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L'ACTUALITÉ DE LA GRANDE ÎLE DEPUIS 1929

Soudan : Combats en cours, libération de 100 prisonniers de guerre pour l'Aïd al-Adha.

De violents combats éclatent à Khartoum avant l'Aïd al-Adha, tandis que l'armée soudanaise mobilise les jeunes et libère 100 prisonniers de guerre.



Avant l'Aïd al-Adha, de violents affrontements ont secoué le Soudan. Les paramilitaires ont menacé de prendre Khartoum, tandis que l'armée a lancé un appel à tous les jeunes du pays à rejoindre ses rangs. Les combats se concentrent maintenant autour des bases militaires de la capitale, opposant l'armée dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhane aux Forces de soutien rapide (FSR) du général Mohamed Hamdane Daglo. Alors que les FSR tentent de prendre le contrôle des dernières bases de l'armée, des millions d'habitants restent terrés dans une chaleur écrasante, faisant face aux balles perdues et aux coupures d'eau et d'électricité. Si les FSR prennent ces bases, elles s'empareront de Khartoum. Dans ce climat tendu, la perspective de célébrer l'Aïd al-Adha s'annonce misérable et privée de joie pour de nombreux habitants, privés même de la possibilité d'acheter un mouton pour le sacrifice rituel.


Pendant l'Aïd, les deux généraux en conflit adressent des messages à la nation. Le général Burhane appelle tous les jeunes à défendre le pays et à rejoindre les forces militaires, tandis que le général Daglo répond aux accusations de crimes contre l'humanité et de guerre ethnique au Darfour. La Troïka pour le Soudan dénonce les violations des droits humains et les violences à caractère ethnique attribuées aux Forces de soutien rapide (FSR) et à leurs milices alliées. Les paramilitaires promettent des mesures sévères contre les exactions commises par leurs hommes, et annoncent également la libération de 100 prisonniers de guerre. Les deux camps ont déjà échangé des otages via la Croix-Rouge, mais le nombre de prisonniers détenus reste incertain. Le général Daglo appelle à éviter une guerre civile au Darfour, tandis que le général Burhane dénonce un "génocide" perpétré par les FSR, selon de nombreux habitants des ethnies non-arabes.


L'armée soudanaise est confrontée à de nouveaux fronts, avec des attaques d'un groupe rebelle dans le Kordofan et le Nil Bleu, près de la frontière éthiopienne. La violence à Kurmuk, une localité du Nil Bleu, suscite une grande inquiétude de la part de la mission de l'ONU au Soudan, où des centaines de civils ont fui vers l'Éthiopie. Plus de deux millions de personnes ont été déplacées à l'intérieur du pays depuis le début du conflit, et 600 000 autres ont fui vers l'Égypte et le Tchad. Les organisations humanitaires et l'ONU font face à des contraintes financières et avertissent des risques accrus pendant la saison des pluies, avec des épidémies de paludisme, de choléra et de dengue menaçant la population, dont 25 millions de personnes ont besoin d'une assistance humanitaire pour survivre.

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