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L'ACTUALITÉ DE LA GRANDE ÎLE DEPUIS 1929

Inégalités de traitement devant la justice pour les candidats aux législatives à Madagascar



La campagne pour les élections législatives à Madagascar est entachée par des accusations de corruption qui pèsent sur plusieurs candidats, mettant en lumière des pratiques de "deux poids, deux mesures" au sein du Pôle Anti-Corruption (PAC). Olga Ramalason, candidate du Firaisankina dans le district d'Antsirabe 1 et ancienne ministre, a été emprisonnée pendant trois jours suite à des accusations de corruption, avant d'être libérée. Son cas contraste nettement avec le traitement de trois autres candidats, également entachés par des affaires judiciaires, mais qui semblent bénéficier d'une certaine immunité.


Olga Ramalason : un cas isolé?

Convoquée et incarcérée immédiatement pour des affaires vieilles de 15 ans, la situation d'Olga Ramalason a suscité de vives critiques de la part de l'opposition, qui y voit un "coup politique". Cette action du PAC a relancé le débat sur l'équité et l'impartialité de la justice, surtout quand d'autres candidats aux casiers judiciaires chargés, comme Jean de Dieu Maharante, continuent leur campagne sans entrave notable.


Jean de Dieu Maharante : une campagne sans obstacle

Malgré des accusations sérieuses de détournement de fonds et d'autres malversations, Jean de Dieu Maharante, candidat de l'IRMAR pour le district de Toliara 1, poursuit sa campagne législative. Ce dernier, qui a été en exil et marqué par une interdiction de sortie du territoire, semble échapper aux mailles du filet du PAC, ce qui alimente les

suspicions de partialité et de favoritisme politique.


L'affaire écran plat et les implications pour Tianarivelo Razafimahefa

Tianarivelo Razafimahefa, un autre ancien ministre impliqué dans une controverse autour de l'achat de matériel informatique, se présente également aux élections sans être inquiété outre mesure. Cette affaire, connue sous le nom d'"affaire écran plat", a pourtant terni son image mais n'a pas suffi à le dissuader de briguer un poste électif.


Lanto Rakotomanga et les bois précieux

L'affaire impliquant Lanto Rakotomanga, accusée d'avoir illégalement autorisé le transport de bois précieux, a également été soulevée. Malgré une convocation initialement ignorée, elle s'est présentée plus tard devant le PAC, mais beaucoup pensent que l'affaire a été étouffée ou classée sans suite.


Une justice à deux vitesses?

Ces différences de traitement entre les candidats mettent en question l'intégrité et l'équité du système judiciaire malgache, surtout en période électorale. La situation actuelle souligne le besoin urgent de réformes pour garantir une justice impartiale et équitable, essentielle pour la santé démocratique du pays. La capacité du PAC à agir de manière cohérente et juste reste un sujet brûlant pour les citoyens et les observateurs, en quête d'une gouvernance transparente et responsable.

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