L’Afrique du Sud a un nouveau gardien officiel de ses forêts, de ses océans et de son air. Depuis le 17 novembre 2025, Willem Abraham Stephanus Aucamp, plus connu sous le diminutif de Willie Aucamp, occupe le poste de ministre de la Forestry, Fisheries and the Environment au sein du gouvernement de coalition dirigé par le président Cyril Ramaphosa.
Sa nomination intervient dans un contexte de profondes tensions entre impératifs économiques, exigences de justice sociale et urgence écologique. Le ministère dont il prend la tête est au cœur de ces arbitrages : il a pour mandat de gérer, protéger et conserver les ressources environnementales du pays, tout en contribuant à un modèle de développement plus durable et résilient.
À 30 ans de la fin de l’apartheid, l’Afrique du Sud reste confrontée à des défis environnementaux majeurs, parmi lesquels le changement climatique, la perte de biodiversité, la pollution de l’air et de l’eau ou encore la surexploitation des ressources naturelles. L’arrivée de Willem Aucamp à la tête de ce portefeuille stratégique, après la mise à l’écart de son prédécesseur Dion George, suscite donc une attention particulière de la part des milieux politiques, économiques et des organisations de défense de l’environnement.
Un juriste formé dans le Limpopo, devenu cadre de l’Alliance démocratique
Derrière le nom qui apparaît désormais dans tous les communiqués officiels figure un parcours typiquement sud-africain, marqué par la mobilité entre professions juridiques et engagement politique. Né à Thabazimbi, dans la province du Limpopo, Willem Abraham Stephanus Aucamp est issu d’une famille politiquement engagée ; son père, Cassie Aucamp, a lui-même été une figure de la vie politique sud-africaine.
Willem Aucamp est titulaire d’un diplôme de droit. Après ses études, il entame une carrière dans la magistrature : il travaille comme procureur auprès d’une Regional Court et exerce également comme magistrat par intérim. Cette double expérience de poursuite et de jugement lui offre une connaissance fine du fonctionnement de l’appareil judiciaire, des contraintes de l’État de droit et des dossiers sensibles, notamment en matière de criminalité et de contentieux réglementaires.
Cette formation juridique est mise en avant par le département de la Forestry, Fisheries and the Environment, qui souligne qu’il est attaché à une approche fondée sur la loi et sur la responsabilité partagée dans la protection des ressources naturelles. Le ministère insiste sur son discours en faveur d’un équilibre entre « stewardship » environnemental et besoins socio-économiques pressants, en particulier la lutte contre la pauvreté, le chômage et les inégalités.
Politiquement, Willem Aucamp est membre de la Democratic Alliance (DA), principal parti d’opposition et désormais partenaire clé de la coalition de gouvernement. Il représente la DA au Parlement national, après avoir déjà siégé comme délégué permanent au Conseil national des provinces entre 2019 et 2024. Dans cette chambre haute, il a défendu les positions de son parti pour la province du Northern Cape, s’aguerrissant aux débats interprovinciaux sur l’utilisation des terres, les services publics et la gestion des ressources naturelles.
En 2024, à l’issue des élections générales, Aucamp est candidat sur la liste nationale de la DA pour l’Assemblée nationale. Il est élu député et prête serment en juin 2024. Il est alors nommé whip du parti et siège au Portfolio Committee on Agriculture, un poste qui lui fait déjà toucher de près des questions liées à l’agriculture, aux terres, à la sécurité alimentaire et, indirectement, aux enjeux d’eau et de biodiversité.
Parallèlement, il devient en juillet 2024 l’un des porte-parole nationaux de la DA, nommé par le leader du parti John Steenhuisen. Cette fonction de communication politique, cruciale dans un environnement médiatique très polarisé, le propulse sur le devant de la scène nationale. Il y acquiert une visibilité qui comptera au moment des négociations politiques menant à sa nomination comme ministre.
