La Gendarmerie nationale ne sera pas dissoute. Tel est le message clair et déterminé lancé par le Ministre délégué chargé de la Gendarmerie nationale, le Général Bama Marima. En déplacement à Betongolo, il a tenu à rassurer la population et les membres des forces de défense quant à l’avenir de cette institution, tout en exposant les axes prioritaires de son action. Le Ministre a insisté sur la nécessité de restaurer la discipline, de renforcer la proximité avec la population, et d’instaurer une gestion plus rigoureuse et transparente au sein de la Gendarmerie.
L’annonce du Général intervient dans un contexte où certaines rumeurs faisaient état d’une possible dissolution de la Gendarmerie. En affirmant que sa nomination est la preuve du contraire, le Ministre a voulu mettre un terme aux spéculations et rappeler le rôle essentiel de cette institution dans la stabilité et la sécurité du pays.
Aucune intention de dissolution : un message de fermeté et de continuité
Dès les premières minutes de son allocution, le Général Bama Marima a tenu à être catégorique : il n’existe aucune idée ni aucun projet visant à dissoudre la Gendarmerie nationale. Selon lui, sa récente nomination à la tête du ministère délégué chargé de cette institution est la démonstration la plus évidente de la volonté de l’État de renforcer, et non d’affaiblir, la Gendarmerie.
Le Ministre a rappelé que la Gendarmerie constitue un pilier fondamental du dispositif de sécurité intérieure et qu’elle joue un rôle essentiel dans la préservation de l’ordre public, la protection des citoyens et la lutte contre la criminalité. Il a appelé les gendarmes, mais aussi l’ensemble des citoyens, à redoubler d’efforts pour consolider cette institution et éviter toute situation qui pourrait mener à sa fragilisation.
Cette déclaration a été accueillie comme un message d’apaisement et de fermeté. Elle met fin à des semaines de spéculations et confirme la volonté des autorités de maintenir la Gendarmerie comme une force structurée, disciplinée et pleinement engagée dans le service de la nation.
Une réforme en profondeur axée sur la rigueur, l’éthique et la discipline
Le Général Bama Marima a ensuite détaillé les grandes lignes de la réforme qu’il entend mener au sein de la Gendarmerie. Ces changements, a-t-il précisé, devront d’abord se traduire individuellement, à travers la conduite et le comportement exemplaires de chaque gendarme.
Le nettoyage interne figure parmi les premières priorités. Il s’agit, selon le Ministre, de restaurer la rigueur et la discipline dans les rangs, en éradiquant les pratiques contraires à l’éthique et aux valeurs de la Gendarmerie. La lutte contre la corruption occupe une place centrale dans ce processus. Elle vise à garantir l’intégrité de l’institution et à rétablir la confiance de la population envers ses forces de l’ordre.
Le Ministre a insisté sur le respect scrupuleux des procédures et des règlements internes, soulignant que la crédibilité de la Gendarmerie dépend avant tout de la probité et du professionnalisme de ses membres. Il a également annoncé un renforcement des contrôles et des mécanismes internes de supervision, afin d’assurer une meilleure transparence dans la gestion des missions et des ressources.
Cette réforme n’a pas seulement une portée administrative. Elle a aussi une dimension morale et symbolique : il s’agit de réhabiliter l’image de la Gendarmerie et de la replacer au cœur du dispositif de sécurité du pays, en tant qu’institution respectée et respectable.
Gestion exemplaire et lutte contre les gaspillages : un impératif de bonne gouvernance
L’un des points clés évoqués par le Général Bama Marima concerne l’amélioration de la gestion interne de la Gendarmerie. Le Ministre a insisté sur la nécessité d’une utilisation optimale des ressources publiques. Selon lui, les équipements et moyens mis à disposition des forces de l’ordre doivent être employés exclusivement dans le cadre de leurs missions officielles, et toute forme de gaspillage doit être bannie.
Il a rappelé que chaque matériel, chaque véhicule et chaque équipement fourni par l’État doit servir au bon fonctionnement du service et au bénéfice direct de la population. Cette approche vise à instaurer une culture de responsabilité et de redevabilité, où chaque dépense publique est justifiée et chaque ressource utilisée avec discernement.
