La brigade mixte saisit près de 100 kg de drogue et découvre des cultures de cannabis dans le corridor Ankeniheny-Zahamena, soulignant la recrudescence de ces activités illicites dans la région.
Une mission de contrôle menée par une brigade mixte dans le corridor Ankeniheny-Zahamena a conduit à la saisie de près de 100 kg de drogue sous forme de feuilles séchées et à la découverte de plusieurs champs de cannabis. Malgré la présence de cette brigade, les exploitants semblent ne plus craindre les autorités, car la pratique est en nette augmentation. La communauté locale appelle à des mesures plus strictes pour protéger les ressources naturelles.
Mission de contrôle
Pendant 15 jours, une brigade de patrouille mixte, composée de responsables du ministère de l'Environnement, de la Gendarmerie, de Conservation International (CI) et des patrouilleurs locaux, a inspecté la région. La mission s'est étendue des communes rurales de Sahambala et Satrandroy-Fito jusqu'à Antenina. Ces équipes ont constaté une forte pression humaine sur les ressources forestières dans cette zone protégée, notamment due aux pratiques agricoles sur brûlis et aux cultures illégales.
Découverte d'un réseau organisé
La brigade a découvert des champs de cannabis cachés parmi les parcelles de rizières, mesurant chacun entre 0,5 et 2 hectares. Environ 100 kg de feuilles séchées ont été saisis, et six personnes, dont deux femmes, ont été appréhendées. Les récoltes de cannabis, soigneusement préparées, étaient destinées à être vendues sur le marché noir à Toamasina par le biais d'un réseau bien organisé. La production de riz, quant à elle, était réservée à l'autoconsommation.
Exploitations et chasse illicites
Outre la culture du cannabis, la brigade a également constaté des activités illégales, telles que l'exploitation de bois de palissandre et d'autres essences précieuses, ainsi que des opérations minières illicites. De manière inquiétante, c'est la première fois que des lémuriens sont tués dans le corridor Ankeniheny-Zahamena. Une femme a été prise en flagrant délit en train de cuisiner un repas à base de viande de lémurien.
Difficultés de la brigade
La mission de contrôle est confrontée à des défis importants. Certains membres des communautés locales hésitent à dénoncer les coupables par peur de représailles, tandis que d'autres les avertissent avant l'arrivée de la brigade mixte, car les exploitants illégaux sont souvent des proches. Cela compromet les efforts de préservation et permet aux activités illicites de persister.
Appel à une action de l'État
Les communautés locales lancent un appel urgent à l'État pour qu'il prenne des mesures fermes et démontre une réelle volonté politique dans la protection de la biodiversité. Les infractions croissantes montrent que les contrevenants n'ont plus peur des autorités. Des actions concrètes doivent être prises pour protéger cette zone, précieuse pour la préservation de l'environnement.
La découverte de cultures de cannabis et d'autres activités illicites dans le corridor Ankeniheny-Zahamena expose les failles dans la gestion des ressources naturelles. Des efforts concertés entre la brigade mixte, les communautés locales et les autorités nationales seront nécessaires pour restaurer la confiance dans les mesures de protection et sauvegarder cette biodiversité unique.
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