De porte-parole de parti à ministre de l’Environnement : une nomination très politique
La nomination de Willem Abraham Stephanus Aucamp à la tête du ministère de la Forestry, Fisheries and the Environment résulte d’un jeu d’équilibres internes à la coalition gouvernementale. Après les élections de 2024, l’Afrique du Sud est gouvernée par une coalition dans laquelle la Democratic Alliance occupe plusieurs portefeuilles ministériels. Dion George, économiste de formation et figure de la DA, avait été nommé ministre de l’Environnement en juillet 2024.
En novembre 2025, la situation change brusquement. Le 12 novembre, la présidence annonce que le chef de l’État Cyril Ramaphosa nomme Willem Aucamp comme nouveau ministre de la Forestry, Fisheries and the Environment, en remplacement de Dion George. Cette décision fait suite à une demande explicite du leader de la DA, John Steenhuisen, adressée le 7 novembre au président, pour que George soit remplacé par Aucamp.
Les raisons détaillées de ce changement ne sont pas exposées dans les communiqués officiels. Les documents publics évoquent un remaniement limité, la nomination d’Aucamp s’accompagnant de celle d’Alexandra Abrahams comme vice-ministre du Commerce, de l’Industrie et de la Concurrence. Ce mouvement permet à la DA de conserver le même nombre de sièges au sein du Cabinet que lors de la formation initiale de la coalition.
Le 17 novembre 2025, Willem Aucamp prête serment comme ministre lors d’une cérémonie officielle, en vertu de l’article 91(3)(b) de la Constitution sud-africaine. Il prend alors officiellement ses fonctions, avec deux vice-ministres : Narend Singh et Bernice Swarts, ainsi qu’une directrice générale, Nomfundo Tshabalala, déjà en poste à la tête de l’administration du département.
Sa nomination complète ainsi un mouvement entamé depuis plusieurs années : la montée en puissance de la DA dans les dossiers économiques et environnementaux au sein de l’exécutif. Elle contribue également à renforcer le profil d’Aucamp comme figure nationale d’un parti qui cherche à se présenter comme force de gouvernement responsable sur les enjeux de transition énergétique et de gestion durable des ressources.
Un ministère au cœur des transitions écologique, économique et sociale
Le portefeuille confié à Willem Aucamp est l’un des plus transversaux du gouvernement sud-africain. Le Department of Forestry, Fisheries and the Environment (DFFE), dans sa configuration actuelle, a été créé en 2019 et regroupe la gestion des forêts, des pêches marines et continentales, ainsi que l’ensemble des politiques environnementales nationales.
Sa mission officielle est de fournir un leadership en matière de gestion, de conservation et de protection de l’environnement, afin de promouvoir un développement durable et une Afrique du Sud résiliente face au changement climatique, au bénéfice de l’ensemble de la population et de la communauté internationale. Cette mission se traduit par un vaste champ d’action : protection de la biodiversité, régulation de la qualité de l’air, politique climatique, gestion des déchets, contrôle des pêches, gestion des forêts et des feux de végétation, ou encore régulation du commerce de la faune sauvage.
Le département a notamment la responsabilité de la mise en œuvre de la Climate Change Act, 2024, loi qui donne un fondement juridique aux engagements de l’Afrique du Sud en matière de réduction des émissions et d’adaptation au changement climatique. Il doit, dans ce cadre, piloter des stratégies à long terme, comme les plans d’émission par secteur ou la transition vers une économie à faible intensité carbone, tout en veillant à la protection des populations vulnérables.
Les enjeux sont considérables. Le pays fait face à des épisodes de sécheresse, à une raréfaction de l’eau, à des événements climatiques extrêmes, ainsi qu’à une pollution de l’air importante, notamment dans les régions fortement industrialisées et charbonnières. La pression sur les écosystèmes terrestres et marins, alimentée par la croissance urbaine, l’expansion agricole et la surexploitation des ressources halieutiques, conduit à un recul de la biodiversité.
Le ministère joue également un rôle central dans le suivi et la régulation de la pêche. La situation de certaines espèces, comme le manchot du Cap, illustre les tensions entre changement climatique, surexploitation des stocks de poissons et impératifs de conservation. Une étude récente a montré la mort par inanition de dizaines de milliers de manchots en raison de l’effondrement des populations de sardines au large des côtes sud-africaines, un phénomène lié à la fois au climat et à la pression de pêche, ce qui a conduit à des mesures de restriction de la pêche autour des principales colonies.
