques transférés dans des structures inadaptées dans la province de Gauteng. Il ordonne aussi une enquête sur les dysfonctionnements du Conseil des professions de santé d’Afrique du Sud (HPCSA), aboutissant à des licenciements au sommet de l’institution en 2016.
Sur la scène internationale, Motsoaledi est régulièrement présenté comme l’une des voix fortes de la lutte contre la tuberculose et le sida. Il siège notamment à la commission conjointe Lancet-ONUSIDA sur la fin du sida, entre 2013 et 2015, et contribue à porter les enjeux de santé globale au sein de forums multilatéraux.
De la Santé aux Affaires intérieures : immigration, réforme électorale et retour au ministère
En 2019, à la faveur de la réélection de l’ANC et de la formation du deuxième gouvernement de Cyril Ramaphosa, Aaron Motsoaledi quitte le ministère de la Santé. Il conserve son siège de député mais change de portefeuille : il est nommé ministre de l’Intérieur (Home Affairs), chargé notamment de l’état-civil, de la gestion des frontières et des questions migratoires.
À ce poste, il se trouve au cœur de dossiers très différents de ceux qui ont fait sa réputation. Il joue un rôle important dans la réponse gouvernementale à l’évasion spectaculaire de Thabo Bester, un détenu condamné pour meurtre, dont la cavale, révélée en 2022-2023, provoque un vaste scandale sur la gestion des prisons et la coopération entre les différents services de l’État.
Son ministère est également impliqué dans l’élaboration de la loi d’amendement électoral adoptée en 2023, destinée à permettre pour la première fois la candidature d’indépendants aux élections nationales, conformément à une décision de la Cour constitutionnelle. Motsoaledi explique publiquement que ce texte ne vise pas une réforme complète du système électoral, mais une adaptation ciblée pour répondre aux exigences de la justice.
C’est toutefois la question migratoire qui attire le plus l’attention. Fin 2021, le ministère de l’Intérieur annonce la fin progressive du Zimbabwean Exemption Permit, un dispositif qui permettait depuis 2009 à des dizaines de milliers de ressortissants zimbabwéens de vivre et de travailler légalement en Afrique du Sud. Cette décision suscite de vives inquiétudes chez les bénéficiaires du permis et des critiques de la part d’ONG, qui y voient un risque d’atteinte aux droits fondamentaux des migrants.
Plus largement, plusieurs observateurs accusent le ministre de contribuer à un climat de méfiance à l’égard des étrangers. Des éditorialistes et des organisations de défense des droits humains estiment que certains de ses discours, centrés sur le coût supposé des migrants pour les services publics, alimentent la xénophobie. Des analyses pointent que ces déclarations surviennent dans un contexte où le pays connaît déjà des tensions récurrentes autour de la présence d’Africains originaires d’autres pays du continent.
Parallèlement, au sein de l’ANC, Motsoaledi reste un cadre influent. Il est réélu au Comité exécutif national lors de la conférence de 2022, où il se classe parmi les membres les plus votés. Il est également désigné représentant du NEC dans la province du Cap-Oriental et vice-président du sous-comité sur l’éducation, la santé, la science et la technologie.
En 2024, dans le cadre d’une recomposition gouvernementale, il est de nouveau nommé ministre de la Santé. Le site officiel du ministère précise qu’il occupe cette fonction depuis le 30 juin 2024, après cinq années passées à l’Intérieur. Cette continuité au sommet de l’appareil d’État, d’un portefeuille à l’autre, illustre la place centrale qu’il occupe dans l’architecture du pouvoir sud-africain depuis plus d’une décennie et demie.
Un responsable politique scruté, entre reconnaissance, critiques et vie personnelle
Le bilan d’Aaron Motsoaledi est loin de faire l’unanimité, mais il est rarement ignoré. Dans le domaine de la santé, des médias et des organisations internationales soulignent son rôle dans l’expansion du traitement antirétroviral, la progression de l’espérance de vie et le repositionnement de l’Afrique du Sud comme acteur majeur de la lutte contre le VIH et la tuberculose. Des commentaires le décrivent comme un « tour de force » sur la scène internationale, saluant sa capacité à mettre certaines maladies au centre de l’agenda global.
