Madagascar et la ZLECAf : entre opportunités d'exportation et défis du secteur privé, où se dirige la Grande Île?
L'engagement de Madagascar dans la Zone de Libre Échange Continentale Africaine (ZLECAf) témoigne de son ambition de renforcer ses liens commerciaux au sein du continent africain. Mais avec de grandes ambitions viennent également de grands défis.
D'une part, l'adhésion à la ZLECAf offre à Madagascar la promesse d'une accélération de son industrialisation. La vision partagée par la ZLECAf d'un marché harmonisé, sans barrières commerciales, donne l'espoir d'un commerce intra-africain simplifié et dynamisé. De plus, avec un marché potentiel de plus d'un milliard de consommateurs, le secteur privé malgache se trouve devant une opportunité inédite d'exporter des produits phares tels que la vanille et d'autres Produits de première nécessité.
Pourtant, des préoccupations légitimes subsistent. Le ministre Edgard Razafindravahy a souligné les réticences du secteur privé, notamment en ce qui concerne les normes phytosanitaires. La confiance dans les laboratoires malgaches par des marchés clés comme ceux de Maurice et de l'Afrique du Sud est un sujet brûlant. Pour y remédier, la proposition de créer une zone de libre-échange dotée de laboratoires reconnus par tous pourrait être une solution viable pour établir cette confiance et minimiser les incertitudes liées aux rejets potentiels.
Ce panorama complexe a été discuté lors d'une rencontre cruciale entre la délégation de la ZLECAf et le MICC. Le projet « One district One factory », visant à stimuler l'industrie manufacturière, montre également la détermination de Madagascar à se positionner comme un acteur majeur dans le paysage industriel africain.
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