Qui est Hanna Arayaselassie ?

À Addis-Abeba, où les équilibres politiques se négocient autant dans les institutions que dans les couloirs de l’exécutif, certains profils émergent sans bruit avant d’occuper, soudainement, des fonctions exposées. Hanna Arayaselassie appartient à cette génération de responsables publics dont la carrière s’est construite par étapes successives, au carrefour du droit, de l’administration et de l’économie. Son arrivée, en octobre 2024, au ministère de la Justice, l’un des portefeuilles les plus sensibles d’un pays confronté à des tensions internes, à des attentes sociales fortes et à une surveillance internationale persistante, a cristallisé l’attention.

La séquence politique qui la propulse à la Justice est, elle-même, singulière. Le même jour, son époux, Gedion Timotheos, quitte la Justice pour prendre les Affaires étrangères. Le couple se retrouve ainsi à la tête de deux ministères stratégiques au moment où l’Éthiopie, puissance démographique majeure de la Corne de l’Afrique, tente de stabiliser son paysage institutionnel et de restaurer une confiance érodée par les conflits, les réformes controversées et une conjoncture économique complexe. En Éthiopie, où l’État reste l’acteur central de la transformation du pays, les nominations ministérielles disent souvent autant des priorités nationales que de l’architecture du pouvoir.

Qui est donc Hanna Arayaselassie ? Au-delà des intitulés, son parcours raconte une continuité : celle d’une juriste passée par l’enseignement, devenue haute fonctionnaire au contact direct des politiques publiques, puis dirigeante d’entreprises et d’agences d’État, avant d’entrer au gouvernement. À travers elle, se dessine un modèle de gouvernance qui privilégie l’efficacité administrative, la réforme institutionnelle et la conduite d’organisations publiques sous forte contrainte.

Une ascension rapide dans un État en mutation

Hanna Arayaselassie est souvent décrite comme une responsable publique à la carrière « accélérée ». L’expression n’a rien d’anecdotique dans un pays où les trajectoires au sommet de l’État sont fréquemment marquées par l’expérience partisane, les alliances régionales, ou le passage par les appareils de sécurité. Son profil se distingue par un ancrage dans le droit et la gestion, avec des responsabilités successives dans des structures qui touchent à l’ossature même de l’action publique : le service postal, la politique d’investissement, puis la Justice.

Cette progression s’inscrit dans un contexte politique particulier. Depuis l’arrivée d’Abiy Ahmed au poste de Premier ministre en 2018, l’Éthiopie a connu une période de réformes ambitieuses, mais aussi de crises majeures. La recomposition des institutions, l’ouverture économique partielle, la volonté affichée de moderniser l’administration et de redéfinir le rôle de l’État dans l’économie ont créé un besoin de cadres capables de piloter des transformations concrètes, parfois impopulaires, souvent complexes à mettre en œuvre. Dans ce paysage, les profils technocratiques, rompus aux enjeux de performance et de réforme, ont gagné en visibilité.

La nomination de Hanna Arayaselassie au gouvernement, en octobre 2024, peut se lire dans cette logique : l’exécutif confie la Justice à une responsable réputée pour sa capacité à restructurer des organisations et à conduire des réformes internes. Elle n’arrive pas de nulle part : ses fonctions antérieures l’ont placée au carrefour de dossiers sensibles, notamment ceux de la qualité des services publics, de l’attractivité économique et du rapport de l’État à l’investissement privé.

La dimension symbolique de la séquence d’octobre 2024 a aussi compté. Dans un pays où la question de la légitimité des institutions et la demande de redevabilité sont devenues centrales, la Justice est perçue comme un ministère-clé, chargé de porter des réformes légales, de superviser des chantiers normatifs, et d’incarner, au moins sur le papier, l’État de droit. La nommer à ce poste, après un passage par l’agence nationale chargée d’attirer les capitaux, renvoie l’image d’une continuité : la stabilité juridique et la réforme des institutions sont aussi des facteurs d’investissement et de reconstruction économique.

Enfin, sa trajectoire illustre un trait de la gouvernance contemporaine : l’interpénétration croissante entre l’administration publique, les agences spécialisées et le gouvernement. Les postes qu’elle a occupés – direction d’un opérateur public, haute responsabilité dans une commission économique, entrée au cabinet – sont autant de strates d’un même appareil d’État, où la frontière entre « gestion » et « politique » est souvent poreuse.

Juriste, enseignante, haute fonctionnaire : les fondations d’un profil technocratique

Avant d’être une figure gouvernementale, Hanna Arayaselassie a été associée au monde du droit. Elle est présentée comme juriste de formation et a exercé à l’université, notamment comme enseignante dans une faculté de droit à Addis-Abeba. Cet ancrage académique n’est pas seulement un détail biographique : en Éthiopie, le droit est un champ hautement politique, car il structure la relation entre le fédéral et les régions, la gestion des conflits, la réforme des institutions et le cadre des libertés publiques.