En matière forestière, le DFFE doit concilier la lutte contre la déforestation, la prévention des incendies de végétation et la promotion de modèles de sylviculture durables, dans un pays où les paysages vont des forêts humides aux zones semi-arides. À cela s’ajoute la régulation des industries fortement émettrices, notamment la production d’électricité à partir du charbon, dossier particulièrement controversé ces dernières années, comme l’a montré le débat autour des exemptions partielles accordées à certaines centrales pour se conformer aux normes de qualité de l’air.
C’est cet ensemble de questions complexes, souvent conflictuelles, qui constitue désormais le champ d’action de Willem Aucamp, au moment où il entre en fonction.
Une nomination saluée dans les milieux politiques, mais contestée par des ONG
Si la nomination de Willem Aucamp a été reçue positivement par la direction de la Democratic Alliance, qui l’a proposée, elle suscite des réactions nettement plus contrastées du côté des organisations de protection de la faune et de la biodiversité. Très rapidement après l’annonce officielle, plusieurs ONG ont exprimé leur inquiétude.
Le Wildlife Animal Protection Forum of South Africa (WAPFSA) a ainsi fait part de sa « profonde préoccupation » face à la perspective de voir Willem Aucamp prendre la tête du ministère, évoquant un conflit d’intérêts potentiel lié à ses liens supposés avec l’industrie de la faune captive. Le Forum redoute notamment que des avancées obtenues en matière de limitation de l’élevage intensif de lions et d’autres espèces sauvages à des fins commerciales puissent être remises en cause.
La National Council of SPCAs (NSPCA), instance nationale de protection des animaux, a, elle aussi, exprimé des craintes quant aux orientations possibles de la nouvelle équipe ministérielle, en rapport avec la régulation du commerce de la faune sauvage, des safaris de chasse et des parcs privés. Ces critiques s’inscrivent dans un débat déjà ancien en Afrique du Sud, où l’exploitation commerciale de la faune sauvage – notamment la chasse aux trophées et certaines formes d’élevage – est depuis longtemps sujet de controverse.
Des organisations internationales de protection animale, comme World Animal Protection, ont également alerté sur le risque d’un possible « retour en arrière » concernant les efforts récents visant à limiter les industries jugées « exploitantes » envers la faune sauvage. Elles soulignent la nécessité de maintenir, voire de renforcer, les réformes engagées pour mettre fin à certaines pratiques, telles que l’élevage de lions en captivité pour la chasse ou le commerce de parties d’animaux sauvages.
Face à ces critiques, le gouvernement n’a pas annoncé de rupture explicite avec les politiques de conservation existantes, et aucun document public ne fait état, à ce stade, de changement réglementaire formel imputable à Willem Aucamp. Les communiqués officiels insistent plutôt sur la continuité institutionnelle et sur les engagements pris au niveau international, notamment dans le cadre des conventions sur la biodiversité et sur le commerce international des espèces menacées.
Dans les premiers jours de son mandat, Aucamp s’est notamment exprimé à propos des résultats de la 20e Conférence des parties (COP20) de la CITES, la convention qui régule le commerce international d’espèces menacées. Dans un communiqué, il a salué l’issue de la conférence et rendu hommage au travail des équipes sud-africaines, insistant sur la nécessité de concilier conservation et usage durable des ressources naturelles.
Cette ligne de communication – mettre en avant la science, les engagements multilatéraux et le principe d’un usage « responsable » – sera scrutée de près par les ONG et les communautés locales, qui attendent de voir si les déclarations d’intention se traduiront en actes, en particulier sur des dossiers très sensibles comme le commerce des espèces emblématiques, la gestion des parcs nationaux et le soutien aux communautés vivant à proximité des zones protégées.
Des priorités encadrées par les lois climatiques et les engagements internationaux
Si la personnalité de Willem Aucamp fait l’objet d’analyses et de critiques, les marges de manœuvre du nouveau ministre s’inscrivent dans un cadre législatif et international déjà largement établi. Sur le plan interne, la Climate Change Act, 2024, ainsi que d’autres textes environnementaux, imposent à l’exécutif des obligations en matière de réduction des émissions et d’adaptation.
