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L'ACTUALITÉ DE LA GRANDE ÎLE DEPUIS 1929

Travaux urgents et renforcement énergétique : le Conseil des ministres valide plusieurs mesures clés pour le Ministère de la Justice

Le Conseil des ministres réuni ce mercredi 19 novembre 2025 au Palais d’État d’Iavoloha a approuvé plusieurs communications essentielles présentées par le Ministère de la Justice. Ces décisions concernent à la fois la réalisation de travaux urgents au sein du département et l’utilisation d’un financement destiné à équiper plusieurs établissements pénitentiaires en systèmes d’alimentation électrique solaire. À travers ces mesures, l’exécutif affiche sa volonté de moderniser les infrastructures judiciaires et de renforcer la sécurité des prisons malgaches.

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Une priorité gouvernementale centrée sur la modernisation du Ministère de la Justice

L’approbation de la communication verbale relative aux travaux urgents au sein du Ministère de la Justice montre que l’amélioration immédiate des infrastructures administratives figure clairement parmi les priorités du gouvernement. La mention de travaux urgents suggère l’existence de besoins critiques identifiés au sein du ministère, qu’il s’agisse de locaux administratifs, de bâtiments annexes ou d’installations techniques indispensables au bon fonctionnement des services.

Cette décision s’inscrit dans une logique de continuité des efforts déjà engagés ces dernières années pour rehausser la qualité et la fiabilité des services judiciaires. Les locaux du Ministère de la Justice, en tant que centre névralgique de la gestion des politiques judiciaires, doivent constamment répondre à des exigences élevées en matière de sûreté, d’accessibilité, de gestion documentaire et de cadre de travail pour les fonctionnaires. L’approbation confirmée par le Conseil traduit la reconnaissance par les autorités de la nécessité de procéder rapidement à une mise à niveau.

L’absence de précisions détaillées dans le rapport ne permet pas de connaître la nature exacte des travaux envisagés. Toutefois, le caractère urgent laisse présager des interventions liées à la sécurité, à l’entretien des bâtiments ou à la modernisation d’équipements devenus indispensables, que ce soit pour l’efficacité administrative ou pour accueillir convenablement les acteurs judiciaires. En validant cette communication verbale, le Conseil des ministres donne au département la latitude nécessaire pour engager les travaux sans délai, ce qui constitue une étape essentielle pour améliorer le fonctionnement global de la chaîne judiciaire.

Un financement de 1,1 milliard d’Ariary consacré à l’énergie solaire dans les établissements pénitentiaires

La seconde communication approuvée par le Conseil des ministres concerne l’utilisation du financement du Programme d’Investissement Public (PIP) 2025, d’un montant de 1 100 000 000 Ariary. Cette enveloppe est destinée à l’installation de systèmes d’alimentation électrique solaire dans plusieurs prisons du pays : Belo/Tsiribihina, Volamena Fianarantsoa, Fenoarivo-Atsinanana, la nouvelle prison de Toamasina, ainsi que le site d’Ikelivondraka à Ihosy.

Ce financement représente un investissement majeur pour renforcer l’autonomie énergétique et la sécurité des infrastructures pénitentiaires. Le recours à l’énergie solaire apparaît comme un choix stratégique, à la fois dans une optique de durabilité environnementale et pour faire face aux difficultés d’accès à l’électricité dans certaines régions du pays. L’amélioration de l’alimentation électrique est un enjeu crucial pour le fonctionnement des établissements, notamment pour la surveillance, l’éclairage, la gestion des équipements essentiels et le maintien de l’ordre.

Le montant alloué, conséquent pour un projet sectoriel, traduit l’importance accordée par l’Etat à l’amélioration des conditions au sein des prisons. Cette mesure vise à renforcer la sécurité, un aspect particulièrement sensible dans un contexte où les établissements pénitentiaires doivent disposer d’équipements fiables pour éviter les incidents, soutenir la surveillance et assurer le fonctionnement régulier des services internes. L’installation de systèmes solaires constitue donc un levier pour moderniser durablement ces infrastructures.

Les établissements pénitentiaires concernés : des enjeux spécifiques selon les régions

La liste des prisons bénéficiant du financement PIP 2025 révèle la volonté du gouvernement d'agir sur plusieurs zones stratégiques du territoire. Belo/Tsiribihina, Volamena Fianarantsoa, Fenoarivo-Atsinanana, la nouvelle prison de Toamasina et Ikelivondraka à Ihosy figurent parmi les établissements identifiés comme prioritaires pour cet investissement.

L’hétérogénéité géographique de ces sites est particulièrement notable. Leur localisation couvre une diversité de régions aux réalités distinctes : zones côtières, régions enclavées ou encore centres urbains en développement. Cette diversité témoigne d’une volonté de rééquilibrer les moyens mis à disposition des établissements pénitentiaires à travers tout le pays, en tenant compte des contraintes locales, notamment en matière de connexion au réseau électrique.