Dans les pays où les institutions judiciaires sont sous tension, le passage par l’enseignement du droit peut être un marqueur : il signale une familiarité avec la théorie des institutions, mais aussi une capacité à manier les concepts de réforme législative, de droits fondamentaux et de procédures administratives. Pour une responsable publique appelée à piloter des réformes, cette culture juridique devient un outil de gouvernance.

Son parcours inclut aussi des responsabilités de recherche ou d’analyse au niveau de l’exécutif, au sein d’un environnement proche du pouvoir central. Ce type de fonction – souvent discret, rarement médiatisé – joue un rôle déterminant : il expose aux arbitrages interministériels, aux priorités macroéconomiques, aux contraintes budgétaires et aux logiques politiques qui sous-tendent les réformes publiques. C’est, pour beaucoup, une école de l’État. Dans ce cadre, la technicienne du droit se familiarise avec la mécanique gouvernementale : la fabrique de la décision, la coordination des administrations, et la traduction de priorités politiques en programmes opérationnels.

Cette transition de l’université à l’exécutif renvoie à un mouvement plus large : l’État éthiopien, confronté à des défis massifs – démographie, urbanisation, industrialisation, tensions territoriales – a besoin d’expertises capables d’articuler le juridique, l’économique et le social. Les profils hybrides, capables de naviguer entre les normes et la mise en œuvre, y trouvent une place.

À ce stade de sa carrière, Hanna Arayaselassie n’est pas encore une responsable « politique » au sens partisan du terme ; elle est plutôt une administratrice spécialisée, dont la valeur se mesure à la capacité d’exécuter des réformes. C’est précisément ce type de profil qui est ensuite mobilisé pour diriger des institutions publiques confrontées à des problèmes de performance, de gouvernance interne ou d’image.

Son entrée dans des postes de direction exécutive va, dès lors, constituer un tournant. Car, en prenant la tête d’organisations visibles et soumises à des attentes de résultats, elle quitte le champ relativement protégé de l’expertise pour entrer dans l’arène de la responsabilité. Le droit cesse d’être un objet d’étude ou de conseil : il devient un instrument de transformation institutionnelle, confronté à la réalité des ressources, des résistances internes et des objectifs politiques.

Réformer Ethiopost : modernisation des services publics et quête de crédibilité

En 2020, Hanna Arayaselassie accède à la direction de l’opérateur postal national, Ethiopost. Le choix n’a rien d’anodin. Les services postaux, souvent considérés comme un secteur traditionnel, concentrent en réalité des enjeux contemporains : logistique, commerce, desserte du territoire, inclusion économique, et adaptation à l’économie numérique. Dans un pays vaste, où les infrastructures et les services restent inégalement distribués, la poste est aussi un outil d’intégration territoriale.

Diriger Ethiopost revient donc à piloter une institution ancienne, chargée d’une mission de service public, tout en l’adaptant aux exigences de rapidité, de traçabilité et de compétitivité imposées par la montée de l’e-commerce et par la concurrence logistique. La réforme d’un tel organisme requiert une combinaison de compétences : gouvernance interne, stratégie, dialogue social, et capacité à investir dans l’amélioration de la qualité de service.

Sous sa direction, Ethiopost est présenté comme ayant engagé des réformes institutionnelles visant l’amélioration de la qualité du service, des délais, de l’accessibilité et de la performance globale. Cette dynamique se traduit, dans la communication institutionnelle et dans les récits médiatiques, par une meilleure reconnaissance internationale. En 2023, Ethiopost reçoit un prix régional de performance attribué dans le cadre de l’Union postale universelle, reconnaissance présentée comme liée aux progrès de l’opérateur sur plusieurs indicateurs.

Pour l’exécutif éthiopien, cette séquence est utile sur plusieurs plans. D’abord, elle illustre une capacité à « redresser » une entreprise publique, ce qui sert un récit politique de modernisation. Ensuite, elle offre un exemple concret d’une réforme produisant un résultat visible, donc mobilisable comme preuve de compétence. Enfin, elle crédibilise la dirigeante elle-même : transformer une organisation de service public, dans un environnement budgétaire contraint et avec des attentes élevées, constitue souvent un rite de passage vers des responsabilités plus grandes.

Il faut aussi comprendre ce que signifie, politiquement, une réforme d’entreprise publique en Éthiopie. L’État y est un employeur majeur et un acteur économique central. Améliorer la performance d’un opérateur public, c’est toucher à des équilibres internes : gestion des personnels, modernisation des procédures, rationalisation des structures, parfois lutte contre des inerties ou des pratiques installées. Toute réforme, même technique, peut devenir politique.