Le DFFE souligne dans son rapport annuel 2024/2025 avoir concentré son action sur trois grands défis globaux : le changement climatique, la perte de biodiversité et la pollution. Sous la direction de son administration, le département a commencé la mise en œuvre du nouveau cadre législatif, notamment par l’élaboration de cibles sectorielles d’émissions, la révision de la stratégie nationale de développement à faibles émissions et le lancement ou la poursuite de projets d’adaptation dans les zones côtières vulnérables.
Au niveau international, l’Afrique du Sud est engagée dans divers forums, comme le G20 Environment and Climate Sustainability Working Group, où elle participe à des discussions sur la biodiversité, la pollution, la restauration des écosystèmes et les liens avec le changement climatique. Elle est également partie aux grandes conventions environnementales (climat, biodiversité, commerce des espèces menacées), ce qui impose des comptes rendus réguliers et des plans d’action nationaux.
La transition énergétique constitue l’un des dossiers clés hérités par Aucamp. Sous son prédécesseur Dion George, l’une des principales controverses a porté sur l’octroi d’exemptions partielles à plusieurs centrales à charbon d’Eskom par rapport aux normes de qualité de l’air, au nom de la sécurité d’approvisionnement électrique, tout en affirmant imposer des conditions strictes aux exploitants. Ce type de décision illustre la tension permanente entre les impératifs climatiques, les contraintes industrielles et la nécessité d’éviter un effondrement du système électrique.
La question de la biodiversité est tout aussi cruciale. L’Afrique du Sud, l’un des pays les plus riches au monde en espèces endémiques, fait face à une érosion rapide de ses écosystèmes. Les pressions viennent de la conversion des terres, de la surexploitation, des espèces invasives et du changement climatique. Pour le DFFE, il s’agit de maintenir et de renforcer des réseaux de zones protégées, terrestres et marines, tout en garantissant le respect des droits des communautés et en intégrant la biodiversité dans les politiques économiques.
Dans ce contexte, Willem Aucamp devra composer avec des plans, des stratégies et des engagements déjà fixés avant sa prise de fonction, dont la mise en œuvre se poursuivra sous sa responsabilité ministérielle. La capacité à assurer la continuité de ces politiques, tout en apportant éventuellement des inflexions, sera scrutée tant par les partenaires internationaux que par la société civile.
Un ministre attendu sur la transparence et l’application des lois environnementales
Au-delà des grandes orientations, l’un des enjeux majeurs pour le ministère de la Forestry, Fisheries and the Environment reste l’application concrète des lois environnementales. De nombreuses analyses soulignent les difficultés persistantes en matière de contrôle, de sanctions et de lutte contre les crimes environnementaux, qu’il s’agisse d’exploitation illégale des ressources, de pollution ou de non-respect des études d’impact.
Les mécanismes d’évaluation d’impact environnemental (EIA) ont notamment été critiqués pour leur complexité, leur lenteur ou leur vulnérabilité à des pratiques de contournement. Des experts plaident pour un renforcement des capacités d’enquête, une meilleure coordination entre autorités nationales et locales, et l’instauration de sanctions plus dissuasives à l’égard des acteurs économiques qui enfreignent les règles.
Sur le terrain, la question des moyens alloués à l’inspection environnementale et à la lutte contre des phénomènes comme le braconnage, le trafic d’espèces ou les rejets industriels non conformes demeure centrale. Des rapports et conférences consacrés aux crimes environnementaux appellent à la combinaison de poursuites pénales, de sanctions administratives et de mécanismes de responsabilisation renforcés pour les entreprises.
Si le profil juridique de Willem Aucamp est mis en avant par son ministère, aucune prise de position détaillée de sa part sur ces aspects précis de l’application du droit environnemental n’est, à ce stade, largement documentée dans les sources publiques. Les observateurs noteront toutefois que son expérience de procureur et de magistrat par intérim pourrait, en théorie, constituer un atout dans la compréhension des failles et des leviers du système de justice environnementale.