Dans plusieurs de ces régions, la difficulté d’accéder à l’électricité constitue un frein majeur au bon fonctionnement quotidien des établissements. Les problèmes liés aux coupures, à la faible capacité du réseau ou à l’absence d’infrastructures électriques fiables rendent l’énergie solaire particulièrement adaptée. L’utilisation de panneaux photovoltaïques permettra d’assurer un éclairage constant dans les zones clés des prisons, d’alimenter les équipements de surveillance et de sécuriser les espaces sensibles.

La décision d’inclure la nouvelle prison de Toamasina dans le périmètre du financement suggère également que cet établissement, probablement conçu selon des standards récents, nécessite un dispositif énergétique moderne et autonome pour pleinement remplir ses missions. Quant à Ikelivondraka à Ihosy, son intégration dans le programme montre la nécessité d’équiper cette zone d’un système fiable et indépendant, en raison de conditions locales spécifiques.

Un investissement tourné vers la sécurité et la modernisation des infrastructures pénitentiaires

L’objectif principal de ce financement est explicitement énoncé : renforcer la sécurité des établissements pénitentiaires concernés. L’alimentation électrique joue un rôle crucial dans le maintien de l’ordre et de la surveillance. L’éclairage nocturne, la vidéosurveillance, les systèmes de communication et les dispositifs de contrôle interne dépendent tous d’une alimentation électrique stable.

Les coupures ou fluctuations peuvent entraîner des risques importants, notamment en matière d’évasion, d’incidents entre détenus ou de dysfonctionnements dans les opérations quotidiennes. En décidant d’investir dans des systèmes solaires, les autorités entendent réduire ces risques. L’énergie solaire offre une solution durable, moins vulnérable aux aléas du réseau classique et capable de fournir une autonomie appréciable.

Cette modernisation énergétique contribue également à améliorer les conditions de travail du personnel pénitentiaire. Un éclairage suffisant, des outils électrifiés fonctionnels et une infrastructure plus fiable facilitent le travail des agents et renforcent leur sécurité. En outre, l’utilisation de technologies plus propres et plus modernes peut participer à la réduction des coûts énergétiques à long terme, permettant une meilleure allocation des ressources publiques.

Cette décision s’inscrit dans un mouvement plus large de réformes pénitentiaires, souvent axées sur la humanisation des conditions de détention, la modernisation des équipements et l’amélioration des capacités de gestion. Même si le rapport ne mentionne pas d’autres mesures complémentaires, la mise en place d’un système énergétique robuste constitue un élément fondamental de toute réforme durable.

Un signal fort envoyé par les autorités quant à la gouvernance et à la gestion des infrastructures publiques

Au-delà des dimensions techniques et pénitentiaires, l’approbation de ces communications met en lumière une volonté politique plus large : celle d’améliorer la gouvernance des infrastructures publiques. En validant rapidement des travaux urgents au sein du Ministère de la Justice et en garantissant l’utilisation d’un financement ciblé, le Conseil des ministres démontre son engagement en faveur d’une gestion proactive et opérationnelle des besoins institutionnels.

La transparence de ces décisions, annoncées dans le cadre du rapport du Conseil, participe également à l’effort de communication du gouvernement autour des investissements publics. La précision du montant alloué et la liste des sites concernés témoignent d’un souci d’information claire et accessible.

L'utilisation du financement PIP 2025 souligne la planification stratégique des autorités, qui cherchent à intégrer l’investissement énergétique dans une vision plus large de modernisation des infrastructures. Cela montre une articulation réfléchie entre les besoins identifiés, les capacités budgétaires et les priorités nationales en matière de développement et de sécurité publique.

Cette approche contribue à instaurer un climat de confiance dans la gestion des affaires publiques, en démontrant que les institutions agissent en fonction des réalités du terrain et des nécessités immédiates. Elle peut également servir de base à de futures initiatives visant à renforcer les infrastructures judiciaires et pénitentiaires.

Conclusion

Les décisions prises lors du Conseil des ministres du 19 novembre 2025 illustrent l’importance accordée par le gouvernement à la modernisation du système judiciaire et au renforcement de la sécurité dans les établissements pénitentiaires. L’approbation des travaux urgents au sein du Ministère de la Justice souligne la nécessité de répondre aux besoins internes de manière rapide et coordonnée, tandis que l’affectation de 1 100 000 000 Ariary à l’installation de systèmes solaires dans plusieurs prisons témoigne d’un choix stratégique en faveur de solutions énergétiques durables et efficaces.

Ces mesures, bien que techniques dans leur formulation, ont une portée institutionnelle significative. Elles participent à la consolidation des capacités administratives, à l’amélioration des conditions de travail et à la sécurisation des infrastructures pénitentiaires. En adoptant ces décisions, les autorités affirment leur volonté d’agir concrètement pour moderniser les services publics et garantir un cadre plus sûr et plus fiable, tant pour les agents que pour les détenus.

Cet effort, s’il s’inscrit dans la continuité, pourrait marquer une étape importante dans la transformation progressive des infrastructures du secteur judiciaire et pénitentiaire à Madagascar.

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