En Europe, le travail des enfants est en augmentation ces dernières années, et l'Italie ne fait pas exception, selon une étude récente de l'ONG Save the Children, présentée à Rome en présence de la ministre du Travail, Marina Calderone.
La pauvreté des mineurs en Italie est devenue alarmante ces dernières années, avec 14 % des enfants vivant sous le seuil de pauvreté, soit 1 382 000 enfants et adolescents. Selon une étude récente de l'ONG Save the Children, un enfant sur 15 a travaillé avant l'âge légal de 16 ans, et ce chiffre grimpe à un sur cinq pour les adolescents de 14/15 ans. Le phénomène touche surtout les régions du sud du pays, et le secteur de la restauration emploie un quart de ces enfants, tandis que le commerce de détail en emploie 16 %. Le travail en ligne est également un domaine en croissance, avec près de 6 % des mineurs impliqués dans la création de contenu pour les réseaux sociaux ou la revente en ligne. En conséquence, l'Italie a l'un des taux les plus élevés de jeunes en décrochage scolaire en Europe.
En outre, l'enquête de Save the Children révèle que le travail des enfants facilite également leur exploitation par la criminalité organisée, avec 40 % des mineurs et des jeunes pris en charge par les services de justice ayant travaillé avant l'âge légal. Bien que le nombre de mineurs travaillant en Italie ait diminué depuis 2013, il est actuellement en augmentation et se rapproche des niveaux alarmants d'il y a plusieurs années. Cela souligne la nécessité pour l'Italie et l'Union européenne de prendre des mesures plus strictes pour protéger les enfants contre l'exploitation économique et renforcer leur accès à l'éducation et à d'autres formes de protection sociale.