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L'ACTUALITÉ DE LA GRANDE ÎLE DEPUIS 1929

Hongrie : Censure et réécriture dans les manuels scolaires

Des manuels scolaires en Hongrie suscitent la controverse en raison de la censure et de la réécriture.

La Hongrie est confrontée à une controverse croissante concernant la censure et la réécriture de l'histoire dans les manuels scolaires, un phénomène rappelant les pratiques courantes de l'époque communiste. Un incident récent a suscité l'indignation : un poème a été altéré dans un manuel scolaire, remplaçant le mot "homosexuel" par l'adjectif "hongrois". Ce manuel de littérature, publié par un éditeur catholique à l'intention des élèves de dixième année, comprend un poème de Judit Agnes Kiss, une romancière et poétesse contemporaine. Le texte exhorte les Hongrois à rester dans leur pays pour "protéger ceux qui n'ont nulle part où aller, qu'ils soient pauvres, sans-abri, juifs, homosexuels ou Roms".


La poétesse a réagi avec indignation face à cette modification non autorisée, déclarant : "Je trouve ridicule que quelqu'un modifie un mot simplement pour que le poème lui convienne !" Cette altération est due à une erreur de l'éditeur qui a copié le poème tel quel sur internet, sans vérifier sa source. Il s'avère que le site web d'où provient le poème est un site d'extrême-droite, où il a été censuré. L'Institut pédagogique catholique, l'éditeur en question, s'est excusé auprès de la poétesse et a déjà corrigé la version en ligne du manuel scolaire.


Cependant, pour le journal de gauche Népszava, cet incident n'est pas un fait isolé. Il souligne que Viktor Orban mène une croisade contre les minorités sexuelles en Hongrie. Son gouvernement a récemment fait adopter une loi assimilant les homosexuels à des pédophiles et interdisant toute mention de l'homosexualité dans les écoles. Judit Agnes Kiss dénonce cette situation en affirmant : "Il est vraiment sournois de mélanger les deux, sous prétexte de protéger les enfants, alors qu'en Hongrie, il existe de terribles cas de violences domestiques et que l'État ne fait rien pour protéger les enfants de cette souffrance." Cette affaire met en évidence les préoccupations croissantes concernant la liberté d'expression et les droits des minorités en Hongrie.

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