L’expérience d’Ethiopost lui donne ainsi une réputation de gestionnaire. Elle se familiarise avec des enjeux concrets – logistique, service à l’usager, performance mesurable – qui dépassent le cadre strictement juridique. En même temps, elle apprend à communiquer sur des résultats, à incarner un changement et à porter la responsabilité d’une institution au quotidien. Ce sont des compétences transférables à d’autres domaines.

Ce passage par Ethiopost révèle aussi une logique de recrutement des élites administratives : les dirigeants capables de « faire tourner » une grande organisation sont souvent ensuite sollicités pour diriger des agences plus stratégiques, notamment celles chargées d’attirer des capitaux, de gérer des secteurs clés ou de représenter l’État dans des négociations économiques.

À la tête de la Commission éthiopienne des investissements : attirer les capitaux dans un climat incertain

Après Ethiopost, Hanna Arayaselassie rejoint l’un des centres névralgiques de la stratégie économique : la Commission éthiopienne des investissements. Elle y occupe d’abord un poste de direction, avant d’être nommée à la tête de l’institution en 2024. Cette commission joue un rôle central dans la politique d’attractivité : elle délivre des licences, pilote des dispositifs d’incitation, coordonne des démarches administratives et participe à la promotion du pays auprès des investisseurs.

Le défi est considérable. L’Éthiopie a longtemps misé sur une stratégie d’industrialisation par zones et par parcs industriels, avec l’objectif de développer une base manufacturière et de stimuler les exportations. Mais cette trajectoire se heurte à des obstacles : instabilité sécuritaire dans certaines régions, contraintes logistiques, pressions sur les devises, et difficultés liées à l’accès à certains marchés internationaux. Dans ce contexte, l’agence en charge des investissements est un poste d’exposition : elle doit vendre une promesse de stabilité et de rentabilité, tout en gérant les effets d’une conjoncture parfois défavorable.

Dans la période où elle dirige la commission, le débat éthiopien sur l’ouverture économique s’intensifie. Certaines décisions politiques, notamment l’ouverture de secteurs auparavant protégés à des investisseurs étrangers, sont perçues comme un tournant. Sur le papier, il s’agit de stimuler la concurrence, de capter des capitaux et de moderniser le tissu économique. Dans la pratique, ces ouvertures soulèvent des inquiétudes : crainte d’une domination étrangère dans des secteurs stratégiques, risques pour les acteurs locaux, et débat sur la capacité de l’État à réguler efficacement.

La Commission des investissements doit aussi gérer les attentes liées aux zones industrielles et aux projets orientés vers l’exportation. Lorsque les performances à l’export reculent, l’agence est amenée à expliquer les causes et à proposer des stratégies de correction. À l’été 2024, des déclarations publiques attribuent une partie des difficultés au contexte commercial international, notamment à la situation d’accès préférentiel à certains marchés. L’agence met alors en avant des efforts de diversification des débouchés, de promotion et de recherche de nouveaux partenaires.

Ce rôle exige une diplomatie économique constante : multiplier les forums, organiser des événements, rencontrer des délégations, négocier avec des chambres de commerce, et faire le lien entre les investisseurs et l’État. À ce titre, la direction de la commission est un poste politique, même s’il se présente comme technocratique. Il touche aux choix de développement et aux priorités nationales.

L’expérience de Hanna Arayaselassie dans cette commission consolide son image de responsable « orientée résultats ». Elle passe d’une réforme d’entreprise publique à une mission d’attractivité nationale : convaincre des acteurs privés, parfois internationaux, de miser sur l’Éthiopie. Elle se trouve ainsi au cœur d’un paradoxe : promouvoir un pays dont les institutions cherchent à se stabiliser, tout en promettant un cadre d’investissement plus lisible. Dans ce contexte, l’articulation entre économie et droit devient cruciale, car la confiance des investisseurs dépend autant des incitations fiscales que de la prévisibilité juridique et de l’efficacité administrative.

Ce passage par la Commission des investissements prépare, d’une certaine manière, son entrée à la Justice. Car l’argument majeur de toute politique d’investissement est, à la fin, un argument de droit : sécurité des contrats, respect des règles, capacité de l’État à arbitrer les litiges et à garantir l’application des normes. La frontière entre politique économique et réforme judiciaire devient alors moins nette.

Ministre de la Justice : réformes juridiques, droits humains et équation politique

En octobre 2024, Hanna Arayaselassie est nommée ministre de la Justice. Dans un État fédéral aux équilibres délicats, où les tensions territoriales et politiques ont laissé des traces profondes, ce ministère se situe au point de rencontre de plusieurs attentes : réforme législative, supervision d’institutions, lutte contre l’impunité, et relation avec les mécanismes internationaux de droits humains.