Le Ministre a également évoqué la poursuite des projets et des infrastructures déjà entamés, soulignant qu’il n’est pas question d’abandonner les chantiers en cours. La continuité des actions de développement de la Gendarmerie est essentielle pour consolider les progrès réalisés et garantir la modernisation des structures existantes.
Cette orientation traduit la volonté du gouvernement d’assurer une gestion durable et cohérente des moyens publics, tout en évitant les erreurs du passé qui ont parfois conduit à des dérives budgétaires ou à des dysfonctionnements internes.
Renforcement des liens avec les autres forces de défense et de sécurité
Dans son discours, le Général Bama Marima a également insisté sur la nécessité de consolider la coopération entre la Gendarmerie nationale et les autres forces de défense et de sécurité. Selon lui, la cohésion et la solidarité entre les institutions sont des conditions indispensables à la réussite de toute politique de sécurité nationale.
Il a souligné que les défis actuels en matière de sécurité nécessitent une réponse coordonnée et unifiée. Les menaces auxquelles le pays fait face — qu’il s’agisse de criminalité, de troubles sociaux ou de menaces extérieures — exigent une coopération constante entre les différentes entités : armée, police, gendarmerie et services de renseignement.
Le Ministre a plaidé pour un esprit d’équipe renforcé et pour la mise en place de mécanismes de collaboration efficaces, tant sur le plan opérationnel que stratégique. Cette synergie permettra, selon lui, de mieux répartir les responsabilités, d’optimiser les interventions sur le terrain et de garantir une réponse rapide et adaptée aux besoins de la population.
En prônant cette unité d’action, le Général Marima envoie un signal fort : la sécurité du pays repose sur la complémentarité et non sur la rivalité entre les différentes institutions.
Une Gendarmerie proche du peuple : restaurer la confiance et le prestige
Le dernier volet du discours du Ministre délégué a porté sur la relation entre la Gendarmerie et la population. Le Général Bama Marima a réaffirmé que l’une de ses missions prioritaires sera de renforcer cette proximité et de rétablir la confiance mutuelle.
Il a rappelé que la Gendarmerie nationale, au-delà de son rôle répressif, a également une mission sociale : celle de protéger, d’écouter et d’accompagner la population. Pour cela, le dialogue, la transparence et la disponibilité doivent redevenir des valeurs fondamentales du service.
Des actions concrètes seront engagées pour renforcer la communication avec les citoyens, notamment à travers la présence accrue des gendarmes sur le terrain et une écoute plus attentive des préoccupations locales. Le Ministre souhaite ainsi instaurer une relation fondée sur le respect, la compréhension et la coopération.
Cette démarche vise aussi à redonner à la Gendarmerie le prestige qu’elle mérite, après des années parfois marquées par des critiques et des malentendus. En restaurant la confiance, le Général Marima espère faire de la Gendarmerie un acteur de proximité, au service du développement et de la paix sociale.
Enfin, le Ministre a lancé un appel solennel à l’unité et à la coopération de tous : gendarmes, forces de défense, autorités civiles et citoyens. Il a rappelé que la réussite des réformes dépendra de l’engagement collectif et du soutien de l’ensemble des acteurs de la société.
Conclusion : une vision claire pour l’avenir de la Gendarmerie
Le message du Général Bama Marima à Betongolo marque un tournant important dans la politique de défense et de sécurité du pays. En réaffirmant que la dissolution de la Gendarmerie n’est pas envisagée, il a voulu rassurer les esprits et réaffirmer la place centrale de cette institution dans la protection de la nation.
Son plan de réformes, articulé autour de la discipline, de la transparence, de la gestion rigoureuse et du rapprochement avec la population, trace une feuille de route ambitieuse et réaliste. Elle témoigne d’une volonté de modernisation mais aussi de moralisation, dans un souci constant de servir le bien commun.
La Gendarmerie nationale, sous la direction du Général Marima, s’apprête ainsi à ouvrir une nouvelle page de son histoire — une page fondée sur la responsabilité, l’éthique et la solidarité, au service du peuple et de la patrie.



