Une annonce fracassante a secoué le paysage politique malgache ce samedi après-midi. Marc Ravalomanana, ancien chef de l'État (2002-2009), a officiellement officialisé sa candidature à l'élection présidentielle.
Dans un discours enflammé devant une foule de partisans en périphérie de la capitale, Antananarivo, à l'occasion de la clôture du congrès national de son parti, il a créé l'événement en jetant son chapeau dans la course au pouvoir. Un retournement de situation qui promet de bouleverser le paysage politique et d'attiser les passions à l'approche du scrutin décisif.
Candidat malheureux lors du second tour de l'élection présidentielle de 2018, Marc Ravalomanana a occupé la fonction présidentielle de 2002 à 2009 avant d'être renversé par un coup d'État. Il est le premier à se lancer officiellement dans la course présidentielle parmi les principaux leaders politiques du pays. "Madagascar est une République. Il faut aller de l'avant avec l'élection, et non vers une transition », a-t-il souligné avec conviction, alors même que le budget pour l'organisation de cette présidentielle n'a pas encore été entièrement bouclé et que le gouvernement n'a pas encore validé le décret officialisant les dates de scrutin proposées par la Commission électorale nationale indépendante (Céni).
Homme politique aguerri, mais aussi homme d'affaires prospère, le leader de l'opposition n'a pas mâché ses mots lors de son discours enflammé. Il a vivement critiqué la situation d'appauvrissement dans laquelle est plongée la Grande Île, pointant du doigt les coupures d'électricité incessantes et la gouvernance défaillante. Dans une volonté de susciter l'adhésion de l'électorat, Marc Ravalomanana a présenté quelques éléments clés de son programme électoral, mettant l'accent sur des enjeux cruciaux tels que la réduction du coût de la vie, la lutte contre la malnutrition ainsi que la réhabilitation de l'entreprise publique de distribution d'eau et d'électricité afin de mettre fin aux délestages.