Le ministère de la Justice, en Éthiopie, est particulièrement exposé aux contradictions de la période. D’un côté, l’État affiche des ambitions de réforme et de modernisation. De l’autre, les crises internes ont alimenté des critiques sur la situation des libertés, sur les violences et sur l’accès à la justice. Dans ce contexte, la ministre doit composer avec un double impératif : répondre aux attentes nationales – souvent hétérogènes, parfois antagonistes – et défendre la position de l’Éthiopie sur la scène internationale.

Cette dimension internationale s’est manifestée de façon notable lors d’une intervention au Conseil des droits de l’homme des Nations unies, à Genève, en février 2025. Dans ce type d’enceinte, la parole d’un ministre de la Justice est scrutée : elle engage l’État sur des principes, sur des calendriers de réforme et sur une interprétation des événements récents. Les messages publics mettent en avant un engagement pour l’État de droit, les droits humains et des processus nationaux visant la réconciliation.

La ministre est également attendue sur des chantiers de réforme plus concrets. Dans de nombreux États confrontés à des crises, la question de la justice transitionnelle – c’est-à-dire la manière de traiter les violences passées, d’organiser la vérité, l’accountability, et de construire une réconciliation durable – devient un enjeu structurant. L’Éthiopie a engagé, dans son débat public, des réflexions et des initiatives dans ce domaine, en articulation avec d’autres mécanismes nationaux, dont une commission de dialogue national.

Porter de tels chantiers exige un sens politique aigu. La justice transitionnelle, par définition, touche à des responsabilités, à des mémoires antagonistes, et à des rapports de force. Elle peut être perçue, selon les acteurs, comme un outil de pacification ou comme une menace. Dans ce contexte, le rôle du ministère de la Justice n’est pas seulement technique : il est profondément politique, car il influence la manière dont l’État traite son passé récent et construit sa légitimité future.

L’autre enjeu majeur concerne la réforme du cadre légal et institutionnel. Les gouvernements, lorsqu’ils veulent prouver une inflexion, mettent souvent en avant la modernisation des textes, la création ou le renforcement d’institutions indépendantes, et l’amélioration des procédures. Mais ces réformes se heurtent fréquemment à la réalité : manque de ressources, difficultés d’application, lenteur administrative, ou contestations politiques. La crédibilité d’une ministre de la Justice se joue donc autant sur l’écriture des lois que sur leur effectivité.

La nomination d’Hanna Arayaselassie a aussi été commentée pour sa dimension familiale, en raison de la permutation ministérielle avec son époux. Dans n’importe quel système politique, la présence d’un couple à des postes stratégiques soulève des questions : concentration de la confiance politique, perception d’un entre-soi, ou au contraire valorisation d’un binôme de compétences. Dans le cas éthiopien, cette configuration alimente un débat plus large sur la manière dont l’exécutif s’entoure de personnalités considérées comme loyales et aptes à piloter des dossiers sensibles.

Reste que la ministre, au-delà des perceptions, se retrouve face à une équation de gouvernance. D’une part, elle doit incarner une Justice crédible pour un public national qui attend des réponses concrètes : accès à la justice, impartialité, protection des droits, et lutte contre la corruption ou les abus. D’autre part, elle doit gérer la dimension internationale : la relation avec les mécanismes des Nations unies, les recommandations adressées au pays et la manière dont l’Éthiopie répond aux critiques.

Ce double front est typique des ministères de la Justice dans des États en reconstruction politique. Il impose une communication prudente, des arbitrages constants, et une capacité à naviguer entre les impératifs de souveraineté et les attentes de conformité aux normes internationales. Dans ce cadre, le parcours d’Hanna Arayaselassie – juriste, gestionnaire, dirigeante d’agence économique – peut être perçu comme un atout : elle combine une culture des normes et une expérience de réforme institutionnelle. Mais la Justice, plus que d’autres domaines, met à l’épreuve la capacité à transformer l’intention en réalité.

En définitive, Hanna Arayaselassie représente un type de leadership qui s’affirme dans plusieurs États africains : celui d’une technicienne du pouvoir, promue non pour un ancrage partisan visible, mais pour une aptitude à gérer des institutions et à porter des réformes. Son itinéraire – de l’enseignement du droit à la direction d’un opérateur public, puis d’une commission économique au gouvernement – illustre la manière dont l’État éthiopien cherche à s’équiper de profils capables de tenir la chaîne complète de la décision : concevoir, administrer, réformer, communiquer.

Son ministère sera jugé sur des critères qui dépassent sa personne : la capacité du système à rendre la justice, à traiter les blessures des crises, à produire des réformes effectives, et à restaurer un minimum de confiance entre l’État et les citoyens. Mais, à travers elle, c’est aussi une question plus large qui se pose : dans une Éthiopie traversée par de fortes tensions, la modernisation institutionnelle peut-elle devenir un levier de stabilisation durable, ou restera-t-elle un projet constamment rattrapé par l’urgence politique ?

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