Du 5 au 7 décembre, Jordan Bardella, président du Rassemblement national, a entrepris une visite stratégique en Martinique et en Guadeloupe dans le cadre de la préparation pour les élections européennes de juin 2024. Cette visite, axée sur la mobilisation des partisans, s'est déroulée dans une relative discrétion, avec peu d'interactions publiques.
Lors d'une réunion tenue le jeudi 7 décembre au Gosier, en Guadeloupe, Bardella a exprimé sa satisfaction devant un groupe de partisans, soulignant l'augmentation de l'affluence à chaque visite. Il a décrit ces territoires comme des bastions prometteurs pour les idéaux de son parti.
L'abstention : un défi majeur
Malgré la présence du Rassemblement national en tête des précédentes élections européennes en 2019, l'abstention reste un défi majeur dans ces régions, dépassant les 85%. André Rougé, député européen et délégué national à l'outre-mer du RN, a souligné que l'abstention reste leur principal adversaire dans cette campagne. Il a également rappelé la forte adhésion de la population aux idéaux du RN malgré cette abstention massive.
La visite de Bardella survient après des épisodes marquants, notamment les controverses entourant les visites de Marine Le Pen en 2022, perturbées par des mouvements nationalistes, et la difficulté d'accès pour le Front National, empêché en 1987 par un mouvement populaire.
Contestation et réactions opposées
Des mouvements politiques, tels que le Parti socialiste (PS) et des groupes autonomistes et indépendantistes, ont vivement critiqué la présence du RN, dénonçant son discours xénophobe et ses positions politiques jugées incohérentes. Cependant, Bardella a contre-argumenté, déclarant que malgré les oppositions, leur place était légitime et affirmant qu'ils se sentaient chez eux.
Cette visite aux Antilles a illustré la détermination du Rassemblement national à consolider sa position malgré les défis politiques et les oppositions souvent marquées par des tensions idéologiques et politiques.