La transparence et la participation du public à la décision environnementale représentent un autre volet important des attentes. La Constitution sud-africaine et les textes sectoriels prévoient divers mécanismes de consultation et de recours. Le DFFE met en avant, dans ses communications, sa volonté d’impliquer les communautés locales, les entreprises et les organisations de la société civile dans la mise en œuvre des politiques climatiques et de conservation. La manière dont Willem Aucamp pilotera ces processus participatifs sera déterminante pour la crédibilité de son action, dans un pays où les inégalités sociales et l’histoire de la ségrégation rendent particulièrement sensibles les questions d’accès à la terre et aux ressources naturelles.
Une fonction à haut risque politique, au croisement de la justice sociale et de l’écologie
Le ministère de la Forestry, Fisheries and the Environment est depuis plusieurs années au cœur de dilemmes qui dépassent les simples questions techniques. Il se situe à l’intersection de la justice environnementale, de la sécurité énergétique, de la protection des écosystèmes et de la lutte contre la pauvreté. Le rapport annuel du DFFE insiste d’ailleurs sur la volonté d’aligner les politiques environnementales sur les priorités nationales de croissance inclusive, de création d’emplois et de construction d’un État éthique et compétent.
La notion de « transition juste », mise en avant notamment lors du mandat de Dion George, renvoie à la nécessité d’opérer la transformation du système énergétique et économique sans laisser de côté les communautés dépendantes des secteurs à forte intensité carbone, comme le charbon. Dans ce domaine, le ministère doit collaborer étroitement avec d’autres départements (énergie, mines, finances, développement économique) et s’inscrire dans des plans de financement internationaux.
L’espace politique dans lequel évolue Willem Aucamp est donc étroit : il doit tenir compte des attentes de sa formation politique, des contraintes de la coalition gouvernementale, des pressions économiques et des exigences croissantes de la société civile et des instances internationales en matière de protection de l’environnement. Les réactions déjà exprimées par les ONG de défense de la faune montrent que le moindre signal perçu comme un affaiblissement des engagements de conservation fera l’objet d’une publicité immédiate.
À l’inverse, la communauté économique, notamment dans les secteurs des pêches, du transport maritime, de l’agriculture et de l’exploitation forestière, observe avec attention les premières décisions du nouveau ministre. Son entrée en fonction a été relevée par la presse spécialisée maritime et halieutique, qui souligne que son prédécesseur a pris des décisions controversées affectant la flotte de pêche et le secteur du shipping. Les arbitrages qu’il rendra entre protection des écosystèmes et demande industrielle seront déterminants pour sa réputation auprès de ces acteurs.
Dans les premières semaines de son mandat, Willem Aucamp s’est présenté, dans les documents officiels, comme un partisan du développement durable, soucieux de transmettre aux générations futures un pays « plus riche et plus résilient ». Reste à savoir comment ce message se traduira dans la conduite des politiques publiques, à moyen et long terme, sur des sujets aussi concrets que la qualité de l’air, la gestion des déchets, l’extension des aires protégées ou la régulation des industries extractives.
En prenant la tête du ministère de la Forestry, Fisheries and the Environment, Willem Abraham Stephanus Aucamp se retrouve ainsi au carrefour de dossiers qui engagent non seulement l’environnement, mais aussi le modèle de développement et la cohésion sociale de l’Afrique du Sud. Son parcours de juriste, son expérience parlementaire au sein de la Democratic Alliance et son rôle de porte-parole national l’ont préparé à naviguer dans les méandres de la politique nationale.
Mais les attentes sont élevées, les critiques déjà présentes et les marges de manœuvre limitées par un ensemble de lois, de stratégies et d’engagements internationaux qui encadrent strictement l’action des pouvoirs publics. Les prochains mois permettront de mesurer dans quelle mesure Willem Aucamp parviendra à inscrire sa marque personnelle sur ce portefeuille sensible, tout en assumant la continuité d’une politique environnementale sud-africaine placée sous le signe de la transition et de la tension permanente entre justice sociale et impératif écologique.