En interne, il est parfois présenté comme l’un des ministres les plus engagés dans les débats sur la réforme du système de santé, notamment à travers le NHI. Mais des critiques soulignent que, malgré une décennie de discussions, le projet d’assurance-maladie universelle est resté, à leurs yeux, trop flou ou trop peu détaillé pour rassurer les professionnels, les patients et les acteurs du secteur privé. Certains éditorialistes estiment que les affrontements entre le ministre et les cliniques privées n’ont pas toujours été accompagnés de communications suffisamment pédagogiques sur les modalités concrètes de la réforme.
Sur le terrain, la situation du système public de santé reste tendue : infrastructures vieillissantes, pénurie de personnels, disparités entre provinces. Des associations et des syndicats dénoncent les carences persistantes, au-delà des progrès observés sur certains indicateurs. Le nom du ministre revient régulièrement dans les débats sur les coupes budgétaires, la gestion des hôpitaux ou les stratégies de recrutement de professionnels de santé, dans un contexte économique contraint.
À l’Intérieur, son style direct et ses prises de position tranchées sur l’immigration lui valent autant de soutiens que d’opposants. Des enquêtes de presse et des tribunes mettent en cause ce qu’elles perçoivent comme un discours stigmatisant envers les personnes étrangères, qu’elles jugent susceptible d’alimenter des violences xénophobes. Des éditoriaux soulignent que cette approche peut fragiliser la cohésion sociale et détourner l’attention d’autres causes structurelles des difficultés socio-économiques du pays.
En 2019, son nom apparaît dans une affaire judiciaire très médiatisée, liée à l’assassinat d’un homme d’affaires de Bloemfontein, Louis Siemens. Un accusé affirme, dans une déposition, avoir versé des pots-de-vin à plusieurs responsables, dont Motsoaledi, pour accélérer l’obtention d’une licence hospitalière. Le ministre nie catégoriquement ces accusations, déclarant n’avoir jamais rencontré l’intéressé. Il réaffirme ce démenti lorsqu’il est appelé à témoigner devant un tribunal de l’État libre.
Son image publique est aussi façonnée par certains choix personnels qu’il revendique, notamment le recours au système public de santé pour ses propres soins. En 2013, lorsqu’il subit une opération dans un hôpital public de Pretoria, ce geste est relevé par plusieurs formations politiques, qui y voient un signe de confiance dans les services de l’État à un moment où de nombreux responsables préfèrent les cliniques privées. Le ministre explique alors qu’il tient à ce que sa famille aussi fréquente les écoles et hôpitaux publics.
Côté privé, Aaron Motsoaledi est marié à Thelma Dikeledi, femme d’affaires. Le couple a cinq enfants – deux fils et trois filles – dont l’une a choisi la même voie que son père en devenant médecin, tandis qu’une autre dirige une jeune entreprise basée à Amsterdam, citée parmi les profils « 30 under 30 » d’un classement européen de jeunes entrepreneurs. Deux des frères et sœurs du ministre enseignent la médecine à l’université Medunsa.
Dans les structures internes de l’ANC, il est considéré comme un cadre de longue date, réélu à plusieurs reprises au Comité exécutif national. Il a également été membre du très influent Comité de travail national, et aurait, selon plusieurs sources, soutenu les motions internes appelant à la démission de Jacob Zuma à la fin de son mandat, avant de se ranger derrière la candidature de Cyril Ramaphosa à la présidence de l’ANC lors de la conférence de 2017.
Aujourd’hui, en revenant au ministère de la Santé dans une Afrique du Sud confrontée à la fois aux séquelles de la pandémie de Covid-19, aux pénuries de ressources et aux attentes fortes de la population, Pakishe Aaron Motsoaledi se retrouve à nouveau à la croisée de plusieurs enjeux majeurs : moderniser un système de santé sous tension, clarifier la mise en œuvre du NHI, répondre aux critiques sur l’état des hôpitaux publics et restaurer la confiance des citoyens. Son parcours, qui mêle ascension politique, engagement sur le terrain et controverses, en fait l’une des figures les plus scrutées du gouvernement sud-africain.



