L'absence d'aide internationale laisse les Haïtiens lutter seuls contre la violence, tandis que l'État perd le contrôle de vastes zones aux mains des gangs et des groupes d'autodéfense.
Depuis des décennies, cet État se trouve plongé dans un état de déliquescence, poussant ainsi la population à prendre la justice en main. L'ONU a exprimé son inquiétude jeudi 6 juillet, en signalant que pas moins de 264 membres présumés de gangs ont été tués en Haïti depuis avril par des groupes d'autodéfense. Malheureusement, malgré les appels à l'envoi d'une force internationale pour soutenir la police haïtienne, aucune action concrète n'a été entreprise.
Ce pays pauvre des Caraïbes est confronté à une crise humanitaire, politique et sécuritaire sans précédent. Les gangs contrôlent la majeure partie de la capitale et terrorisent la population par leurs multiples actes d'assassinats, d'enlèvements et de viols. La situation est encore exacerbée par l'émergence de groupes de justiciers autoproclamés, ajoutant ainsi une nouvelle dimension complexe, comme l'a souligné María Isabel Salvador, représentante de l'ONU pour Haïti, devant le Conseil de sécurité.
Depuis avril, le Bureau intégré des Nations unies en Haïti (Binuh) a recensé au moins 264 membres présumés de gangs tués par des groupes d'autodéfense, a-t-elle précisé. En avril, un événement marquant a marqué les esprits lorsque des civils ont pris en charge plusieurs membres de gangs détenus par la police, les ont battus à mort et ont brûlé leurs corps dans la rue. Cette situation est alarmante et nécessite une intervention urgente pour prévenir une escalade de la violence et rétablir la sécurité dans le pays.