La détermination était palpable dans l'air quand, malgré l'annonce tardive, le Coliseum d'Antsonjombe s'est rempli de partisans du Collectif des 11 candidats. Le préfet d'Antananarivo avait, dans un geste surprenant, accordé l'accès à ce lieu emblématique le vendredi soir, ne laissant que peu de temps pour organiser le rassemblement. Pourtant, dès midi le samedi, une marée humaine commençait à converger vers le stade, répondant à l'appel de leurs leaders politiques avec un enthousiasme indéniable.
Une foule galvanisée par des figures emblématiques
L'ambiance était électrique, avec la participation de célèbres artistes comme Bodo, Stéphanie, Elidiot et Black Nadia, qui ont chauffé la foule en préparation de l'arrivée des figures politiques. Le Collectif, bien que manquant d'Andry Rajoelina retenu pour des raisons médicales, a fait une entrée triomphante à 14h30, chaque membre accueilli par des acclamations assourdissantes.
Un appel unifié pour le changement
Au cœur de ce rassemblement, une déclaration commune, lue par Hajo Andrianainarivelo, a capturé l'essence de leur lutte: la demande d'un report des élections et l'instauration d'une table ronde inclusive. Si cette déclaration a vu la signature de dix candidats, l'absence de la signature de Siteny Randrianasoloniaiko a été notée, suscitant des interrogations sur l'unité du front.
Des discours de défi
La scène a vu se succéder les membres du Collectif et leurs députés alliés, chacun amplifiant la rhétorique contre les structures actuelles de pouvoir. Ils ont critiqué la légitimité du président sortant, la partialité présumée de la Haute Cour Constitutionnelle et de la CENI, et ont exhorté le gouvernement à écouter le peuple. Leur message était clair: rester résilients, rester unis. La référence au logiciel "Predator", symbole de leurs griefs contre la transparence du processus électoral, a également été un point poignant.
Une lutte pacifique sous le regard des forces de l'ordre
Malgré la passion et l'intensité du rassemblement, la présence des forces de l'ordre est restée en périphérie, sans incidents notables. Cette non-intervention a été perçue comme un signe potentiel de la légitimité du mouvement aux yeux des autorités, ou peut-être une reconnaissance tacite des tensions sous-jacentes actuelles.
Vers un futur incertain
Le rassemblement d'Antsonjombe marque un moment critique dans la crise politique actuelle. Avec des partisans galvanisés et un Collectif plus déterminé que jamais, les événements futurs dépendront de la capacité des deux camps à dialoguer et à faire des concessions. Le peuple, debout en solidarité ce jour-là, attend avec anxiété les prochaines étapes de cette confrontation politique.
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