Des milliers de Slovaques se sont rassemblés le mardi 19 décembre sur la place de la Liberté à Bratislava, exprimant leur indignation face au projet de réforme du Code pénal proposé par le nouveau gouvernement de Robert Fico. Ce projet, dévoilé le 6 décembre, vise à abolir le bureau du procureur spécial supervisant les affaires de corruption majeures, en plus de réduire les peines et de limiter la protection des informateurs.
Contestation contre le projet de réforme
La réforme projetée implique le transfert des responsabilités du procureur spécial aux procureurs des bureaux régionaux, malgré leur manque d'expérience dans le traitement de ce type de crimes au cours des vingt dernières années. Cette initiative a suscité un mécontentement généralisé, entraînant des rassemblements dans plus de dix villes du pays et même devant les institutions européennes à Bruxelles.
Actions du gouvernement Fico
Depuis son retour au poste de Premier ministre à la tête d'une coalition tripartite avec le Parti national slovaque (SNS - extrême droite) et le HLAS-Social démocratie (gauche), Robert Fico a rapidement pris des mesures. Peu après sa victoire aux législatives fin septembre, le président du parti national-populiste Smer-SD a limogé une vingtaine de policiers ayant enquêté sur lui et son entourage.
Mécontentement populaire
Les slogans tels que « Opposition, unissez-vous contre la mafia ! » ou encore « Nous défendrons la démocratie, même à Noël ! » scandés lors des manifestations témoignent de l'exaspération du peuple face à ce projet de loi qui suscite des craintes quant à un possible recul dans la lutte contre la corruption en Slovaquie.
Les manifestations massives à travers le pays contre le projet de réforme du Code pénal reflètent la préoccupation et la colère des citoyens slovaques. Cette mobilisation démontre leur attachement à la lutte contre la corruption et leur volonté de défendre les institutions responsables de lutter contre ce fléau.