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L'ACTUALITÉ DE LA GRANDE ÎLE DEPUIS 1929

Qu'attendre de l'Afrique dans le rapport du GIEC sur le climat ?

Le rapport très attendu du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) sera publié le 20 mars, soulignant une fois de plus que le réchauffement climatique affecte l'Afrique plus que toute autre région du monde, malgré la faible contribution du continent aux émissions mondiales de gaz à effet de serre.


Le nouveau rapport du GIEC est attendu avec impatience par les Africains, qui espèrent des politiques concrètes pour faire face aux conséquences du réchauffement climatique. Ils réclament notamment des financements suffisants pour les mesures d'adaptation, qui ont été négligées jusqu'à présent. Le président de l'Alliance panafricaine pour la justice climatique déplore le manque de clarté sur les montants et les domaines d'investissement. En février 2022, un rapport avait souligné l'importance de l'adaptation pour limiter les dégâts sur l'agriculture, l'eau et les zones côtières, mais elle reste une priorité négligée.


Malgré les conséquences dramatiques du réchauffement climatique en Afrique, les donateurs tels que la Banque mondiale et le Fonds pour l’environnement mondial privilégient le financement des projets qui réduisent les émissions de gaz à effet de serre plutôt que ceux qui atténuent ses impacts. Les Africains espèrent que le GIEC fera pression sur les pays riches pour qu'ils prennent des mesures urgentes et concrètes pour atteindre les objectifs de l'accord de Paris. Le président exécutif du Réseau des organisations de la société civile pour l’économie verte en Afrique centrale insiste sur la nécessité d'avoir des financements pour l'adaptation aux changements climatiques, et demande également une meilleure prise en compte des réalités africaines, notamment en termes de collecte de données.


Le Giec est régulièrement pointé du doigt pour ne pas suffisamment insister sur la nécessité de financer des projets d'adaptation aux conséquences du changement climatique en Afrique, où les effets de ce phénomène sont déjà bien présents. Les donateurs préfèrent souvent investir dans des projets de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Les experts africains demandent donc plus d'actions concrètes pour faire face aux impacts du réchauffement climatique, notamment en termes de financement. Pour eux, il est temps que les recommandations scientifiques du Giec soient suivies d'effets, sinon les conséquences pourraient être dramatiques, comme l'ont montré les inondations récentes au Malawi et au Mozambique.

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